Archives pour la catégorie se joue en Janvier 2024

ANDROMAQUE

Le désir pour ce spectacle est de proposer une version pleine de fougue dans un monde désolé aux allures post-apocalyptiques. Nous attachons une attention toute particulière à restituer cette énergie débordante propre à la jeunesse, à mettre en avant l’aspect organique des passions amoureuses qui traversent ces personnages. C’est un défi majeur que nous relevons compte tenu de l’écriture en alexandrins dont nous souhaitons préserver toute la poésie mais dont la prosodie appelle une mise en scène habituellement plus posée.

Notre choix est de nous laisser porter avant tout par la beauté brutale du désir amoureux qui transparait dans cette écriture d’une poésie rare, livrée par un Racine de 28 ans dont le talent parcourt les méandres de la psyché amoureuse avec une modernité et une vérité qui nous laissent éblouis.

C’est par cette sève universelle que les personnages seront embarqués dans une course endiablée où le vertige des émotions va les conduire irrémédiablement à leur perte. Chacun ne manquera pas de se reconnaitre dans leur parcours amoureux, tant leur histoire traverse le temps sans prendre un ride.

DREYFUS…

« …Et puis, il peut même pas partir : on le traite de sale youpin, on lui arrache ses boutons, on lui casse son épée, il doit rester là, au garde-à-vous, saluer, dire : « Oui mon général, merci mon général, vive la France ! Vive l’armée, vive le pape, vive les antisémites, vive l’Inquisition, vive les pharaons… » Non, non, non, reste avec ton père, reste avec ta mère, ne deviens ni soldat ni capitaine ; c’est pas un métier pour un vrai juif. »
« Zina », in Dreyfus  de J-C Grumberg

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La Presse en parle

Constant Regard
(blog au club de Mediapart)
de Joël Cramesnil le 19 février 2024
 « Dreyfus » de Jean-Claude Grumberg par le Théâtre de l’Épée de Bois
« Dreyfus » de J.C Grumberg n’était plus à l’affiche à Paris depuis sa création il y a cinquante ans. L’action se déroule dans un shtetl en Pologne en 1930. Une troupe d’amateurs répète une œuvre originale consacrée au célèbre militaire français. Une pièce réaliste, où le rire s’emploie à conjurer le réel, avec pour fond de décor divers confluents liant la France de 1894 à la Pologne de 1930. »
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DIEU NE FAIT RIEN POUR LES FAIBLES

A Zilina, en Slovaquie, en avril 1944, deux jeunes femmes, Marthe et Elsa, viennent de s’évader d’Auschwitz et elles ont pris contact avec le conseil juif de la ville. Au moment où la pièce commence, elles sont accueillies par un couple, Zabeth et Daniel. Ce dernier, Daniel, est un notable local (à la fois journaliste, instituteur, conseiller municipal et faisant fonction de rabbin) qui a été chargé de recueillir les témoignages des deux jeunes femmes. Sur ces entrefaites, arrive Jacob Epstein, un rabbin de Bratislava, qui a été contacté pour accompagner Daniel dans sa tâche. On comprend que Zabeth et ce dernier, Jacob, se connaissent déjà mais Jacob ne tient pas à ce que cet élément soit divulgué. Les quatre journées qui suivent vont être entièrement consacrées aux entretiens entre les jeunes femmes et les deux hommes, entretiens menés de façon individuelle : Jacob avec Marthe et Daniel avec Elsa. Les hommes, et surtout Jacob, laissent percevoir des suspicions à l’égard des jeunes femmes, essentiellement parce que leur témoignage, ce que rapportent les jeunes femmes, intervient à une époque où les alliés sont peu, ou mal, informés de la solution finale.

Peu à peu, au fur et à mesure, les entretiens vont prendre la forme :
1 – d’un interrogatoire policier, ou de l’instruction d’un procès, avec pression et intimidations.
2 – d’un réquisitoire mené essentiellement par Marthe, la plus précise et la plus affirmée des deux femmes, qui va parvenir à convaincre les hommes de la véracité de leurs propos
3 – d’un vaudeville bourgeois avec la tentative maladroite de séduction menée par Daniel sur la personne d’Elsa.

LE MISANTHROPE

En écrivant Le Misanthrope, Molière s’était lancé un défi ; il voulait réussir à représenter un homme entier, solitaire, totalement sincère, sans compromis et le confronter à une société contemporaine superficielle pleine de faux-semblants, aveugle et hypocrite, en besoin perpétuel de reconnaissance et incapable de donner un sens profond à son existence. Avec un Alceste amoureux, passionné, perdu, désespéré, sans repère, l’auteur cherche un chemin possible de salut pour l’homme. Faut-il partir vivre dans un désert, loin des hommes ou bien simplement se frayer un chemin entre ses frères et choisir un juste équilibre comme Philinte et Eliante ? Certes, il condamne Célimène à la fin mais ne nous donne pas de réponse. La vérité est-elle bonne à dire ? Quel pouvoir lui donner ? Que peut-on faire face à elle ? Et que peut notre homme face à nos travers, face à nos vices, face à l’amour et à la passion ? Molière cherchera toute sa vie, comme notre Alceste, « une » vérité dans un monde, son monde, condamné et broyé par le doute. Au contact de notre héros « donquichottesque » toute personne se heurte, se révèle comme face à un miroir brut qui ne mentira et ne trichera jamais : la vérité provoque et réveille l’autre, le fait sortir de lui même, de sa « zone de confort ». A la fin, malheureusement, le résultat est catastrophique : sans masque et en quelque sorte sans mensonge social, l’homme est une fatalité pour l’homme… et finalement ne peut aimer son prochain. Molière nous oblige à réfléchir sur l’art complexe du compromis afin de pouvoir vivre sereinement ensemble, en société et surtout avec l’être aimé, qui, comme Molière nous l’apprend, peut être notre contraire : Alceste est l’opposé de Célimène. Elle est tout ce qu’il déteste mais il l’aime passionnément.
Cette œuvre immense est à l’image de mon théâtre rêvé, fantasmé : un théâtre d’incarnation qui tend un miroir grossissant, tranchant, sans artifice au spectateur, à l’être humain. Par cette grande histoire et notre interprétation incarnée des personnages, je souhaite que le spectateur sorte de la salle ébranlé par ce qu’il a vu : une vision sans compromis de son époque.
Œuvre magistrale, pièce admirablement composée, à l’équilibre parfait entre comédie et tragédie, riche en rebondissements. Le Misanthrope n’a pas pris une ride et 400 ans après, est toujours à l’image du monde d’aujourd’hui. Manifeste social, politique et rêve de l’auteur, cette œuvre est et restera une pièce qui illumine ma vie de comédien et de metteur en scène, l’histoire d’un homme tendu vers la vérité et l’amour sincère mais harcelé par l’hypocrisie ambiante. Pour Molière le constat est amer : la bonté et l’amour ne sauveront jamais le monde et la vérité encore moins… Ne serait-ce pas lui le misanthrope ?

Thomas Le Douarec

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La presse en parle

« Le Misanthrope 2.0 fait le buzz… La mise en scène de Thomas le Douarec donne à son « Misanthrope » une dimension contemporaine, avec une troupe à la fougue enivrante… Tout le monde en parle, tout le monde veut le voir… les standings ovations s’y enchaînent… Une modernité des plus pertinentes… Un spectacle intelligent et d’une grande beauté. »
FRANCE INFO CULTURE. Jacky Bornet

« Notre coup de coeur… Après l’Idiot et le Portrait de Dorian Gray, Thomas le Douarec réitère l’exploit de revisiter le Misanthrope… Une vraie performance. »
LA PROVENCE. Jacques Charmasson

« Portée par 8 comédiens justes, talentueux et pleins d’énergie, cette pièce revisitée, entre rire et émotion est d’une étonnante modernité… Merci à Thomas le Douarec pour ce Misanthrope du XXIème siècle. »
LE VAUCLUSE – LE DAUPHINE LIBERE. Dominique Parry

« Rock, Glamour, connecté et rageur… Tout nous a séduit… Jean- Charles Chagachbanian est excellent… Le Misanthrope 2.0 endiablé…Bravo ! »
L’OEIL D’OLIVIER. Marie Céline Nivière.

« La Mise en scène de Thomas le Douarec est formidable aussi comique qu’atrabilaire, standing ovation… Les comédiens sont absolument formidables… On rit sans pause. »
TOUTE LA CULTURE.COM

« En cette année des 400 ans de Molière, Le Douarec (Le Portrait de Dorian Gray, L’Idiot…) revient en force ! (…) Un immense merci à l’ensemble des 8 comédiens pour ces deux heures inoubliables. »
SELECTION SORTIES

« Une transposition brillante et moderne qui fonctionne parfaitement avec le texte de Molière »
FRANCE 3

« Une pièce remarquable, admirablement bien servie qui va faire parler d’elle… Jean Charles Chagachbanian illumine la scène. Une vision moderne, décalée, déjantée et sans scrupule mais si drôle. … Une belle claque aux classiques. »
REGARTS. Fanny Inesta

« Si vous avez des adolescents, vous devez absolument les emmener voir ce Misanthrope. Molière aurait pu l’écrire hier. »
LES NOCTAMBULES D’AVIGNON. Vincent Pasquinelli.