Une femme se raconte en sept nuits : de la première nuit alors qu’elle veille sa mère qui va mourir et que lui revient le souvenir de ses 7 ans à Berlin en 1943 quand avec cette mère jeune, belle et intrépide elle traverse la ville en ruines pour rencontrer dans une prison ce père qu’elle ne connaissait pas à l’avant dernière nuit .Ce sont des nuits nourries par la passion, l’attente ou le désespoir. Il lui faudra la dernière nuit pour connaître l’apaisement. Une initiation en sept étapes, un roman porté par un souffle de poésie et une interrogation profondément contemporaine sur le versant secret du monde et des êtres.
« J’ai compris que nous ne pouvons affronter le jour que lorsque nous avons la nuit en nous. Pourquoi sept nuits me demanderez-vous ? Parce que Dieu a créé le monde en sept jours et qu’il a donné aux femmes la garde des nuits. Il faut en comprendre la raison. Les nuits sont trop immenses, trop redoutables pour les hommes. Non, bien sûr, que les femmes soient plus courageuses ; elles sont seulement plus à même de bercer sans poser de questions ce que la nuit leur donne à bercer : l’inconnaissable. » C. Singer
Archives pour la catégorie se joue en Novembre 2022
L’ÉPOUVANTAILLE
Une épouvantaille, des oiseaux…
Elle est là, figée dans son épouvante.
Les oiseaux vont venir la titiller, l’obliger à s’éveiller. Ils lui montrent
le chemin. Elle se défait peu à peu de ses limites, de ses illusions pour
opérer une métamorphose intime.
L’Epouvantaille est l’histoire de toutes nos histoires…
Une invitation à traverser nos failles et à rire, rire, rire…
Un chemin initiatique, une réconciliation.
« J’ai rassemblé des interprètes convoquant de multiples disciplines
(circassiens des airs, musiciens, chanteuse, clowns…),
imaginé une structure aérienne et des lumières autonomes
pour raconter cette histoire intime et créer un dispositif le plus
écologique possible. »
Stella Serfaty
ISLANDE ENTRE CIEL ET TEXTE
Islande entre Ciel et Texte est une immersion dans la fascinante littérature islandaise. 4 lectures-spectacles mis en musique interprétées sur scène, nous proposent de s’embarquer pendant une cinquantaine de minutes dans l’univers si particulier de Entre Ciel et terre de Jón Kalman Stefánsson pour une première lecture- spectacle, de Karitas – l’Esquisse d’un rêve de Kristín Marja Baldursdóttir pour une seconde, Le moindre des mondes de Sjón pour une troisième et dans La Géante dans une barque de pierre – Contes Islandais soit dans leur version adulte ou leur version jeune public pour la quatrième.
Chaque lecture-spectacle est dotée d’une scénographie simple mais suggestive, d’éclairages spécifiques favorisant un climat d’intimité et d’écoute et d’une musique originale composée et interprétée sur scène par Christine Kotschi. A cette musicalité répond celle des mots lus par Bénédicte Jacquard. C’est à ces univers sonores nés de récits qui bien qu’écrits par des contemporains puisent tous leur histoire dans l’Islande de la fin du 19ème et du début du 20ème siècle. Récits épiques – les sagas ne sont pas loin – où malgré la dureté de la vie en cette période sur cette île au Nord du Nord, des destinées s’inventent.
Ici, comme au concert, on peut fermer les yeux, se laisser aller à ses récits.
Nous donnerons deux lecture-spectacles chaque jour et le cycle intégral sur deux jours consécutifs. La bienvenue à ces 4 rendez-vous.
Entre Ciel et Terre
Karitas
Le moindre des mondes
Contes islandais
LES PETITES ÉPOUSES DES BLANCS / HISTOIRES DE MARIAGES NOIRS
C’est une causerie, proposée par Marisa Gnondaho dit Simon et Stéphane Olry.
Les auditeurs de cette causerie sont rassemblés autour d’une table pliante, deux lampadaires, une valise, un sac.
Stéphane Olry commence par raconter l’histoire de son arrière-grand père colon dans l’ex-Dahomey. Il présente le livre écrit par son aïeul Marc Simon : Souvenirs de brousse. Il dévoile aux spectateurs des plaques photographiques prises par ce même arrière-grand-père.
Marisa Gnondaho dit Simon l’interrompt au moment où il s’apprête à montrer quatre photos. Elle décrit les clichés (une jeune femme nue allongée sur une natte, dans quatre positions différentes), l’interroge : « Accepteriez-vous de montrer ces photos si la jeune femme en question était votre arrière-grand-mère ? « , et propose que les spectateurs choisissent de regarder ou non ces clichés à l’issue de la causerie.
Le dissensus possible entre les deux protagonistes est posé dès le début. Ils sont cousins, tous deux descendants du même ancêtre : un fonctionnaire colonial qui aura eu deux descendances. Une officielle, blanche, reconnue, en métropole. L’autre cachée, métisse, bâtarde, abandonnée en Afrique.
Les spectateurs assistent au récit de la découverte du lien familial qui les unit, aux discussions qui les divisent, à l’enquête qui les réunit, jusqu’au deuil de leurs parents respectifs, derniers témoins de ces « mariages noirs », au cours de cette enquête.
L’arrière-grand-mère de Marisa Gondaho dit Simon, « la petite épouse » de Marc Simon, prend la parole à la fin, révèle son nom et raconte son histoire à elle, celle qui a été tue durant quatre générations.
Les spectateurs sont les témoins actifs de la causerie. Ils sont invités à lire à voix haute avec les autres spectateurs les documents de l’époque coloniale tel « le Guide pratique de l’Européen dans l’Afrique Occidentale : à l’usage des militaires, fonctionnaires, commerçants, colons et touristes. Par le Dr Barot médecin des Troupes Coloniales. »
Les deux narrateurs racontent aussi comment leur enquête les a menés à rencontrer des témoins des avatars contemporains du colonialisme : un notaire, une chocolatière, un griot, un ethnopsychiatre, une syndicaliste, des tirailleurs sénégalais etc.
Les liens avec le monde contemporain se font d’eux-mêmes. Par exemple, ils mettent en rapport le questionnaire sur les métis émis par la société d’anthropologie de Paris en 1907 et les tests osseux pratiqués sur les jeunes mineurs isolés à la rue actuellement (ou comment les politiques successives des gouvernements ont toujours été étayées par des théories scientifiques).
À son issue, les spectateurs sont invités à dialoguer avec les deux protagonistes de l’affaire, car les questions soulevées sont nombreuses.
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La presse en parle
« C’est là la force de cette causerie : en plus d’être un espace d’exposition d’une vérité longtemps occultée, elle est le lieu des tensions suscitées par cette même vérité. Ce qui fait d’elle un objet de théâtre, dont le processus de fabrication est en partie rendu visible. »
Anaïs Heluin – sceneweb
PÔLES
La pièce démarre quand Walter, le frère d’Elda, et son modèle arrivent. Il est très gros. Un colosse maladroit et stupéfait. C’est Alexandre-Maurice. Elda a retenu son prénom, c’est le même que cet homme qui 20 ans auparavant avait tué sa mère dans des circonstances… C’est lui. Mais il ne s’en souvient pas.
Pourtant, cette rencontre avec Elda provoque en lui quelque chose, un souvenir, une réminiscence qui nous projette dans son passé à la scène suivante : le soir où son frère Saltz, rentrant de sa tournée, le trouve endormi sur sa chaise et leur mère assassinée dans la cuisine.
Le présent déroule la tentative pugnace d’Elda Older, cette femme sans mémoire, pour aider cet homme à dénouer les circonstances de l’évènement qui a stoppé sa vie. Les flash-backs de la pièce nous font entrer dans un monde hermétique, celui d’Alexandre-Maurice jeune, de sa mère omniprésente, de son frère Saltz qui « fait sa musique », de sa compagne sans famille, Jessica, de son travail à l’entrepôt la nuit.
Elda Older et Alexandre Maurice, ce couple improbable et sans mémoire, s’est déjà rencontré sans le savoir dans le passé. Il a même été témoin de son premier essai théâtral raté à l’entrepôt… Le même soir que le meurtre.
Pôles parle avec force, humour et humanité de ces personnages enlisés, empêchés, qui semblent presque tous finir dans une unique action, un ultime évènement.
La presse en parle
« Christophe Hatey s’est associé à Florence Marschal (fabuleuse Elda Older) pour concevoir une mise en scène épurée, dessinée par les lumières blanchâtres et tendue comme un arc. Des personnages drôles et attachants que l’on regarde avec bienveillance, comme des cousins qu’on aimerait aider, mais c’est impossible. Camus et Sartre ne sont pas loin. Un moment fort magnifiquement interprété ! »
Nathalie Simon, Le Figaro
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« Une émouvante redécouverte.
Des êtres pathétiques et drolatiques.
Une mise en scène charnelle. »
Marie-Emmanuelle Dulous de Méritens, La Terrasse
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« Du grand théâtre qui transperce l’âme par la force des émotions.
Brillant, voire vertigineux. »
Brigitte Corrigou, La revue du spectacle
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« Une belle réussite. Un travail de troupe exemplaire qui fait honneur au texte de Joël Pommerat. Des comédiens formidables. »
Nicolas Arnstam, Froggy’s Delight
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« Une magnifique distribution. Le talent du spectateur quant à lui sera de ne pas rater Pôles. Une troupe virtuose. À ne pas rater. »
David Rofé-Sarfati, Toute la culture
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« Mise en scène d’une précision de chirurgien esthète par Christophe Hatey. Le jeu de chaque scène puise à la fois à la plus grande quotidienneté et à l’étrangeté la plus intrigante. Un vrai régal. »
Bruno Fougniès, RegArts
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« Pôles, explore les tréfonds de l’âme, mais évoque, non sans humour parfois, l’amitié, la passion, l’amour fraternel et filial. Huit comédiens qui excellent dans des personnages fracassés. »
Christian Kazandjian, La grande parade
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« Une expérience théâtrale sous tension ! »
État critique
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« Une mise en scène fine et troublante. Délicieusement alambiquée, drôle et tragique. Des personnages à la fois ridicules et attachants. Conte social et existentiel, grotesque et cruel. Un spectacle savoureux et original. »
Phaco, Le blog de Phaco
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« Christophe Hatey dirige avec une précision remarquable une troupe d’acteurs formidables. Un monde absurde et pathétique où le comique affleure parfois. »
Micheline Rousselet, « Pôles » – cultures SNES-FSU
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« J’ai savouré ! Belle mise en abyme. Huit personnes sur scène est une distribution devenue rare. »
Guillaume d’Azemar de Fabrègues, Je n’ai qu’une vie
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« Ce qui frappe dans la mise en scène de Christophe Hatey et Florence Marschal, c’est l’efficacité angoissante avec laquelle elle maintient l’action dans une ambiguïté spatio-temporelle. Une expérience théâtrale singulière. Des comédiens qui créent avec conviction des personnages étourdissants. »
Marek Ocenas, Théâtre & Co
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« Interprétation magnifique. Tous excellents de vérité. Le public qui aime être dérangé sera ravi. »
Pierre François, Holybuzz
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« Le portrait d’une micro-société de ratés et de laissés pour compte. Une évocation à la fois terrible, grotesque et touchante. »
Sarah Franck, Arts-Chipels
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« Un grand moment théâtral. Un théâtre visuel à la fois intime et spectaculaire. Pathétique et humaine histoire (que cette œuvre majeure du théâtre contemporain que nous offre Joël Pommerat.) À (re)découvrir. »
Michèle Lévy, Cultures-J
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« La langue très particulière, à la fois écorchée et comique, dont Joël Pommerat affuble ses personnages illustre bien l’absurdité de leur vie, de leurs illusions. Un rythme et une personnalité qui s’impose comme une évidence. Mise en scène et direction des plus rigoureuses. Il y a ici une belle unité de jeu et un rythme tenu. À voir. »
Philippe du Vignal, Théâtre du blog
FUNAMBULLE
Le récit de l’homme fragile du fil (le célèbre funambule Philippe Petit), miroir de la femme de scène qu’ELLE (ailes) est, tout aussi fragile.
Sur scène, presque rien.
Juste ELLE (ailes).
Avec son grand livre.
ELLE (ailes), les cheveux bleus, un peu garçonne,
Récite, livre sa page, son poème,
Puis déchiffre, interprète le grand livre du marcheur sur fil.
ELLE (ailes) salue.
Vous le savez, ou non,
On peut s’imaginer avec délice l’artiste, seul face à l’étendue merveilleuse.
On peut rêver de ses balbutiements, de sa trajectoire, de ses envolées, de sa retombée, plus ou moins
soudaine.
On ne peut pas imaginer la drôle de solitude de celui qui se pose sur le fil, recommence infiniment, traverse les coulisses, se jette dans les bras d’une assemblée silencieuse.
On n’imagine pas le danger, les surprises, joyeuses ou cruelles, la percée langoureuse, de cet être esseulé s’élançant vers la mire – le regard à l’extrémité.
On rêve de lui, étoile filante, comète brillante dans le vaste ciel.
Il s’accroche à la lune, pulvérise les frontières, s’attache aux miroirs de l’âme.
ELLE (ailes) vient, âme seule, dire cela.
Une artiste, oui, présente dans le silence.
Funambulle.
Un récit doucement et poétiquement « réaliste » sur la destinée d’une artiste accrochée à celle d’un funambule – qui traversent la vie sur un fil.
Dans une haute valise, se cachent un très grand livre d’écriture et de dessins, de simples accessoires imaginaires qu’ELLE (ailes) utilisera pour raconter cette histoire. Cette haute valise, solide, violette, est aussi son assise et son écrin.
ELLE (ailes) s’adresse au public avec ses propres mots, puis le très grand livre d’écriture et de dessins s’ouvre. ELLE (ailes) interprète les mots du funambule. À travers ces mots – ces envolées, l’expression forte du travail infini de son double le funambule – elle se reconnait, et se livre.
Une voix (celle du marcheur sur fil) l’accompagne.
Gestuelle et silences, sourires et connivence, jusqu’à la « chute » (possible…).
L’art du salut, celui du funambule, celui d’Isabulle, et tout s’évapore.
Et voilà deux destins qui se croisent, se percutent, s’imaginent, enrôlés dans leur passion et l’abrupte réalité.
BUTTERFLY : l’envol
Prenant sa source dans l’opéra de Giacomo Puccini, « Butterfly : l’envol » fait le pari de la relecture de l’œuvre originelle, dans laquelle chaque artiste au plateau est tour à tour comédien.ne, chanteur.se, instrumentiste. Comme autant de différents points de vue d’un même drame. Comme autant de papillons autour d’une même flamme…
S’inspirant du récit des mariages éphémères entre marins et jeunes femmes japonaises, Leslie Menahem, auteure, propose une fiction moderne inspirée du livret de l’opéra Madama Butterfly. Elle donne la parole à Suzuki, confidente de l’héroïne. Stanislas Kuchinski réinvente des pages emblématiques de l’opéra et d’autres pièces choisies pour une formation originale : violon,clarinette, basson, contrebasse. La série de pièces originales composées par Graciane Finzi sur des Haïkus viendront ponctuer le récit. Comme des pensées musicales et poétiques, hors du temps.
Jouant l’intimité et la confidence, l’action se noue autour d’un dispositif unique, modulable, au centre du plateau. Les quatre instrumentistes, qui seront aussi récitants, joueront par coeur : gage, d’une part, de la fluidité du spectacle et opportunité, d’autre part, de laisser parler leur instrument sans la contrainte visuelle d’un pupitre. Ajoutées à ce quatuor, une soprano et une comédienne.
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La Presse en parle
« Le théâtre de l’Epée de Bois nous propose une magnifique oeuvre poétique et lyrique(…) Cette oeuvre est un véritable enchantement des sens marquée par sa délicatesse et sa beauté esthétique ». Laurent Schteiner, Théâtre.com
« C’est une superbe réussite (…) Un très beau spectacle qu’il faut courir voir ». Micheline Rousselet, La lettre du SNES
« La virtuosité des musiciens et leur complicité, la pureté de la voix de la chanteuse qui interprète, conférent à ce Butterfly une beauté rare ».Nicolas Arnstam, Froggy’s Delight
« La musique, le texte et le chant s’enchevêtrent, et se soutiennent pour donner un résultat très agréable. C’est à la fois, doux et pur, léger et fort (…) Un très joli moment de théâtre. A voir ! ». ManiThea
LES BONNES – ou la tragédie des confidentes
Deux bonnes, sœurs, Madame et un amant dénoncé. Un complot. Amour et désamour. Haine et tentatives de meurtres.
Une comédie tragique où Genet dénonce la société bourgeoise et les jeux de pouvoir, interroge les comportements moraux et l’identité.
Voici une version jubilatoire de cette œuvre transportée dans l’univers de la Fête des Morts au Mexique, travestissement appuyé par le masque du clown.
Les Bonnes est bien un conte moderne à la langue cruelle et poétique.
La presse en parle
« Le jeu est une fête mortelle ! Marcos Malavia est incroyable en Madame, faisant son entrée sur un mambo aux paroles sues par cœur. Amélie Dumetz et Victor Quezada-Perez maîtrisent autant le fond que la forme dans un engagement au plateau sans faille. »
Amélie Blaustein Niddam – Toutelaculture
« Les bonnes profitent de l’absence de leur maîtresse pour s’emparer de ses oripeaux et singer la relation empoisonnée qui lie le maître à son domestique. Au son du mambo d’Yma Sumac, le dangereux rituel auquel elles se livrent mènera l’une d’elles à la mort. Horrifié, le public ne sait plus s’il faut rire ou s’enfuir. Inattendue, burlesque et colorée, cette mise en scène revisite génialement le chef-d’œuvre de Genet. »
Sonia Garcia-Tahar – Le Dauphiné Libéré
« La transplantation dans la société bourgeoise latino-américaine de cette comédie tragique va de pair avec les enjeux de ce continent qui nous plonge en permanence dans tels désarrois, complots et autres jeux de pouvoir. Les comédien.ne.s nous transportent en permanence entre farce et tragédie, entre poésie et lutte de classe, toujours pour notre plus grand plaisir. »
Fabien Cohen – Franceameriquelatine.org