Archives pour la catégorie se joue en Mars 2026

DOUX OISEAU DE JEUNESSE

À San José, dans une chambre d’hôtel, un jeune homme ambitieux et une actrice célèbre mais déchue se retrouvent le temps d’une nuit. Il espère encore percer, elle fuit l’humiliation. Leurs deux solitudes se confrontent, entre illusions qui s’effilochent, marchandages et restes d’espoir.

Tennessee Williams explore ici les fractures d’une Amérique des années 50, marquée par le racisme, le puritanisme, le pouvoir patriarcal. Le monde du cinéma hante la pièce comme un mirage féroce. Sur cette toile de fond brutale, il dessine des figures blessées, vibrantes, traversées par le désir, la honte, la rage de ne pas disparaître.
Cette mise en scène s’attache à faire entendre la langue sensible et directe de Williams, à laisser vivre les corps, les tensions, les flux de paroles et les silences. Elle cherche à ouvrir un espace de jeu où les contradictions des personnages peuvent exister pleinement : entre colère et tendresse, grandeur et chute, rire et blessure. Là où la réalité rencontre la poésie. Et où, malgré tout, une forme de fraternité d’âmes peut surgir.

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Amérique des années 50, au bord du golfe du Mexique. Une chambre d’hôtel, un duo étrange : Chance Wayne, encore très séduisant malgré les années, revient dans sa ville natale, sans succès ni avenir, porté par un seul espoir : retrouver Angéline, son amour de jeunesse. Fille d’un politicien local, John Finley, raciste, ambitieux et brutal, elle est désormais tenue à distance, recluse par un père prêt à tout pour protéger sa réputation. Chance n’est pas seul. À ses côtés : Alexandra De Carlo, alias Princesse, star vieillissante, fuyant l’écran qui trahit ses traits et la gloire déchue. C’est au creux d’une nuit d’effondrement que Chance l’a recueillie, au pied d’un escalier, avant de l’entraîner avec lui vers le Sud, dans sa Cadillac. Lui rêve de célébrité, elle cherche l’oubli. Leur pacte est en apparence simple : il l’aide à s’effacer et à lui rendre la vie plus douce, elle lui donne les moyens de briller. Mais entre alcool, drogue et transactions financières, se noue une relation trouble, mêlant cynisme, désir et solitude. « Quand un monstre en rencontre un autre, il faut bien que l’un dévore l’autre », dira Princesse.

Mais à San José, le retour de Chance déclenche une onde de choc. Le gouverneur Finley prépare un meeting. Il veut y exhiber la jeunesse blanche du Sud, enterrer les scandales : l’opération subie par sa fille — causée, dit-on, par une relation passée avec Chance — et le lynchage d’un jeune homme noir qu’il a lui-même orchestré. Finley exige la présence publique de sa fille. Devant son refus, il menace : si Chance ne quitte pas la ville, il sera mutilé. Le meeting vire à l’émeute. Pendant ce temps, à l’écran, le film d’Alexandra triomphe. Son aura, qu’elle croyait flétrie, redevient iconique. Elle retrouve assurance, vanité, pouvoir. Elle offre à Chance une issue : fuir avec elle. Mais il refuse. Chance reste. Seul, vide, en bout de course. Il a tout perdu : l’amour, la jeunesse, ses illusions. « Notre ennemi à tous, c’est le Temps », dira-t-il en dernier. Et il attend, sans fuir, que la violence du monde s’abatte sur lui.

KATTE, LA TRAGÉDIE DE L’AMANT DU PRINCE DE PRUSSE

En 1730, dans le tout nouveau Royaume de Prusse et sa nouvelle capitale Berlin, le Roi Guillaume impose sa démesure martiale à tout l’état et fait régner la terreur dans sa propre famille.  Ce qui fit dire plus tard à Mirabeau : « La Prusse n’est pas un État qui possède une armée, c’est une armée ayant conquis une nation ».

Les choses ne pouvaient que mal aller entre un père qui ne s’intéressait qu’à la guerre et à la chasse, et un fils qui ne voulait que jouer de la flûte et lire des poètes français. Confronté à la brutalité croissante du Roi, le jeune prince Frédéric, (« On n’est pas sérieux quand on a 17 ans »), trouve comme allié, en plus de sa sœur aînée Mine, sa confidente de toujours, un fringant officier de la garde royale, Hans-Hermann von Katte, dont il tombe amoureux.

Un jour où Frédéric a été battu et humilié publiquement par son père, il décide de s’enfuir vers la France, avec la complicité de Katte. Or le Roi fait rattraper les fugitifs, et, malgré les supplications de la Reine, de la princesse Mine, et de toutes les cours d’Europe, il fait décapiter Katte sous les yeux horrifiés de Frédéric.

Tel est l’argument de l’histoire dont Besset s’est inspiré pour renouer avec la grande tradition française d’une tragédie en alexandrins.

MADEMOISELLE H

Des espions britanniques infiltrés, assez proches du führer pour pouvoir accéder à sa nourriture, avaient comme plan de saupoudrer son repas quotidien d’hormones féminines étant censées adoucir ses mœurs agressives.
Ce fait historique est le départ de l’écriture de Mademoiselle H.
Mademoiselle H est un showman qui brille par le succès de ses bides.
Un jour, un inconnu l’approche et lui propose un texte. Il s’agit d’un discours, celui du Führer.
Être son sosie et peut-être la gloire à ses portes, c’est également le deal de cet inconnu.
Mademoiselle H tente alors la confrontation avec le public.

MOLIÈRE – CHARPENTIER

Artificiers, musiciens, machinistes, maîtres de ballets, poètes et dramaturges, firent converger leur effort commun dans la préparation des fêtes royales !
Certes tous étaient au service de ce passionné de gloire qu’était Louis XIV mais ils ont sût s’emparer du moindre interstice de liberté pour exprimer la magnificence de leur art !
C’est à leur hommage qu’est dédié ce spectacle musical. Au roi le pouvoir, à ses « amuseurs », la gloire !

Ce spectacle musical met en valeur la collaboration de Molière et Marc-Antoine Charpentier lors des fêtes royales données en l’honneur du roi. Un programme joyeux et festif qui fait appel à 7 musiciens : chanteurs(ses), mezzo soprano – soprano – baryton – flûte à bec – violon – violon alto – clavecin et comédie.
Une création mêlant musique baroque et théâtre, inspirée par les comédies ballets telles qu’inventées par Molière, Lully et Beauchamps au château de Vaux le Vicomte et que Marc-Antoine Charpentier  va prolonger.

ERRANCE

POURQUOI ERRANCE ?
Nous sommes d’une génération dont la foi en l’avenir nous a été confisquée par une prise de conscience du danger que représente le modèle de notre société occidentale. Nous vivons un monde errant entre une volonté farouche de ne rien changer et une nécessité de changement radicaux. Nous sommes une génération confrontée à trouver des repères dans une société où l’illusion virtuelle se confond avec une réalité qui a peur du lendemain. Nous sommes une génération mariée de force à l’errance. Thème à la fois terrifiant et fondamental, l’errance s’inscrit au cœur d’une actualité dans laquelle la sensation de perte de repère n’a jamais été aussi prégnante. Qui suis-je ? Qu’est-ce que je fais là ? Quel est ma place dans ce monde en mouvement ? Quel est mon regard ? Errance est une tragi-comédie multidisciplinaire, impliquant de la danse, de la musique, du chant, et de la vidéoprotection.

Nous avons travaillé selon deux axes :
• L’axe de réalité : la vie d’un groupe, avec chacun ses errances, ses craintes, et ses espoirs, vivant dans une société traumatisée par une catastrophe environnementale ayant eu lieue 3 ans plus tôt.
• L’axe des tableaux d’Errance : plongée dans un monde onirique, sans temporalité, universel et intime venant du fait que la plupart des textes ont été écrits par les artistes eux mêmes.
Ainsi, la ligne dramaturgique a été construite selon un procédé d’entrelacement d’un monde onirique propre au théâtre, et d’une réalité plus crue, venant casser la beauté des tableaux et permettant aux spectateurs de voir l’envers du décor, tout en étant confrontés à la fois à des questions d’actualités environnementales, sociétales et politiques. Avec cette légère mise en distanciation dû au fait que l’action se passe en 2030.

EL REGRESSO – LE RETOUR

Performance poétique

D’après la poésie de Federico García Lorca, Antonio Machado, Miguel Hernández, León Felipe, Rafael Alberti et Luis Cernuda.

Une balade inspirée de l’esthétique lorquienne. Un parcours à travers la poésie espagnole, pour un retour dans les univers de ces poètes disparus pendant la guerre civile ou dans l’exil.

Les vers et la musique deviennent les outils d’un devoir de mémoire collective pour les générations futures.

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PROGRAMME

CANCIÓN TONTA – García Lorca
PARÁBOLAS – Antonio Machado
SÉ TODOS LOS CUENTOS – León Felipe
ROMANCE DE LA LUNA LUNA – García Lorca
PEREGRINO – Luis Cernuda
SON DE NEGROS EN CUBA – García Lorca
BAILE – García Lorca
LA CASADA INFIEL – García Lorca
EL SILBO DE LA LLAGA PERFECTA – Miguel Hernández
SI MIS MANOS PUDIERAN DESHOJAR  – García Lorca
EL AMOR DUERME EN EL PECHO DEL POETA – García Lorca
UN ESPAÑOL, HABLA DE SU TIERRA – Luis Cernuda
GENOVÉS 1970, PINTOR – Rafael Alberti
GUERRA – Miguel Hernández
EL PAYASO TIENE LA PALABRA – León Felipe

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