Archives pour la catégorie se joue en Octobre 2022

PÔLES

La pièce démarre quand Walter, le frère d’Elda, et son modèle arrivent. Il est très gros. Un colosse maladroit et stupéfait. C’est Alexandre-Maurice. Elda a retenu son prénom, c’est le même que cet homme qui 20 ans auparavant avait tué sa mère dans des circonstances… C’est lui. Mais il ne s’en souvient pas.
Pourtant, cette rencontre avec Elda provoque en lui quelque chose, un souvenir, une réminiscence qui nous projette dans son passé à la scène suivante : le soir où son frère Saltz, rentrant de sa tournée, le trouve endormi sur sa chaise et leur mère assassinée dans la cuisine.
Le présent déroule la tentative pugnace d’Elda Older, cette femme sans mémoire, pour aider cet homme à dénouer les circonstances de l’évènement qui a stoppé sa vie. Les flash-backs de la pièce nous font entrer dans un monde hermétique, celui d’Alexandre-Maurice jeune, de sa mère omniprésente, de son frère Saltz qui « fait sa musique », de sa compagne sans famille, Jessica, de son travail à l’entrepôt la nuit.
Elda Older et Alexandre Maurice, ce couple improbable et sans mémoire, s’est déjà rencontré sans le savoir dans le passé. Il a même été témoin de son premier essai théâtral raté à l’entrepôt… Le même soir que le meurtre.

Pôles parle avec force, humour et humanité de ces personnages enlisés, empêchés, qui semblent presque tous finir dans une unique action, un ultime évènement.

La presse en parle

« Christophe Hatey s’est associé à Florence Marschal (fabuleuse Elda Older) pour concevoir une mise en scène épurée, dessinée par les lumières blanchâtres et tendue comme un arc. Des personnages drôles et attachants que l’on regarde avec bienveillance, comme des cousins qu’on aimerait aider, mais c’est impossible. Camus et Sartre ne sont pas loin. Un moment fort magnifiquement interprété ! »
Nathalie Simon, Le Figaro

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« Une émouvante redécouverte.
Des êtres pathétiques et drolatiques.
Une mise en scène charnelle. »
Marie-Emmanuelle Dulous de Méritens, La Terrasse

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« Du grand théâtre qui transperce l’âme par la force des émotions.
Brillant, voire vertigineux. »
Brigitte Corrigou, La revue du spectacle

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« Une belle réussite. Un travail de troupe exemplaire qui fait honneur au texte de Joël Pommerat. Des comédiens formidables. »
Nicolas Arnstam, Froggy’s Delight

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« Une magnifique distribution. Le talent du spectateur quant à lui sera de ne pas rater Pôles. Une troupe virtuose. À ne pas rater. »
David Rofé-Sarfati, Toute la culture

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« Mise en scène d’une précision de chirurgien esthète par Christophe Hatey. Le jeu de chaque scène puise à la fois à la plus grande quotidienneté et à l’étrangeté la plus intrigante. Un vrai régal. »
Bruno Fougniès, RegArts

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« Pôles, explore les tréfonds de l’âme, mais évoque, non sans humour parfois, l’amitié, la passion, l’amour fraternel et filial. Huit comédiens qui excellent dans des personnages fracassés. »
Christian Kazandjian, La grande parade

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« Une expérience théâtrale sous tension ! »
État critique

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« Une mise en scène fine et troublante. Délicieusement alambiquée, drôle et tragique. Des personnages à la fois ridicules et attachants. Conte social et existentiel, grotesque et cruel. Un spectacle savoureux et original. »
Phaco, Le blog de Phaco

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« Christophe Hatey dirige avec une précision remarquable une troupe d’acteurs formidables. Un monde absurde et pathétique où le comique affleure parfois. »
Micheline Rousselet, « Pôles » – cultures SNES-FSU

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« J’ai savouré ! Belle mise en abyme. Huit personnes sur scène est une distribution devenue rare. »
Guillaume d’Azemar de Fabrègues, Je n’ai qu’une vie

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« Ce qui frappe dans la mise en scène de Christophe Hatey et Florence Marschal, c’est l’efficacité angoissante avec laquelle elle maintient l’action dans une ambiguïté spatio-temporelle. Une expérience théâtrale singulière. Des comédiens qui créent avec conviction des personnages étourdissants. »
Marek Ocenas, Théâtre & Co

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« Interprétation magnifique. Tous excellents de vérité. Le public qui aime être dérangé sera ravi. »
Pierre François, Holybuzz

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« Le portrait d’une micro-société de ratés et de laissés pour compte. Une évocation à la fois terrible, grotesque et touchante. »
Sarah Franck, Arts-Chipels

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« Un grand moment théâtral. Un théâtre visuel à la fois intime et spectaculaire. Pathétique et humaine histoire (que cette œuvre majeure du théâtre contemporain que nous offre Joël Pommerat.) À (re)découvrir. »
Michèle Lévy, Cultures-J

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« La langue très particulière, à la fois écorchée et comique, dont Joël Pommerat affuble ses personnages illustre bien l’absurdité de leur vie, de leurs illusions. Un rythme et une personnalité qui s’impose comme une évidence. Mise en scène et direction des plus rigoureuses. Il y a ici une belle unité de jeu et un rythme tenu. À voir. »
Philippe du Vignal, Théâtre du blog

FUNAMBULLE

Le récit de l’homme fragile du fil (le célèbre funambule Philippe Petit), miroir de la femme de scène qu’ELLE (ailes) est, tout aussi fragile.

Sur scène, presque rien.
Juste ELLE (ailes).
Avec son grand livre.
ELLE (ailes), les cheveux bleus, un peu garçonne,
Récite, livre sa page, son poème,
Puis déchiffre, interprète le grand livre du marcheur sur fil.
ELLE (ailes) salue.

Vous le savez, ou non,
On peut s’imaginer avec délice l’artiste, seul face à l’étendue merveilleuse.
On peut rêver de ses balbutiements, de sa trajectoire, de ses envolées, de sa retombée, plus ou moins
soudaine.
On ne peut pas imaginer la drôle de solitude de celui qui se pose sur le fil, recommence infiniment, traverse les coulisses, se jette dans les bras d’une assemblée silencieuse.
On n’imagine pas le danger, les surprises, joyeuses ou cruelles, la percée langoureuse, de cet être esseulé s’élançant vers la mire – le regard à l’extrémité.
On rêve de lui, étoile filante, comète brillante dans le vaste ciel.
Il s’accroche à la lune, pulvérise les frontières, s’attache aux miroirs de l’âme.

ELLE (ailes) vient, âme seule, dire cela.
Une artiste, oui, présente dans le silence.
Funambulle.

Un récit doucement et poétiquement « réaliste » sur la destinée d’une artiste accrochée à celle d’un funambule – qui traversent la vie sur un fil.
Dans une haute valise, se cachent un très grand livre d’écriture et de dessins, de simples accessoires imaginaires qu’ELLE (ailes) utilisera pour raconter cette histoire. Cette haute valise, solide, violette, est aussi son assise et son écrin.
ELLE (ailes) s’adresse au public avec ses propres mots, puis le très grand livre d’écriture et de dessins s’ouvre. ELLE (ailes) interprète les mots du funambule. À travers ces mots – ces envolées, l’expression forte du travail infini de son double le funambule – elle se reconnait, et se livre.
Une voix (celle du marcheur sur fil) l’accompagne.
Gestuelle et silences, sourires et connivence, jusqu’à la « chute » (possible…).
L’art du salut, celui du funambule, celui d’Isabulle, et tout s’évapore.
Et voilà deux destins qui se croisent, se percutent, s’imaginent, enrôlés dans leur passion et l’abrupte réalité.

MAQUISARD

Quand Pierre, l’écrivain, entreprend d’écrire sur Jacques le résistant, il ne se doute pas qu’il va devoir voyager très loin dans les tréfonds de l’âme humaine, de ses éclats d’héroïsme les plus fous, mais aussi de ses travers les plus sombres… Mais l’important n’est-il pas de transmettre et d’honorer la vérité des hommes sur leur propre histoire ?

Pierre Debresse, instituteur en province dans les années 70, écrit des romans historiques. Un jour, il entreprend d’écrire un livre sur les années sombres de la résistance française durant la deuxième guerre mondiale. Il s’intéresse alors à un homme, Gustave Jacques Lièvre, son beau-père, rentré en 1943 au réseau « vengeance » près de Moulins. L’histoire de Jacques prend ainsi forme sous nos yeux à partir des souvenirs personnels du combattant, qui s’invite ici dans le bureau de l’écrivain pour l’épauler et l’aider à transcrire « sa » vérité sur la guerre. Sans aucun compromis. Jacques va-t-il enfin pouvoir se libérer de ses démons ?…

BAROQUE EN FOLIE

NOTE D’INTENTION
Baroque en folie : Un vent de folie sur le théâtre baroque.

Le spectacle donne prétexte à une musicienne et une comédienne d’évoquer les répertoires du 17ème siècle –théâtre, poésie, musique- par le biais de la folie, thème introduit par « L’amour et la folie », fable de Jean de La Fontaine.
Outre les deux artistes, le dispositif met en scène une marionnette principale, Polichinelle, ainsi que des marottes.
Toute une galerie de personnages prend vie, personnages incarnés par la comédienne et par les marionnettes qui lui donnent la réplique : le polichinelle porté, ayant les bras de la comédienne, et deux marottes (Clitandre et Mélisse) manipulées par la claveciniste.
Polichinelle évoque le théâtre de rue à Paris aux foires Saint Germain ou Saint Laurent, ou au Pont Neuf. A cette époque, Jean Brioché, le roi des marionnettes, régnait en maître sur cette discipline.
Polichinelle, personnage type issu de la Commedia dell’arte, est fanfaron et irrévérencieux, à l’image d’un Tabarin de chiffon. Cependant, il sera garant pendant le spectacle de donner aux oreilles du 21ème siècle les éléments de compréhension des règles de déclamation et gestuelle baroques.
Le décor simplifié comprendra un clavecin et un portant castelet pour mettre en scène les marionnettes et faire office de coulisse pour les changements de costumes de la comédienne.
La construction des marionnettes est guidée par les codes baroques :
– maquillage blanc pour mieux prendre la lumière de l’éclairage à la bougie
– bras souples pour permettre la gestuelle très présente dans le discours
Conçus et réalisés par Chantal Rousseau, les costumes sont le reflet de la mode à la cour de Louis XIV et sont travaillés en fonction de l’éclairage particulier des bougies. Ils sont également en parfaite cohérence avec la mise en scène en permettant notamment des jeux de transformation. Le costume de la comédienne est une robe «à transformation» permettant de jouer alternativement une femme et un homme.

LA MUSIQUE

La première musique d’un spectacle baroque est d’abord la musicalité de la langue baroque elle-même, aux accents modulés et chantants.
Ce spectacle, qui aborde le thème et différents états de la folie dans le théâtre, les fables et la poésie, est accompagné au clavecin, instrument raffiné à cordes pincées, emblématique du 17ème siècle, qui séduit au premier regard et charme l’oreille par la légèreté et la délicatesse de sa sonorité.
Sont jouées des oeuvres de musique françaises du XVIIème siècle peu connues du grand public et notamment des compositions d’Elisabeth Jacquet de La Guerre, rare femme compositrice et claveciniste sous Louis XIV.
Des variations sur le thème des Folies d’Espagne servent d’intermèdes musicaux et rythment le spectacle. La Folia, également appelée Follia (en italien) ou Folies d’Espagne, est l’un des plus anciens thèmes musicaux européens, basé sur un motif obsédant qui se répète en se modifiant.
La Folia apparut probablement au XVème siècle au Portugal . Au début du XVIIème siècle, ce thème arrive en Italie puis en France avec Les Folies d’Espagne de Lully. Il connut au fil des siècles un très grand engouement et plus de cent cinquante compositeurs l’ont repris dans leurs œuvres, avec diverses variations.
Le programme de Baroque en folie propose également une variété de musiques et danses en vogue à la période baroque : passacaille, menuet, sarabande, rondeau ou gavotte, écrites ou adaptées pour le clavecin.

LES SILENCIEUSES

Notre spectacle est construit autour d’un personnage de baladin, acteur masculin seul en scène, heureux de chanter l’amour et le désir en prêtant sa voix à la verve gourmande de Ronsard, Marot ou Belleau.

Mais sa belle assurance se fissure lorsqu’il prend conscience d’une bizarrerie : les hommes mettent en mots le plaisir qu’ils prennent avec des femmes qui, elles… se taisent.

Délaissant le champ de l’érotisme, notre baladin s’interroge, part en quête de ces voix disparues, déterre des textes oubliés et commence à comprendre le lien entre les paroles gelées et les corps corsetés.

Habitué à la carte du tendre, le voici en terre inconnue : celle de l’éducation étroite, de la sphère domestique, du savoir défendu, du corps contraint. Un univers d’interdits et de limitations qui lui permet d’ouvrir les yeux sur les assignations différentes qui pèsent sur nous, selon qu’on naît fille ou garçon.

Guidé par des femmes d’époques diverses qui se sont arrachées au silence, notre baladin s’enfonce lentement dans une histoire de plus en plus sombre. Les textes qu’il exhume le confrontent à la violence d’une parole misogyne assumée, sûre d’elle-même et de son bon droit. Répartis sur plus de deux millénaires, des auteurs se sont appliqués à dévaluer la parole publique des femmes, et à organiser le monopole masculin de la parole d’autorité sous toutes ses formes. Les représailles promises aux récalcitrantes vont de la raillerie à la maltraitance, voire au bûcher.

Face à ces textes qui révèlent une société profondément patriarcale, le comédien découvre qu’il bénéficie de privilèges qu’il ne voyait pas. Sa parole masculine est écoutée différemment. Sur les sujets dits « sérieux », elle est créditée d’entrée de jeu d’une certaine valeur, là où une femme aurait d’abord à attester de ses compétences pour qu’on l’écoute. À l’inverse des femmes, il est libre aussi de parler crûment de sexe sans que cela entache jamais sa réputation. Ces privilèges se sont imposés au prix d’un silence imposé par la force. Que décidera-t-il de faire de cet héritage ?

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Extrait de presse

« Prise de conscience époustouflante de la manière dont les hommes ont muselé la parole érotique des femmes. »
Marie de Hennezel – Psychologies Magazine – Nov. 2016

EL MATA – CHE (Guevara)

LA VERDAD DEL CUENTO

Todos hemos escuchado cuentos, éstos siempre tienen como base la mera realidad, pero felizmente el ser humano posee ese don único que llamamos : imaginación. Ésta interviene cuando tenemos necesidad de moldear, con la ayuda de la poesía, los hechos más crueles que se hayan perpetrado en el pasado, de manera que las nuevas generaciones puedan construir un presente mejor.
Los que practicamos el teatro, al inverso de lo que se dice, pensamos que el teatro no es mentira, sino una muestra de realidad a través de nuestros profundos sentimientos.
El teatro puede ser falso cuando este arte se practica como un pasatiempo, pero jamás cuando se ha vuelto algo vital, algo de vida o muerte. No olvidemos que se puede morir actuando, como también se puede morir caminando en la calle y hasta, dicen, durmiendo.
Lo que nos cuenta el Mata-Che está basado en hechos reales que acontecieron con fechas y horas precisas y que vivieron los cientos de personajes que escribieron la aquella parte de la Historia.
Nuestra intención es que el ciudadano escuche y reviva la « tragedia del gran combatiente » y que en su intimidad decida quienes son los buenos o los malos del cuento. O quizás, que simplemente tome conciencia cuán complejo es el ser humano, porque cada cual tiene sus razones para actuar de tal o tal manera.
Los unos admiramos al combatiente, otros lo detestamos, pero en ningún caso su entrega total a sus ideales puede dejarnos indiferentes.

A. D.-F.

Ce texte sera traduit en français ultérieurement. 

CAHIER D’UN RETOUR AU PAYS NATAL

Juin 1939, à 26 ans, Aimé Césaire, né en Martinique, publie la première version de Cahier d’un retour au pays natal. Premier poème d’une œuvre qui allait faire de lui un des plus grands poètes de langue française du 20e siècle. Texte fondamental symbolisant la fierté et la dignité retrouvée des peuples noirs mais aussi des peuples opprimés à travers le monde.

Cahier d’un retour au pays natal est fermement ancré dans la réalité sociale, historique et géographique des Antilles françaises de l’entre-deux-guerres. À cette époque, la France et l’Europe régnaient en maîtres sur leurs empires coloniaux, notamment sur l’Afrique et les Antilles. À cette époque, les thèses racistes du diplomate et écrivain français, le comte de Gobineau, sur l’inégalité des races nourrissaient la philosophie du IIIe Reich. À cette époque, dans le Mississippi, Bessie Smith mourait d’une hémorragie devant un hôpital réservé aux blancs qui refusait de la soigner. À cette époque, Joséphine Baker, « Reine de Paris », déposait sa ceinture de bananes. À cette époque, Aimé Césaire, Léopold Sedar Senghor et Léon Damas inventaient la négritude et rendaient à la femme et à l’homme noirs leur dignité d’êtres humains.

80 ans plus tard, alors que de nombreux citoyens dans le monde scandent « black lives matter », la situation ne semble pourtant pas avoir tant bougé sur le fond. D’où l’importance de revenir à Aimé Césaire et à son Cahier d’un retour au pays natal.

Celui-ci nous invite à un voyage dans l’espace et dans le temps pour comprendre les bases historiques, sociales et sociétales sur lesquels se sont construites les relations entre Europe, Afrique et Amériques. Pour comprendre et pour effacer l’oubli, reprendre conscience et confiance en l’humain et re-construire un monde plus respectueux de l’autre, qui promeut la diversité culturelle et favorise un Vivre ensemble apaisé.

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La Presse

« Jacques Martial surgit dans la brèche d’un vaste rideau, […], S’ensuit une sorte de juste miracle permanent. C’est tout un monde qui se crée, là, sous nos yeux et par l’ouïe, dans ce grand corps mobile et ces mains qui sculptent l’espace. »
Jean-Pierre Léonardini, L’Humanité

« … Que dire de plus ? Que Jacques Martial est tout bonnement magistral par sa présence et son incarnation. Que nous vibrons au rythme de ses incantations, qu’il nous fait non seulement entendre la beauté et la nécessité de cette litanie Césairienne mais nous fait aussi percevoir toute la genèse de l’homme noir opprimé qui est bien là, ressuscité. »
Moussa Kobzili, Le Choryphée

 « La voix s’élève. Tantôt impérieuse et tumultueuse, tantôt sourde et caverneuxe, elle n’est point banale récitation, elle psalmodie corps et maux à l’empreinte des mots de cet emblématique Cahier d’un retour au pays natal ! Visage et peau ruisselants sous la chaleur tropicale roulent en larmes argentées les noirs sanglots de l’identité créole autant que la poétique flaboyante d’une langue archipélisée. »
Yonnel Liégeois, Chantiers de culture

« Car si Césaire se lit, il est encore plus puissant quand on l’écoute. Jacques Martial lui donne toute sa présence par sa voix vibrante, un corps imposant et une gestuelle redoutable. Le sens ne passe pas par l’intellect, mais la poétique des formes, verbales, mouvantes, chorégraphiées. A l’heure de black lives matter, Cahier d’un retour au pays natal est d’une contemporanéité subjuguante, avec la beauté sonore d’un texte aux volutes oniriques. »
Jacky Bornet, France Télévision

« Vêtu de vêtements informes tel un pauvre erre, portant des gros sacs, [Jacques Martial] investit progressivement le plateau. Transmettant avec précision et intensité le texte de Césaire, le comédien traverse tous les mouvements du texte, de l’évocation de l’enfance de Césaire, marquée par la misère, à celle de la traite des populations noires ; des clichés qui leur sont accolés ainsi qu’aux Antilles, à la résignation des peuples colonisés. »
Caroline Châtelet, sceneweb.fr

« Jacques Martial a la carrure du guerrier assuré marchant contre les pensées les plus rétrogrades et réactionnaires, obtuse, contrites, empêchées et mortifères, en mal de souffle et de vie respirée. L’acteur porte haut et fort le poème éclairé d’Aimé Césaire. […] Un temps inlassable de méditation poétique, à la mesure de belles promesses existentielles. »
Véronique Hotte, Hottello

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Extrait du spectacle 

Téléfilm de Philippe Bérenger