Dans cette causerie, la conscience de Valmont est examinée par celui qui l’a fait naître : Laclos.
Ce dialogue au Purgatoire a pour enjeu le salut et du maître et de sa créature.
En ayant fait de Valmont un « prédateur sexuel », Laclos relève la corruption des aristocrates de son siècle.
Il est à la fois celui qui en fait état et celui par qui le scandale arrive.
Pour avoir écrit Les liaisons dangereuses, ses dettes lui seront-elles remises ?
Comment le libertinage de Valmont pourra-t-il être réparé ?
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D’après Georges Banu, Travail théâtral, hiver 1977 :
« (Valmont)… se présente aux spectateurs dans une attente immobile, où l’on peut voir des souvenirs lointains du Purgatoire. C’est là que se trouvent les « négligents » selon l’appellation de Dante, ceux qui ont vécu sans but, ni direction. Incapable de cristalliser le vice ou la vertu, ils ont erré jusqu’au dernier moment, celui de la presque invocation du pardon. Grâce à celle-ci, ni damnés, ni élus, ils ont accès à cette frange de la topographie céleste où l’attente s’installe comme régime général. »
C’est donc d’après les chants VII et VIII du Purgatoire de Dante, dans la Divine Comédie, qu’est venue l’idée de Causerie avec Laclos.
Le texte se présente comme un poème en prose centré sur un dialogue entre Valmont et Laclos.
La dialectique entre le personnage et son auteur permet une réflexion méta-théâtrale nourrie des Liaisons dangereuses.