Archives pour la catégorie se joue en Novembre 2025

LIBERTÉ AU-DELÀ DES FRONTIÈRES

Restitution du parcours artistique Femmes en Mouvement, Mouvement des Femmes et du Groupe de Paris 24.

Une performance collective réunissant les participantes du parcours artistique Femmes en Mouvement, Mouvement des Femmes et le Groupe de Paris 24 dans le cadre du parcours Dynamiques Inclusives.
Femmes en Mouvement, mouvements de femmes est un parcours artistique en collaboration avec France Terre d’Asile qui comprend un groupe de femmes réfugiées. Le Groupe de Paris 24, est composé de réfugié.es et de jeunes en voix de professionnalisation en danse et théâtre. Ce projet est soutenu par la Direction Culturelle de la Ville de Paris (DAC).

Autour du poème de Paul Éluard « Liberté », nous nous sommes rencontré·es en jouant avec les mots et les idées pour réécrire nos élans de liberté, ceux qui nous animent aujourd’hui.
Poésie des mots, chœur des corps, marche vers nos libertés : cette performance est une traversée sensible faite de rencontres partagées et d’instants suspendus.

Nous vous invitons à découvrir une performance qui marque une étape du parcours d’ateliers de théâtre et de danse contemporaine, mené en partenariat avec France Terre d’Asile en 2025 et le Groupe de Paris né en 2024, lors du projet européen La Nomad House.

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Liberté au-delà des frontières se déploie comme un tableau poétique vivant, à la croisée du théâtre, de la danse et de la poésie.

Une dizaine d’interprèt·es investissent le lieu, transformant in situ l’espace en un terrain d’expression et de résonance.

Chaque performance est pensée comme une rencontre singulière avec le lieu : un musée, une salle, une cour, une place publique — autant de contextes qui influencent le rythme, la spatialité et la respiration du groupe. L’espace devient partenaire, témoin et matière de jeu.

D’une durée d’environ quinze minutes, la performance s’organise comme une partition sensible : un chœur chorégraphique en donne la pulsation, tandis que s’en détachent des voix singulières, des éclats de textes partagés, des improvisations dansées, du slam, des respirations poétiques.
Le français y tient le rôle d’un langage commun, d’un espace d’accueil où se glissent, par touches, des mots et des sonorités venues d’ailleurs.

Dans une atmosphère intime et poétique, les participantes composent une fresque mouvante, éloge des libertés multiples — celles du corps, de la parole et de la rencontre.
Le public est invité à se laisser bercer par ces vibrations collectives, à écouter la résonance des mots et des gestes, et à partager ce moment suspendu où s’invente une liberté commune, au-delà des frontières.

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Compagnie Artistique Théâtre
L’Artistique Théâtre, née en 2004, se distingue par son engagement dans la création de spectacles vivants mêlant théâtre, danse contemporaine, musique et audiovisuel. La compagnie développe une démarche artistique de laboratoire, intégrant recherche documentaire, littéraire et artistique, tout en mettant l’accent sur le travail du corps, l’improvisation et le plurilinguisme.
Elle favorise également les échanges entre artistes et public, à travers répétitions ouvertes, conférences, débats ou rencontres, et a ainsi construit au fil de ses créations une identité artistique forte et singulière.

La transmission et la pédagogie occupent une place centrale dans la mission de l’Artistique Théâtre. La compagnie favorise les échanges entre des publics intergénérationnels et les artistes, créant ainsi une connexion significative qui enrichit l’expérience. À travers ces interactions, la compagnie cherche à élargir les horizons culturels et à susciter des réflexions profondes sur la condition humaine.
Au cœur de tous les projets de la compagnie se trouve la valeur fondamentale de la dignité humaine.
Cette préoccupation éthique guide les choix artistiques et oriente la vision de l’Artistique Théâtre vers la création d’un vivre-ensemble plus juste, égalitaire et inclusif. La compagnie utilise la puissance de la création artistique comme moyen d’expression pour s’engager activement dans la construction d’une société plus harmonieuse.

Avec France Terre d’Asile
Avec le soutien de la Direction Culturelle de la Ville de Paris 

13 LUNES POUR MES SŒURS

13 Lunes pour mes Sœurs

Dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, Le Théâtre de l’Épée de Bois a proposé à notre compagnie de présenter 13 Lunes pour mes Sœurs déjà présenté dans le cadre des Journées du Matrimoine organisées par HF Île-de-France à la MVAC 75011 Paris et à la Bibliothèque du Chesnay Rocquencourt en Yvelines.
La route continue autour de notre lecture spectacle. Nous partagerons avec vous dans le foyer du Théâtre, les fragments de vie en récit, poésie, musique , chansons, des poétesses et autrices, Marceline Desbordes-Valmore, Louise Ackermann, Emily Dickinson, Christina Rossetti, Marie Krysinska, Marie Nizet, Valentine de Saint-Point, Renée Vivien, Else Lasker-Schüler, Cécile Sauvage, Catherine Pozzi, Marina Tsvetaeva, Claude Cahun.
Toutes ces poétesses et autrices ont un point commun, celui d’avoir été empêchées d’aller en totale liberté sur le chemin. Et elles ont résisté. Il y a une telle réunion entre la pensée, la création, dans leur lutte, leur combat pour les libertés d’être tout simplement que ni le Plagiat, la misogynie, la guerre, l’exil, la maladie, n’ont pu arracher leur force de vie côtoyant la mort.

Odile Michel

Par
la Compagnie En Toutes Libertés

Avec

Odile Michel | écriture dramaturgique
Tatiana Karma | interprétation
Emilie Momplay | interprétation, musique, chant

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HF Île-de-France
Est une association au cœur de la Citée Audacieuse, un lieu incontournable pour faire entendre la voix des femmes.
L’association HF Île-de-France est née en novembre 2009, à l’initiative de femmes et d’hommes travaillant dans le domaine du spectacle, de la radio et du cinéma. Elle s’inscrit dans la fédération inter-régionale du Mouvement HF, composée de 9 collectifs comprenant plus de 1000 adhérent.e.s.
HF Île-de-France a pour objet le repérage des inégalités entre les femmes et les hommes dans les milieux de l’art et de la culture, la mobilisation contre les discriminations observées, et l’évolution vers la parité.
L’association contribue à l’orientation des politiques publiques et des actions artistiques et culturelles vers l’égalité réelle femmes/hommes : dans la distribution des postes de responsabilité et des moyens de production, dans la composition des jurys et des instances de décision, dans les programmations, etc.

Notre équipe
Les instances de direction d’HF Île-de-France (bureau et CA) se composent de 6 bénévoles, entouré·e·s par un réseau actif d’adhérent·e·s dans le cadre de groupes de travail thématiques et d’actions ciblées.
L’association compte également un·e coordinateur·trice salarié·e et, le cas échéant, un·e stagiaire ou un·e volontaire en service civique. Tou·te·s les adhérent·e·s sont invité·e·s aux réunions et évènements organisés par l’association, pour entendre, échanger et participer.

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La Cité Audacieuse
Est une association culturelle située au 9 rue de Vaugirard, paris 6e.
Oser. Créer. Rassembler.
La Cité Audacieuse est née d’un rêve simple mais ambitieux : offrir un lieu pérenne, vivant et ouvert, entièrement dédié à celles et ceux qui œuvrent chaque jour pour l’égalité entre les femmes et les hommes.
Ce rêve, nous l’avons transformé en réalité au cœur de Paris, dans une ancienne école devenue un laboratoire d’engagement, de solidarité et d’innovation sociale. Ici, tout porte l’empreinte de l’audace, au sens du courage qui brave les obstacles, les habitudes et les goûts dominants, l’audace donc, de toutes les militantes, bénévoles, juristes, artistes, entrepreneures et allié·e·s qui refusent de baisser les bras face aux inégalités et aux violences.

La Cité Audacieuse : un lieu vivant et engagé, où l’on croit en la force du collectif, en la puissance de la sororité et en la beauté de l’engagement.

La Cité Audacieuse, c’est un écosystème unique en France : un lieu de travail pour les associations féministes, un espace de dialogue pour les citoyen·ne·s, un café associatif, un studio de podcast, des événements, des formations, des permanences juridiques. C’est un lieu de vie, de lutte, de transmission.
Mais surtout, c’est une utopie. Celui d’une société qui reconnaît enfin que les droits des femmes ne sont pas une option, mais une condition essentielle de la démocratie.
À toutes celles et ceux qui franchissent nos portes : bienvenue dans un lieu où l’on croit en la force du collectif, en la puissance de la sororité, et en la beauté de l’engagement.
Continuons à oser. Ensemble.

Anne-Cécile Mailfert, Présidente de la Fondation des Femmes

LA CABANE DE L’ARCHITECTE

Le 27 août 1965, au cours d’un été qu’il passe à Roquebrune-Cap-Martin, Le Corbusier se noie au pied de son cabanon de vacances. La pièce s’ouvre au moment où, devenu architecte, Robert Rebutato, apprend sa disparition. Devant son cercueil, il se remémore leur rencontre, l’apprentissage auprès du maître, ces quelques décennies d’une aventure artistique, intellectuelle et humaine. Ses conversations avec Le Corbusier, lors des nombreux séjours de l’architecte à l’Etoile de mer, font naître chez ce jeune garçon niçois une vocation pour l’architecture qui le mènera jusqu’à la création de son propre atelier en 1965. La pièce de théâtre propose une traversée, des prémices de l’habitat moderne à nos jours, à travers le regard de Robert enfant, puis adulte … et livre avec verve, humour et énergie le parcours initiatique et pittoresque de cet apprenti architecte. Cette proposition est une célébration lumineuse de la valeur de la transmission : les théories, les visions architecturales, les savoir-faire légués par Le Corbusier à Robert Rebutato et à la postérité. Le théâtre prolonge ici la pérennité de l’œuvre du Corbusier ; le pouvoir de la transmission « orale » s’associe au pouvoir théorique, graphique et visuel de l’architecture pour entrevoir et incarner sur les planches les productions emblématiques de la période moderne.

Le spectacle se déploie à partir d’un lieu inspirant : le cabanon, “petite baraque en rondins de bois posée devant la Méditerranée ». Adossé à la guinguette “L’Etoile de mer”, le cabanon est l’archétype de la cellule minimum, fondée sur une approche ergonomique et fonctionnaliste. Renouant avec le mythe de la cabane primitive, l’habitat est bâti selon les règles de dimensions du “Modulor” qui concentre dans un espace minimal différentes fonctions. Vernaculaire et rustique, le Cabanon est un manifeste d’architecture moderne, devenu icône, objet d’innombrables expositions et publications à travers le monde.

Extraits de presse

La pièce explore la magie de cette rencontre sous forme d’étapes d’un voyage, à partir d’une main tendue : celle d’un homme célèbre qui ouvre le monde à un gamin destiné au départ à être plombier. 
Dans une scénographie géométrique et subtile,  superbes costumes et lumières.
Une vraie réussite.
Artistik Rezo

Un émouvant parcours initiatique qui montre qu’il faut toujours croire en ses rêves…
classsiquesenprovence.fr

Pièce à la fois captivante, instructive et distrayante.
Froggy’s Delight

Une célébration lumineuse de la valeur de la transmission.
Architecture et collection

Nous nous sommes délectés de cette histoire, belle et captivante, peu connue, où les pointes d’humour font mouche, où la musique nous transporte, c’est du très beau théâtre.
Les Arts liants

Instructive, alerte et astucieuse, la pièce laisse émerger un optimisme obstiné malgré l’adversité, révélant entre générosités et petitesses les parcours de vie du maître et de l’élève. Tout est vrai.
La Terrasse

Le Corbusier avait le genre de pittoresque qui fait un bon personnage de théâtre.
Libération

INVITATIONS SONORES – CARTE BLANCHE À JÉRÉMY SIMON

Dans le cadre de son « campement », la Coopérative 326 a décidé de proposer à Jérémy SIMON de porter tous les samedis à 19h une série de concerts, Carte Blanche lui donnant l’opportunité de développer durant 6 semaines l’expression du message artistique qu’il porte.

Il a imaginé cette série de 6 concerts en 4 actes, telle une pièce de théâtre traitant des liens tissés et invisibles qui guident notre existence.

L’accordéon chromatique de concert (bayan) et l’accordina accompagnent Jérémy SIMON sur scène.
Son jeu fort d’une expressivité sensible, énergique et puissante emmène les spectateurs dans un voyage musical inédit et émouvant, métissage des esthétiques classique, jazz et traditionnelle dans lesquelles il a grandi.
Cette singularité de parcours l’amène à évoluer dans des ensembles d’univers radicalement différents : du jazz aux musiques traditionnelles du monde, de la chanson au rock, de la musique contemporaine au monde classique.
Spécialiste de l’improvisation, il est aussi un habitué de l’exercice de la composition ou de l’écriture littéraire. Ce qui le passionne est la rencontre et le partage des cultures : il échange avec des artistes du monde entier (Cuba, Brésil, Maroc, Angleterre, Iran, Arménie, Algérie, Bretagne).

ACTE 1 : Solidarité(s)
Liens tissés entre les vivants – Jazz du monde
par le Jérémy SIMON 5tet
​Samedi 04 et 11 Octobre 2025, 19h

Pour la première fois de sa carrière, Jérémy SIMON décide de donner vie à l’univers musical qu’il incarne, celui qui se construit en lui depuis tant d’années. Ce monde sonore qu’il offre est le fruit du mélange des couleurs de la large palette des expériences de ce musicien aux multiples facettes.
Sans filtre, il livre avec le Jérémy SIMON 5tet les émotions et l’énergie qui sont présentes au plus profond de son être.
Entre jazz et volupté, entre intimité et explosion d’énergie, la musique du compositeur accordéoniste vous invite à un voyage insolite et émouvant.
Le premier opus du projet, SOLIDARITÉ.S, explore les liens si étroits tissés entre les individus, entre les êtres humains. Il interroge sur le rapport à l’autre, sur le rapport au monde qui nous entoure et sur le rapport à soi. Chaque lettre du titre apporte un mot, une sensation décrite poétiquement par le compositeur. Cet opus est une ode à la bienveillance et à l’écoute de sa paix intérieure.

Distribution :
Jérémy SIMON (accordéon de concert, accordina, voix)
Romaric BOUGÉ (trompette) apporte la sensibilité et la justesse du son de sa trompette. Grand spécialiste du jazz, il est directeur de l’Orchestre de Jazz de Bretagne et joue dans différentes formations en Bretagne, comme Kendirvi ou le Wipidoup jazz band.
Emmanuelle BRUNAT (clarinette basse) offre la rondeur et la délicatesse de sa clarinette basse. Premier prix du CNSM de Lyon, elle évolue dans différentes formations qui explorent le métissage des cultures, comme le Collectif La Boutique, le PMO (Paris Mozart Orchestra) ou le duo Accord’ébène.
Nicolas KERVAZO (piano) partage son ouverture esthétique et la technicité harmonique de son jeu pianistique. Plus connu comme guitariste (Arvest, Konoz, Fabienne Marsaudon), il retrouve dans ce projet artistique son premier instrument de coeur, le piano. L’improvisation musicale est sa spécialité.
Jérôme KERIHUEL (batterie, percussions) colore la musique du quintet de la magie de ses percussions et de son jeu si singulier, métissage du jazz et des musiques traditionnelles du monde. Il a parcouru les continents avec différentes formations (Didier Squiban, Dan Ar Braz, Ndiaz), notamment avec ses tablas.

ACTE 2 : Reflet(s)
Liens construits entre l’inspiration et la création – jazz breton et contemporain
par Rozenn LE TRIONNAIRE & Jérémy SIMON
​​Samedi 18 Octobre, 19h
​Improbable rencontre musicale, voyage artistique exaltant.

Créé en 2021, le duo constitué de Rozenn LE TRIONNAIRE et Jérémy SIMON explore un répertoire au croisement entre la musique classique, le jazz et la musique traditionnelle bretonne. L’univers du pianiste et compositeur Didier SQUIBAN est la matière qui a inspiré la création de ce concert intitulé « Reflets / Skeud ». Cet artiste breton a d’ailleurs produit le premier album du duo, sorti en mars 2024.
Le concert est parsemé de compositions du pianiste breton et de pièces écrites tels des reflets de ces œuvres par Jérémy SIMON.

Émotion, chaleur, virtuosité et évasion sont les mots qui définissent l’expression de ce projet artistique.

Distribution :
Rozenn LE TRIONNAIRE (clarinettes) enregistre en orchestre de chambre sous la direction de Trevor Pinnock et se produit en soliste avec l’Orchestre Philharmonique du Liban et l’Orchestre du Presteigne Festival (Pays de Galles). Diplômée de la Royal Academy de Londres et passionnée par ses collaborations variées avec Pierre Boulez ou encore Albin de la Simone, Rozenn intègre en 2020 l’ensemble Contraste. Elle a enseigné à l’université de King’s College, au conservatoire Berlioz à Paris, et donne désormais des masterclasses en France, Chine, Tunisie et au Maroc.
Jérémy SIMON (accordéon de concert, accordina)

ACTE 3 : Humain(s)
Liens entre l’Homme et le monde qui l’entoure – concert-lecture d’inspiration bretonne contemporaine
par le duo COMME UN SOUFFLE
​Samedi 25 Octobre et Samedi 01 Novembre, 19h

Ce spectacle vous propose d’entrer dans l’univers poétique de la littérature.
Les compositions de l’accordéoniste diatonique Morgane SIMON y rencontrent les improvisations de l’accordéon chromatique de concert de Jérémy SIMON, le temps d’un concert lecture proposant une réflexion sur la vie, l’existence.
La musique d’inspiration bretonne, accompagnée de façon contemporaine, rencontre les réflexions d’écrivains talentueux (Bauchau, Jaccottet, Schmitt, Blanckaert, Rimbaud).
Le temps de ce spectacle, les deux accordéons ne forment plus qu’un, petit et grand soufflets se rassemblant « comme un souffle… »

Distribution :
Morgane SIMON (accordéon diatonique, lectures) est une enseignante de Français au collège et artiste musicienne, originaire de Bretagne, née en 1985. Passionnée de littérature, elle aime mettre en musique les mots et les maux.
L’accordéon diatonique est pour elle un moyen d’expression : il met en lumière ce que les écrits ne peuvent exprimer et donne force aux propos. Elle joue pour le plaisir, le partage et la joie et a officié durant de nombreuses années dans diverses formations musicales bretonnes.
Jérémy SIMON (accordéon de concert, lectures)

ACTE 4 : Origine(s)
Liens entre l’histoire d’un lieu, la Cartoucherie, et les individus qui le côtoient – concert dessiné improvisé
par Gildas JAVA & Jérémy SIMON
Samedi 08 Novembre, 19h

Les artistes Gildas JAVA (dessinateur) et Jérémy SIMON (musicien) du Collectif Mosaïque croisent leurs expériences d’improvisateurs des traits et des sons pour aller à la rencontre de l’histoire de chacun, de notre genèse, de vos racines.
Toute la durée du “campement” de la Coopérative 326, le musicien breton va aller à la rencontre des personnes qui gravitent autour de la Cartoucherie de Vincennes en collectant et enregistrant leurs témoignages quant à l’histoire de ce lieu emblématique.
Le temps de ce spectacle/performance, Gildas et Jérémy donnent la parole à ces faiseurs du quotidien, aux acteurs, aux employés, au public de la Cartoucherie de Vincennes. Ils mettent en musique et en dessins les voix de toutes ces personnes et racontent ainsi l’histoire du lieu à travers le récit romancé d’un vieux facteur.

Distribution :
Gildas JAVA (dessin) est un dessinateur breton qui a fait ses armes aux éditions Déméter pour qui il a dessiné la série La IIe rédemption. Il a également collaboré au collectif Brest en bulle pour les éditions Le Télégramme. De 2023 à 2024, il collabore avec le journaliste Yvonnick DENOËL et dessine la bande-dessinée documentaire “La Fortune de Poutine” aux éditions Nouveau Monde. Il est spécialisé dans l’exercice du dessin en direct.
Jérémy SIMON (accordéon de concert, voix)

VINCENT RIVER

Vincent River, le fils d’Anita est retrouvé mort atrocement mutilé, dans une gare désaffectée, lieu de rencontres homosexuelles. Le quotidien d’Anita, sa mère, livrée aux médias et aux remarques persistantes homophobes, a basculé. Elle a décidé de déménager. Mais qui donc est ce jeune homme qui la suit depuis des jours. Que veut-il ? Anita décide de le faire entrer chez elle. C’est lui, Davey et sa petite amie qui ont découvert le corps de Vincent. Depuis Vincent hante Davey. Il vient voir Anita pour exorciser le fantôme du mort. Mais est-ce la raison de sa seule présence ? Alors s’amorce un ballet cruel entre Anita et Davey. Entre souvenirs altérés, rêves, mensonges et faux-semblants, Anita et Davey passeront ensemble le temps qu’il faudra pour reconstituer, à eux deux, toute l’histoire de Vincent River. A ressusciter la mémoire des anges, qui se brûlera les ailes ?

Tout est fragmenté : les paroles, les souvenirs les désirs et les faux-semblants. À mesure de l’engagement et du lâcher prise des personnages, la parole se libère sous forme de confidences, révélant ainsi les deux vies étrangement liées…pour un temps.

Sans autre décor qu’un appartement en cours d’emménagement, encombré de cartons, lieu transitoire entre deux existences, le spectateur est transporté dans différentes époques, évoquées par les personnages de manière brutale et crue. Ces évocations se contredisent parfois mais peu à peu dessinent une mosaïque traduisant l’aveu terrible de ce qui s’est passé. L’avancée dans la connaissance de la vérité se fait par bribes, de manière non linéaire, non chronologique, comme « dans la vraie vie ». Ces deux personnages expriment une volonté de lever le voile, de transformer culpabilité en responsabilités partagées…Vincent aussi a sa part

Dans Vincent River, le mystère entourant le point de départ converge peu à peu vers l’éclaircissement des secrets. C’est en pleine lumière qu’à lieu ce face à face avec la vérité. Le récit final de Davey n’épargnera à la maman éplorée aucun détail sur les activités de son fils. Anita se voit forcée de voir en face cette homosexualité qu’elle avait toujours niée. Celle qui a elle-même été victime d’exclusion, est renvoyée à sa propre intolérance.

Vincent River évoque une homophobie primaire. Mais aussi, en arrière-plan, une intolérance moins spectaculaire, et pourtant tout aussi violente, mesquine, faite de médisances, de jugements expéditifs, de rejet. Un niveau d’ignorance très élevé dont on aimerait croire qu’il appartient au passé. C’est probablement un vœu pieu.

DE NOX A LUX

De Nox A Lux d’après Les Châtiments et autres textes de Victor Hugo est le troisième volet d’un triptyque mémoriel composé de « Personne ne m’aurait cru, alors je me suis tu / Sam Braun » et de « Witold Pilecki – Déporté volontaire à Auschwitz » (Créés et joués au Théâtre de L’Épée de Bois- Tournée en régions et Belgique).

C’est un spectacle de poésie au « marteau », de poésie qui gronde, tempête et s’enflamme ! Hugo écrit pour faire trembler le pouvoir et réveiller les consciences .

Quand un chef d’État, se proclame César, qu’il supprime les libertés et que le peuple s’endort sans combattre, il faut des hommes qui se lèvent, qui résistent, qui se battent. L’un d’entre eux sera Hugo.

Hugo le résistant qui va de barricade en barricade après le coup d’État, fonde un comité de résistance et rédige un appel au armes placardé sur les murs de Paris…

Hugo l’exilé, à Bruxelles, Jersey et Guernesey qui écrit : « Rien de plus terrible que l’exil. L’exil, c’est la nudité du droit ».

Hugo l’espérance, de retour d’exil sur le quai de la Gare du Nord qui s’adresse à la foule : « J’avais dit quand la Liberté rentrera, je rentrerai. Me voici. Deux grandes choses m’appellent. La première, la République, la seconde, le danger. Je viens ici faire mon devoir. C’est le vôtre, c’est celui de nous tous… Je ne vous demande qu’une chose : L’Union. Par l’union, vous vaincrez. Étouffez toutes les haines, éloignez tous les ressentiments, soyez unis, vous serez invincibles. C’est par la fraternité qu’on sauve la liberté… »

PAR LUI-MÊME

Il y a bien longtemps, dans un univers d’ordre et de pureté. Lucifer, le porteur de lumière est une créature parfaite, l’ange préféré de son créateur : un petit chef-d’œuvre.
Mais Lucifer est peut-être un peu trop parfait pour se contenter de chanter les louanges de son créateur aux siècles des siècles, et il va tenter par tous les moyens de s’émanciper de ce père si pesant.
Nous suivons le récit du premier des rebelles, qui a renoncé à la perfection pour devenir Le Malin, a fondé la plus effroyable bande de potes que l’on puisse imaginer, et a décidé de se révolter contre Dieu.
Jusqu’à ce qu’il fasse la rencontre d’une nouvelle créature, aussi magnifique que facilement corruptible : l’humain. L’occasion pour celui qui est devenu Satan, le plus célèbre des démons, de rendre la création de son père un peu plus « dynamique ».
Cette grande aventure maléfique démarre avant les événements de la Bible, et traverse toute l’histoire de l’humanité, jusqu’à notre si passionnant vingt-et-unième siècle. On aura le droit à tout, aux révélations les plus profondes comme aux petites anecdotes croustillantes.
Voici l’autobiographie que tout le monde attendait ! Celle du Diable, racontée par lui-même !

ON A TOUS QUELQUE CHOSE EN NOUS…

On a tous quelque chose en nous…
Impossible, bien sûr, de ne pas compléter le titre de cette incontournable chanson du répertoire populaire français. C’est justement à la recherche de ce « quelque chose de Tennessee » que part un duo bringuebalant, réunissant une clownesse et un drôle aux allures de clown blanc.
Drapés dans leur désarmante naïveté, dopés par toute la bonne volonté du monde, Marie Laure Baudain, alias Pauline Couic et Rodolphe Dekowski se lancent dans une enquête foutraque sur ces morceaux de civilisation que nous partageons tous, qu’on le veuille ou non, ces rengaines qui accompagnent la bande-son de plusieurs générations.
Ils y rencontrent Johnny Hallyday, tant l’idole des jeunes incarne cette puissance d’un mythe reconnu au-delà des classes sociales et des tranches d’âge, mais aussi d’autres figures incontournables, telles que Sue Ellen, Peter Falk alias Colombo ou encore Marlon Brando.
En passant par le prisme du burlesque, de l’extravagance et de l’absurde et du show must go on, ces deux inadaptés vont s’emparer du sujet et mener l’enquête avec tout le sérieux dont ils sont capables (c’est-à-dire assez peu) et avec tout leur coeur (c’est-à-dire que ça pourrait déborder).

COLORIS VITALIS

« Une calenture est un délire furieux auquel les marins sont sujets lors de la traversée de la zone tropicale et qui est caractérisé par des hallucinations et le désir irrésistible de se jeter à la mer. »

Pris dans les rais du temps qui passe, le clown Gramblanc nous livre, dans Coloris Vitalis, ses obsessions, ses angoisses et ses passions où la couleur et l’expérience chromatique jouent un rôle obsédant aussi essentiel que dérisoire. Emporté par sa vitalité instinctive, son amour de la vie, sa gourmandise des pigments et ses codes d’honneur chevaleresque, son monde insensé et attachant se dessine peu à peu sous nos yeux, oscillant entre mélancolie enfantine et explosion de couleurs.

Consulter la revue de presse

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LE « CAMPEMENT »

La Coopérative 326, monte son « campement » au Théâtre de l’Épée de bois du 2 octobre au 9 novembre 2025.  Un « campement », c’est une infiltration poétique où le temps et l’espace sont les deux premiers composants d’un axiome sensible dont le troisième volontaire est d’interroger notre humanité par le désir des rencontres et le croisement joyeux des regards.

La conférence Le clown, un spectre à la croisée des arts et de la littérature – Rencontres organisées par Jean-Pierre Han et la Revue Frictions, dans LE HALL les vendredis 03 octobre et 10 octobre de 14h à 18h.

Le Cabaret du campement – Une production Chez Zézette avec la Coopérative 326, la D.R.A.G. (Direction Rigoureuse des Approximations Glamours) et de belles surprises, dans LE HALL les dimanches du 05 octobre au 09 novembre de 19h à 23h.

Les Invitations sonores – Carte blanche à Jérémy Simon – dans la SALLE EN BOIS les samedis du 04 octobre au 08 novembre à 19h.

LE ROI SE MEURT

« Tu m’avais prévenu trop tôt. Tu m’avertis trop tard. Je ne veux pas mourir… Je ne voudrais pas. Qu’on me sauve puisque je ne peux plus le faire moi-même. »

Le drame d’une agonie, c’est qu’on peut en rire jusqu’à en oublier les délabrements dont nous sommes responsables.

Cet enjouement tragique de l’écriture de soi dans l’œuvre d’Eugène Ionesco est d’une modernité fracassante. La pièce Le Roi se meurt est un miroir renversé dont la préscience des réflexions n’a pas besoin de chresmologues de tréteaux pour être appréciée. C’est une rhétorique de l’évidence qui oblige la vérité à s’énoncer.

L’évanescence et la mort hantent les siècles. Mais dans ces temps d’épuisement, ils ont pris la forme brutale d’un effondrement inévitable qui nous fait osciller entre révoltes et abandons.

Eugène Ionesco expliquait dans une interview en 1963 que cette pièce était « Une sorte de libération de cette angoisse et de cette libération devrait en profiter je l’espère aussi les spectateurs. » Il rajoutait d’ailleurs que le roi Béranger est « l’homme universel » car précise-t-il « Tout homme est une sorte de Roi au centre de l’Univers. L’univers lui appartient. Jusqu’au moment où justement tout cela s’écroule. »

Le roi Bérenger 1er s’effondre et tout s’effondre avec lui. Dans cette cérémonie des écroulements, dans ce cirque extraordinaire, la vie et la mort dialoguent pour métamorphoser notre peur en rire, notre déni quotidien en conscience éveillée.

Le Roi se meurt est un conte pour adulte et enfant qui nous apprend, à l’usure du temps, qu’il faut prendre soin du corps du monde car il s’agit aussi finalement de notre propre corps. Il est toujours de mauvaise politique de l’ignorer et d’attendre la dernière orée pour oser affronter cette réalité. Le rire étant sans clémence cela se fait sans indulgence mais nous permettra au dernier acte de vivre pleinement : « Tu respires. Tu ne penses jamais que tu respires. Penses-y. C’est un miracle. »

L’esprit clownesque de Eugène Ionesco fait du rire une larme désaltérante où notre conscience peut s’abreuver pour ne pas « mou-ou-ou-ou-ou-ou-ou-rir » .

Il nous apprend que toute agitation et culbutes sont inutiles lorsque l’inévitable surgit, qu’une société chancelante n’est que la traduction indifférente de nos scotomisation politiques.

Peu de temps avant sa mort Ionesco avait déclaré : « Soyons gais, mais ne soyons pas dupes. Une seule issue, peut-être ? C’est encore la contemplation, l’émerveillement […] tant que cela nous sera possible. »

Le roi Bérenger 1er n’est peut-être qu’un clown qui cherche un rire apaisant pour ne pas étouffer lorsque le temps fond dans ses mains.

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Revue de presse – Le Roi se meurt

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LE « CAMPEMENT »

La Coopérative 326, monte son « campement » au Théâtre de l’Épée de bois du 2 octobre au 9 novembre 2025.  Un « campement », c’est une infiltration poétique où le temps et l’espace sont les deux premiers composants d’un axiome sensible dont le troisième volontaire est d’interroger notre humanité par le désir des rencontres et le croisement joyeux des regards.

La conférence Le clown, un spectre à la croisée des arts et de la littérature – Rencontres organisées par Jean-Pierre Han et la Revue Frictions, dans LE HALL les vendredis 03 octobre et 10 octobre de 14h à 18h.

Le Cabaret du campement – Une production Chez Zézette avec la Coopérative 326, la D.R.A.G. (Direction Rigoureuse des Approximations Glamours) et de belles surprises, dans LE HALL les dimanches du 05 octobre au 09 novembre de 19h à 23h.

Les Invitations sonores – Carte blanche à Jérémy Simon – dans la SALLE EN BOIS les samedis du 04 octobre au 08 novembre à 19h.