Théâtre contemporain Du 25 avril au 12 mai 2024
LA TOUR DE LA DÉFENSE
de Copi
Un des principaux aspects de l’écriture de Copi, et notamment de La tour de La Défense, c’est cette manière qu’elle a d’en faire trop, de dépasser toutes les bornes, de pousser dans leurs retranchements les acteurs et les limites de la machine théâtrale.
Dans la pièce, les évènements se succèdent, et tous sont plus fous les uns que les autres : un serpent remonte les canalisations, une mouette rentre par la baie vitrée, un hélicoptère s’écrase sur la tour d’en face, une mère se retrouve soudain accusée du meurtre de son enfant… l’écriture semble toujours vouloir en rajouter une couche, elle déborde d’idées. Pourtant, on y lit aussi quelque chose de mélancolique ; comme si elle s’acharnait en vain, tentait par tous les moyens de rendre sa force à une vie qui, depuis longtemps, a perdu toute sa consistance.
Les personnages, par leurs réactions, racontent ce rapport étrange aux évènements, vécus avec une intensité sincère, mais ne laissant aucune trace, comme oubliés aussitôt qu’un nouvel incident advient. Pendant la quasi-totalité de la pièce, aucun de Jean, Luc, Micheline, Daphnée ou Ahmed n’est véritablement marqué par ce qu’il vient de traverser ; tous semblent guidés par leurs seuls instincts, dans une naïveté qui n’est pas sans rappeler celle de l’enfance, comme un grand jeu auquel ils seraient en train de prendre part, et depourraient indifféremment passer d’un état à un autre.
Au plateau, les acteurs s’étonnent de tout, et toujours au premier degré, tenus dans cet “hyperprésent” qui leur empêche tout recul sur ce jeu auquel ils sont en train de jouer.
Côté public, certains évènements peuvent faire rire, mais à peine a-t-on le temps de s’en amuser qu’un autre déjà survient, et qu’on se retrouve alors peu à peu plongé dans cet état étrange, à mi-chemin entre l’asphyxie et l’ivresse, si caractéristique de l’univers de Copi.
Auteur | Copi |
Mise en scène | Lewis Janier Dubry |
Avec | Louis Certain, Manaëlle Cobra, Marius Ponnelle, Tom Rundstadler, Sylvain Septours, Théo Urtubey |
Scénographie et accessoires | Sylvain Septours |
Création sonore | Basile Lacroix-Boettcher |
Production | Compagnie du Sixième Mur |
Le dispositif scénique ne permet malheureusement pas d’accueillir les retardataires.
Durée du spectacle : 1h15
Tout public
Représentations :
Du 25 avril au 12 mai 2024
Du jeudi au samedi à 21h
Les samedis et dimanches à 16h30
Tarifs :
22 € Plein Tarif
17 € Tarif Réduit 1
Seniors (plus de 60 ans), enseignants, habitants du XIIe arrondissement et de Vincennes, carte Cezam, membres SACD.
13 € Tarif Réduit 2
Étudiants (moins de 30 ans), demandeurs d’emploi, intermittents du spectacle, Carte Loisirs, Pass Culture 12, personnes en situation de handicap et son accompagnateur.
10 € Tarif Réduit 3
Enfants (moins de 16 ans) et groupes scolaires
Pass :
60 € : 4 places
72 € : 6 places
100 € : 10 places
Compagnie du sixième mur
29, rue Jacques Lemercier
78 000 Versailles
sixieme.mur@gmail.com
Relations presse et relations publiques
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