Clown Du 30 octobre au 08 novembre 2025
TROIS CLOWNS À LA MER
de Catherine Lefeuvre Calenture n° 55 de l’Hypogée Pour un clown, deux Augustes, grands cols bleus, pompons rouges et rêve de longue route
Trois clowns à la mer a pour point de départ et de loin en loin, l’histoire du navigateur Bernard Moitessier (1925 – 1994) qui a subjugué le monde entier lorsque qu’il fit cap à l’Est au lieu de remonter vers l’Europe après son passage du Horn, renonçant ainsi à franchir la ligne d’arrivée alors qu’il était annoncé vainqueur de la première Golden Globe Challenge en 1968.
Ce premier tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance, par les trois caps, s’appellera La Longue Route en référence au livre écrit par Bernard Moitessier qui racontera cette aventure avec acuité et passion. À la surprise générale, il décidera donc de prolonger sa longue route d’un demi-tour du monde supplémentaire en repassant, après le Cap Horn, à nouveau par le Cap Bonne Espérance, direction le Pacifique.
Son périple solitaire sur son bateau Joshua durera près de 10 mois, un exploit totalement inédit à l’époque : il pulvérisera ainsi le record de la plus longue traversée en solitaire sans escale et sans assistance avec quelques 37 455 milles parcourus, soit 69 367 kilomètres. Mais ce qui marqua aussi les esprits, et qui fut repris dans les journaux du monde entier, c’est qu’il renonça à gagner la course et à rentrer en Europe car, dira-t-il, alors : « …je continue sans escale vers les îles du Pacifique parce que je suis heureux en mer, et peut-être aussi pour sauver mon âme ».
« Sauver son âme » : il n’en fallait pas plus à Gramblanc, marin lui-même dans une autre vie, pour prendre à son propre compte cette injonction existentielle et se laisser griser par l’appel du large. Cette évocation de la navigation solitaire en haute mer dans Un Clown à la mer est un hommage aux circumnavigateurs, aventuriers des temps modernes, qui choisissent de vivre une aventure humaine hors norme, un dépassement de soi et une expérience des limites, que le poète et marin d’exception qu’est Bernard Moitessier a si bien su raconter et décrire dans ses écrits publiés aux éditions Arthaud, comme Vagabond des mers du sud (1960), La Longue Route (1971) ou encore Cap Horn à la voile (1995). Ses enseignements et ses livres ont contribué à susciter de nombreuses vocations maritimes. Ils ont marqué l’histoire de la plaisance et des courses au large.
En dehors de ce parcours hors norme de navigateur des mers du monde, Bernard Moitessier consacrera aussi une partie de sa vie à la défense de la cause écologique et en particulier à l’autosuffisance alimentaire dans les atolls polynésiens. Il sera aussi à l’origine d’un projet de plantations d’arbres fruitiers dans les communes de France dans les années quatre-vingt. La famille de dodos d’Un Clown à la mer, qui est le symbole même de la disparition des espèces due à la main de l’homme, est aussi là comme un écho à cette préoccupation que Bernard Moitessier a eu de ces questions politiques, qui sont aujourd’hui d’une très brulante actualité.
Aujourd’hui, Bernard Moitessier repose en terre dans un petit village du golfe du Morbihan, au Bono. Sa tombe évoque tout l’exotisme et la fantaisie de sa vie : palmier, galets, objets marins et dessin de la longue route reproduit sur une pierre de schiste délimitent ce coin de cimetière pas comme les autres, qui reçoit régulièrement la visite et les offrandes des marins de passage qui viennent lui rendre hommage ou de tous ceux qui veulent sauver leur âme.
Extrait du texte :
«… Fier-à-bras, trêve de pompon, ma boussole.
Je ne perds pas le nord.
Mes latitudes et longitudes sont bien tracées, carte à l’appui et compas dans l’oeil… AÏE !
Je sens nos âmes se revigorer, se déployer et claquer comme des fanions pris dans le lit d’un vent capricieux.
Mon corps est déjà parti en mer, il tangue et il danse, il danse.
Je mets les voiles.
Je pars pour rêver encore, pour mourir peut-être, pour vivre intensément et faire pipi dans le pacifique.
Un rêve de grand, un grand rêve ! … »
Texte | Catherine Lefeuvre - éditions Les Solitaires intempestifs |
Direction | Catherine Lefeuvre et Jean Lambert-wild |
Avec | Jean Lambert-wild | le clown Gramblanc Jérémy Simon | l'Auguste Dorémi Vincent Desprez | l'Auguste Fier-à-bras |
Costumes | Pierre-Yves Loup Forest |
Signature | Jean Lambert-wild |
Régie son et lumière | Dorian André |
Production | La Coopérative 326 |
Durée 55 minutes
Du 30 octobre au 08 novembre 2025
Jeudi et vendredi à 19h
Samedi à 14h30
Tout public à partir de 7 ans
Tarifs :
24 € Plein Tarif
18 € Tarif Réduit 1
Seniors (plus de 60 ans), enseignants, habitants du XIIe arrondissement et de Vincennes, carte Cezam, membres SACD.
14 € Tarif Réduit 2
Étudiants (moins de 30 ans), demandeurs d’emploi, intermittents du spectacle, Carte Loisirs, Pass Culture 12, personnes en situation de handicap et son accompagnateur.
12 € Tarif Réduit 3
Enfants (moins de 15 ans), minima sociaux et groupes scolaires
Pass :
60 € : 4 places
96 € : 8 places | pour assister au moins à deux spectacles
120 € : 12 places | pour assister au moins à trois spectacles
La Coopérative 326 / Lambert-wild & Associés
Production Catherine Lefeuvre
cooperative326@gmail.com
Direction artistique Jean Lambert-wild
gramblanc@gmail.com
Relations Presse Fabiana Uhart
fabianauhart@gmail.com
Webmaster : Koté - Kuan