Théâtre contemporain Du 20 octobre au 06 novembre 2022
FUNAMBULLE
D’après Traité du funambulisme de Philippe Petit

Le récit de l’homme fragile du fil (le célèbre funambule Philippe Petit), miroir de la femme de scène qu’ELLE (ailes) est, tout aussi fragile.
L’art du salut, celui du funambule, celui d’Isabulle, et tout s’évapore.
Et voilà deux destins qui se croisent, se percutent, s’imaginent, enrôlés dans leur passion et l’abrupte réalité de la vie.
Sur scène, rien.
Juste ELLE (ailes).
Avec son grand livre.
ELLE (ailes), les cheveux bleus, un peu garçonne,
Elle récite sa page, son poème,
Puis elle lit, interprète le grand livre de l’homme qui marche.
ELLE (ailes) salue.
Vous le savez, ou non,
On peut s’imaginer avec délice l’artiste, seul face à l’étendue merveilleuse.
On peut rêver de ses balbutiements, de sa trajectoire, de ses envolées, de sa retombée, plus ou moins soudaine.
On ne peut pas imaginer la drôle de solitude de celui qui se pose sur le fil, recommence infiniment, traverse les coulisses, se jette dans les bras d’une assemblée silencieuse.
On n’imagine pas le danger, les surprises, joyeuses ou cruelles, la percée langoureuse, de l’artiste esseulé s’élançant vers la mire – le regard à l’extrémité.
On rêve de lui, étoile filante, comète brillante dans le vaste ciel.
Il s’accroche à la lune, pulvérise les frontières, s’attache aux miroirs de l’âme.
Et voilà que ELLE (ailes), armée de toutes ces étoiles, ces comètes, ces frontières, munie d’une longue vue (la sienne), mange les mots d’un funambule. Elle flaire à travers eux, l’ampleur des sensations éprouvées par ce marcheur sur fil.
Elle raconte alors avec ses mots (ceux du marcheur) car il est poète aussi, ce qu’elle découvre au moment où, propulsée dans le vide, elle glisse lentement sur la bascule. Ce soliloque, ce nouveau jour, ce saut, se transforment peu à peu en une sorte d’alvéole, clause. Elle se trouve alors sur ce fil, puissant et dangereux, et reconnaît là, le bien-être intime et l’angoisse de la peur.
ELLE (ailes) vient, âme seule, dire cela.
Une artiste, oui, présente dans le silence.
Funambulle.
De belle jusqu’à bulle – un tiret.
Le temps malice, tremble – je dirais.
Et voilà qu’une courbe dans l’espace,
Là où se poser, mon ami fugace,
Solide branche d’arbre, mon amour,
S’effeuille, laisse sa trace en un jour.
Du marcheur volage, brève étincelle,
À la femme-scène, une parentèle.
Un nuage, délicat et suspendu,
Tendre, féroce, est sur nous descendu.
Il tombe, se tait, se moque de l’onde,
Silencieux, ne danse plus dans la ronde.
Cependant je le tente, ce sourire,
Il s’accroche, las, et ne veut pas mourir.
Par delà la lucide intelligence,
Les sens incontrôlés, vile espérance,
Détrônent. Mais un fil, rien qu’un fil,
Dans l’horizon, tout étendu, fragile,
Cosmique, joie, une figure encore,
Se dessine, droit dans le ciel d’aurore.
Exigeras-tu que ta destinée soit de t’éteindre sur ton fil ?
S’interroge l’homme qui marche.
Un récit doucement et poétiquement « réaliste » sur la destinée d’une artiste – ELLE (ailes) accrochée à celle d’un funambule – qui traversent la vie sur un fil.
Dans une haute valise, se cachent un très grand livre d’écriture et de dessins, de simples accessoires imaginaires qu’ELLE (ailes) utilisera pour raconter cette histoire. Cette haute valise, solide, violette, est aussi son assise et son écrin.
ELLE (ailes) s’adresse au public avec ses propres mots, puis le très grand livre d’écriture et de dessins s’ouvre.
ELLE (ailes) lit, dit, interprète les mots du funambule. À travers ces mots, ces envolées, l’expression forte du travail infini de son double le funambule, elle se reconnait, et se livre.
Et puis une voix (celle du marcheur sur fil) l’accompagne, prend parfois la parole.
Gestuelle et silences, sourires et connivence, jusqu’à la « chute » (possible…).
L’art du salut, celui du funambule, celui d’Isabulle, et tout s’évapore.
Et voilà deux destins qui se croisent, se percutent, s’imaginent, enrôlés dans leur passion et l’abrupte réalité de la vie.
Auteur | D’après Traité du funambulisme de Philippe Petit |
Adaptation et direction | Isabelle Hurtin |
Regard artistique | Ilona Coulom |
Avec | Isabelle Hurtin |
Voix | Jean-Claude Frissung |
Lumière | Jean Grison |
Son, régie, visuels | Kevin Chemla |
Musique | "Un air de cirque" |
Production | Compagnie du Ness |
Durée estimée : 1h10
Tout public à partir de 12 ans
Représentations :
Du 20 octobre au 06 novembre 2022
Du jeudi au samedi à 19h
Le samedi et dimanche à 14h30
Tarifs :
22 € Plein Tarif
17 € Tarif Réduit 1
Seniors (plus de 60 ans), enseignants, habitants du XIIe arrondissement et de Vincennes, carte Cezam, membres SACD.
13 € Tarif Réduit 2
Étudiants (moins de 30 ans), demandeurs d’emploi, intermittents du spectacle, Carte Loisirs, Pass Culture 12, personnes en situation de handicap et son accompagnateur.
10 € Tarif Réduit 3
Enfants (moins de 16 ans) et groupes scolaires
Pass :
60 € : 4 places
72 € : 6 places
100 € : 10 places
Compagnie du Ness
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Attachée de Presse : Isabelle Muraour
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Communication : Céleste Pierron
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