CONTE TRAGI-GROTESQUE SUR LA DICTATURE Du 09 au 19 février 2023

LE TEMPS DES OGRES

de Daniel Violette

SALLE STUDIO
Crédit photo : Éric Varenne et Daniel Violette

Dans les contes, l’Ogre est souvent dépeint comme un monstre bestial, aveugle et sanguinaire, animé d’un appétit féroce de chair fraîche. Mais ce qui le rapproche « dangereusement » de nous, c’est sa faculté d’éprouver les sentiments qui nous animent tout au long de notre existence, la colère, la joie, la tristesse, la peur. Il est «L’homme sauvage qui mange les enfants », selon Charles Perrault, et qui nous inspire une crainte enfantine et ancestrale de la dévoration, mais il nous ressemble un peu. Qui sont les Ogres, où sont-ils ?
Débordant d’un désir insatiable de pouvoir et de richesse, l’Ogre des contes de notre enfance a changé d’apparence, et si je l’imagine en chef d’état, en chef religieux, il reste un Ogre, il est devenu celui qui dévore nos libertés. Je pourrais l’imaginer en apôtre de la finance, promoteur d’une machine économique néolibérale qui soumet les individus aux exigences de la compétition et du profit et qui menace nos libertés. Mais je préfère imaginer son visage d’enfant, et je me dis qu’avant d’être un monstre, il a connu les mêmes frayeurs que les autres enfants, et je suis sûr que lui aussi il a eu peur d’être englouti par le Grand Méchant Loup. J’imagine alors la paranoïa du tyran prendre le visage de ce Grand Méchant Loup, avec la peur de perdre le pouvoir et la richesse, une peur viscérale qui lui ronge les entrailles et qui va inévitablement provoquer sa chute. LA CHUTE DU TYRAN, c’est possible !
J’ai imaginé un grand jeu de massacre, une sorte de chamboultout géant où l’on pourrait incendier les effigies des Ogres Pol Pot, Hitler, Staline, Bokassa, Pinochet, Mao, Bachar el-Assad, et tous ceux qui sévissent encore aujourd’hui, comme un exorcisme pour crier sa colère et sa révolte contre les fossoyeurs de la LIBERTÉ, pour exprimer sa tristesse au souvenir de toutes les victimes de la barbarie des hommes. ALORS j’ai imaginé une version sanglante de « L’arroseur arrosé », un conte tragi-grotesque que l’on appellerait LE TEMPS DES OGRES, ou comment l’Ogre devient à son tour victime de la crainte qu’il inspire, celle de la DEVORATION.
Et puis des condamnations et des sentences de mort qui résonnent comme des coups de marteaux sur une enclume, depuis trop longtemps… et puis cet interminable cortège funèbre de martyrs, des noms de toutes les couleurs, depuis trop longtemps… 19 ans de prison pour avoir osé chanter dans sa langue maternelle le kurde. Torturée, violée, assassinée pour avoir manifesté son désir de justice, de liberté et d’égalité. Morts après plusieurs mois de jeûne de protestation contre la répression. 33 ans de prison et 148 coups de fouet pour avoir exprimé son désaccord avec l’obligation de porter le hijab. Morts pour la liberté d’expression. Nasrim Sotoudeh, Daniela Carrasco, Havrin Khalaf, les journalistes de Novaïa Gazeta, Nudem Durak, Ibrahim Gökcek et Helin Bölek, et tous les autres, des enfants, des femmes, des hommes, dans les pogroms d’Europe de l’Est, dans les camps d’extermination nazis, au Rwanda, au Cambodge, en Syrie, en Palestine, quel avenir pour les Kurdes? Combien reste-t-il d’Indiens sur le continent américain ? Depuis trop longtemps…
Alors, pleurer sur le sort des opprimés, OUI ! Mettre la tristesse, la révolte et la colère au service du rire, c’est encore mieux ! Alors j’ai choisi le rire, le rire cruel. L’humour et la cruauté pour aiguiser notre vigilance et notre sens critique face à la montée des doctrines nationalistes et des intégrismes religieux. L’humour et la cruauté pour évoquer le comportement despotique des dictateurs, la privation des libertés fondamentales et le déshumanisation de l’individu dans les régimes totalitaires. Du burlesque dans le tragique, et du tragique dans le burlesque, à la manière de Ionesco, Brecht, Jarry, et tant d’autres qui ont préféré choisir le rire cruel pour parler de la spirale infernale de la folie du pouvoir, et du pouvoir de la folie… du pouvoir. Plus qu’un désir, UNE NÉCESSITÉ.

Daniel Violette

La presse en parle

« La métaphore fait mouche, et la mise en scène laisse des images marquantes. »
Vaucluse Matin

« Signé Daniel Violette, Le temps des Ogres est un spectacle rare, pédagogique et d’une grande intelligence. Voilà un spectacle important sur le propos et exemplaire sur la forme déployée ici pour dénoncer en réalité toutes les dictatures. »
La Provence

« Le temps des Ogres mérite le détour. Il met en exergue de manière plutôt ludique et inventive les tensions des dictatures. Peuple opprimé, dirigeants ambitieux et quasi schizophrènes, armée lobotomisée et clown réfractaire. La compagnie Taïko nous entraîne dans une fresque décalée de ce régime politique pour mieux le dépeindre. »
Rue du Théâtre

« Meurtre, trahison et coup d’état glissent gracieusement au milieu des voix… mais même à la fin vous restez figé sur ce siège lorsque tout signe de vie quitte la scène. »
Le bruit du off Avignon

Auteur Daniel Violette
Mise en scène  Bertrand Saunier
Avec Bertrand Saunier et Daniel Violette
Conception, réalisation décors et marionnettes Daniel Violette
Création sonore Joséphine Violette (contrebasse), Jean Carl Feldis (bande son)
Mélodies / chansons Dominique Cardon
Création lumière Antonin Liège
Production  Compagnie Taïko
Création Avignon off 2021, avec le soutien de : CIATE de Bourganeuf 23, Ville de La Ferté-sous-Jouarre 77, Ane Vert Théâtre de Fontainebleau 77 Maison des Arts de Brioux sur Boutonne 79 Commune de Dun-le-Palestel 23, Commune de Fresselines 23
Février 2023
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Durée estimée : 1h10

Représentations :
Du  09 au 19 février 2023
Du jeudi au samedi à 21h
Le samedi et dimanche à 16h30

Tout public à partir de 12 ans

Tarifs :

22 €      Plein Tarif
17 €      Tarif Réduit 1
Seniors (plus de 60 ans), enseignants, habitants du XIIe arrondissement et de Vincennes, carte Cezam, membres SACD.
13 €      Tarif Réduit 2
Étudiants (moins de 30 ans), demandeurs d’emploi, intermittents du spectacle, Carte Loisirs, Pass Culture 12, personnes en situation de handicap et son accompagnateur.
10 €      Tarif Réduit 3
Enfants (moins de 16 ans) et groupes scolaires

Pass :
60 €
: 4 places
72 € : 6 places
100 € : 10 places

TAÏKO THÉÂTRE

6 rue Maurice Rollinat
23450 Fresselines
06.07.11.74.37