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IL EST INTERDIT DE VIEILLIR

La problématique du vieillissement est le thème principal de ce spectacle avec comme bannière la curieuse injonction d’un grand sage juif, Rabbi Nachman de Braslav : « Il est interdit de vieillir ! ».
Que veut-il dire ?
L’abandon des rêves ? Le rétrécissement des désirs ?
Un corps défait qui entraîne la défaite de la pensée, le dépérissement de l’imaginaire ?
L’assignation à un rôle, celui du vieux qui devrait rester à sa place. Mais alors quelle est sa place dans la société actuelle ? Considérer qu’on n’a plus rien à apprendre que ce n’est plus de notre âge ? Se refuser à faire des déclarations d’amour ? Se méfier comme de la peste de l’imprévu ?
Camper sur ses positions comme un vieux général qui applique toujours les mêmes stratégies et qui sera évidemment défait ? Fuir les jeunes et la nouveauté ?
Ne plus entendre en soi l’enfant qui continue à réclamer, mais de moins en moins souvent, sa part d’improvisation, de joies, de plaisirs et de rires ?
Ne plus entendre le jeune homme qui rêve de grandes choses, de l’âme-sœur, de liberté, de voyages, de rencontres ?
Ne plus être que dans la répétition obsessionnelle de ce qu’on n’est plus ?
Comparer, comparer et encore comparer le passé et le présent ?

L’instant présent peut alors s’évanouir. On ne perçoit plus sa nouveauté et ceci au profit de la répétition de ce qu’on connaît. La vie s’en va doucement et le vivant se laisse bouffer par la répétition des choses ou par la nostalgie de ce qui n’est plus.

Mais en réalité, l’homme âgé possède tous les âges. Il ne doit pas se résigner à n’entendre que la seule voix du vieillissement.

NOUS REVIENDRONS AU PRINTEMPS

Nous reviendrons au printemps nous plonge dans l’œuvre iconique de Tchekhov, La Cerisaie, en mêlant mouvement, musique et média. Les spectateurs sont placés au cœur de l’histoire, grâce à un dispositif qui les invite non seulement à regarder et écouter mais aussi à explorer le monde qui les entoure. Le public est petit à petit amené à aller au-delà de l’apparente beauté immaculée des cerisiers en fleur pour voir ce qui, à la racine, empoisonne la cerisaie stérile. Adapté par le metteur en scène Simón Adinia Hanukai en collaboration avec les comédiens, le texte arbore une esthétique contemporaine et une nouvelle section quasi-onirique qui transporte les spectateurs dans le subconscient des personnages pour comprendre et éprouver ce qui les freine à l’aube d’un changement inéluctable.
Nous reviendrons au printemps conserve l’essence des questions soulevées par Tchekhov à un moment de transition majeur pour la société russe, mais les regarde à l’aune des enjeux qui secouent l’Europe du XXIe siècle : qui peut aujourd’hui appeler la Cerisaie sienne ?

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T.C.H.E.K.H.O.V.

Traversée Charmante avec Haltes Exploratoires de la Kyrielle d’Humeurs d’une Œuvre Vécue a pour acronyme TCHEKHOV et cela tombe bien parce que c’est justement son œuvre et lui-même que notre spectacle met en conversation.

Et pour animer la parole, trois comédiennes prennent les rôles des personnages de sa vie – son père, ses frères et sa sœur, son éditeur, ses amours, sa femme…- et leur donnent les mots des personnages de ses pièces.

Elles racontent, avec drôlerie et tendresse, le jeune homme qui subit la faillite de sa famille, l’étudiant en médecine qui subvient aux besoins de ses proches, l’auteur débutant qui arpente les rédactions de Moscou, l’aventurier qui part explorer le bagne de Sakhaline, l’humaniste qui crée des dispensaires et des écoles à Melikhovo, l’homme de théâtre qui invente une façon de sonder les âmes, l’homme malade qui s’ennuie gaiement à Yalta…

Trois voix pour dire un homme qui a si bien travaillé à les raconter, les hommes, qui a si bien montré que  » l’essentiel, c’est que les hommes sont des hommes, et qu’ensuite seulement, ils sont évêques, Russes, boutiquiers, Tatars, ouvriers. Que les hommes sont bons ou mauvais non en tant que Tatars ou Ukrainiens, ouvriers ou évêques ; les hommes sont égaux parce qu’ils sont des hommes.  » (Vassili Grossman). Trois voix et de la musique pour les accorder à l’âme russe.

 

MISÉRABLES

Cosette, devenue femme, nous raconte son histoire. De son enfance terrible jusqu’à la mort de son protecteur Jean Valjean, nous suivons son parcours où les épreuves sont nombreuses, mais l’amour et la tendresse peuvent soulever des montagnes…
Les Misérables c’est aussi l’histoire de la résistance contre la pauvreté et la violence. Une ode à la vie pour tous les cœurs et toutes les âmes.

Les Misérables. Œuvre monumentale. Œuvre protéiforme qui mêle le singulier et l’universel, le grotesque et le sublime. Œuvre qui célèbre le désir de justice et la nécessité de réparation. Les Misérables s’adressent à tous les cœurs et toutes les âmes. L’envie de montrer cet univers poétique aux enfants est une envie essentielle qui participe à la marche du monde. Éveiller les consciences, rêver, partager le savoir pour repousser la misère. S’engouffrer par la musique, par les mots dans la brèche poétique, le sillon majestueusement creusé par Victor Hugo.
C’est l’histoire d’une jeune fille, Cosette, laquelle sera le fil conducteur narratif de notre histoire, une Cosette livrée à elle-même, jetée dans les griffes d’une sorte de belle-mère-sorcière, la mère Thénardier. L’histoire de cette résistance à la pauvreté et à la violence. C’est aussi la rencontre, pleine de douceur et d’humanité, entre cette jeune fille et un père ou un grand-père de substitution, Jean Valjean, de ces deux vies qui basculent. Les embûches sont nombreuses mais la tendresse, l’amour peuvent soulever des montagnes. Valjean est surveillé par l’inspecteur Javert, son ennemi intime, Cosette doit panser la douleur liée à la blessure originelle, la perte de la mère et rencontrer l’amour d’un amoureux.
Là sont les épreuves que ces deux héros vont affronter pour avancer dans cette vie si fragile.
Travail de réflexion littéraire et musicale autour de la solidarité, de l’héritage familial, du bien et du mal et tant d’autres choses passionnantes telles que la dignité humaine, le partage du cœur, la défense des plus démunis, le désir de poésie et des rêves d’espoir les plus fous, qui se télescopent avec le réel et ses contingences, ses obstacles. Avoir une musique de scène originale « sans âge », un savoureux mélange pop, aux influences jazz, blues, rock, valses…pour des comédiens-chanteurs-musiciens, permet de donner une autre tonalité à ce monument de la langue française.

William Mesguich

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Télérama TT
La mise en scène de William Mesguich, l’interprétation chantée et jouée des quatre comédiens-chanteurs- musiciens, donnent aux aventures ou mésaventures de l’enfant une certaine douceur dans la noirceur. Un spectacle théâtral et musical à apprécier en famille

L’oeil d’Olivier
Une fable musicale intense et poignante…

La Muse
Un spectacle musical poignant et émouvant (…) C’est beau, c’est dense, c’est fort !

Théâtre Passion
Cette adaptation musicale et théâtrale est réussie, et les grandes lignes et pensées du poète sont respectées (…) De belles voix, nuancées, qui donnent vie – grâce à la musique d’Oscar Clark – à ce monument de la littérature.

Regarts
Une musique entre le lyrique et la variété, c’est très original (…) William Mesguich signe une mise en scène dynamique et poétique (…) Une très belle pièce pour les adultes et leurs enfants, à voir absolument.

VIENNE 1913, LES PRÉMISSES DU PIRE

DESCRIPTIF du SPECTACLE
En avril 1909, dans le parc du Prater, à Vienne, un jeune homme fête ses vingt ans. Fêter, est-ce bien le mot ? Adolf va passer la nuit sur un banc, seul avec un chien errant, tandis qu’au loin la capitale de l’empire austro-hongrois brille de tous ses feux, en pleine effervescence artistique, scientifique, politique.
Tandis que Freud officie, cigare aux lèvres, et que Jung commence à rompre des lances avec le fondateur de la psychanalyse, le tout Vienne court à une exposition de Klimt, et les cercles et revues politiques bouillonnent d’idées explosives. Ultra nationalistes et marxistes contrebattent le libéralisme éclairé des Habsbourg, et l’antisémitisme se faufile aussi bien dans les bas-fonds que dans la haute société ou chez les intellectuels militants.
D’années en années, jusqu’en 1913, on va croiser Adolf, ici ou là, dans un asile pour sans-abris ou dans un salon d’aristocratique, dans une exposition de peinture ou dans une réunion politique, encore anonyme mais de plus en plus affirmé dans ses partis pris et ses obsessions. Quatre ans plus tard, il est prêt à devenir Adolf Hitler. Il ne manque plus que la grande guerre, qui réunira son ressentiment et l’humiliation allemande, pour parachever le monstre qu’il s’est forgé là, de bric et de broc, en autodidacte à la fois brouillon et rigide.
Vienne 1913 a été écrit par Alain Didier-Weill, psychanalyste, essayiste et auteur dramatique, comme une sorte de symphonie concertante, qui orchestre brillamment la synchronicité complexe de la ville, milieux sociaux, mouvements d’idées, création artistique, multiplicité des échanges et des solitudes.
Jean-Luc Paliès par un sobre et judicieux dispositif, fait de la troupe un orchestre stylisé : les personnages solistes émergent tour à tour, puis reviennent se fondre dans l’ensemble, qui devient lui-même un personnage collectif, la ville de Vienne, chatoyante et inquiétante. Cette partition viennoise a suffisamment d’originalité et de richesse pour être suivie avec intérêt, à la fois comme une évocation de l’esprit de la capitale autrichienne au début du XXème siècle et comme une étude du Mal en formation. Marie-Noëlle Tranchant.

LE SPECTACLE et LA MISE EN SCENE
Jean-Luc Paliès, metteur en scène a du génie, il est brillant, précis, inventif, poétique, et son génie se nomme dépouillement. La mise en scène est un lieu de suggestion subtile pour qu’un spectateur retombe en amour du théâtre, qu’il se fabrique sa propre mise en scène, mais pas n’importe laquelle : les didascalies sont là qui nous guident en chantant souriantes et mutines… Pas un instant d’ennui. Elles sont aussi des cantatrices belles à pleurer, actrices incroyables de bordel, entourant Adolf et Hugo, l’enfant d’un amour tarifé, rougeoyant…Autre génie : l’espace scénique est capable de sécréter d’autres petits espaces : le banc sur la gauche, tantôt Prater viennois, tantôt divan de Sigmund Freud, s’il est habillé de sa robe de chambre. Enfin, le banc toujours, salon de la baronne et tout ce qui devient au gré des scènes, lieu de mouvement. Les personnages aussi qui nous composent en quatre gestes l’esquisse du tyran, la religion d’étole de l’aumônier de la baronne. Un regard pour Jung, un cigare pour Freud et ce sourire à distance qui nous indique que « finalement, aux portes de la mort, il a réussi à préserver l’ouverture de l’inconscient ». Des acteurs attachants, remarquables de justesse.
Au sortir du spectacle, le sourire est gelé au souvenir atroce d’une Vienne d’antan qui reste d’aujourd’hui dans notre tête, menace permanente d’une bête immonde en perpétuel éveil dans le plus innocent de nos désirs, haine terrible et destructrice que le dire silencieux du remarquable texte de Alain Didier Weill, analyste-écrivain adapté par Louise Doutreligne, nous aide à démasquer.
Ignacio Garate.

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La presse en parle

L’œil de L’Olivier
Les spectacles de la Compagnie Influenscènes, dirigée par Jean-Luc Paliès et Louise Doutreligne, sont des propositions fortes. Vienne 1913, ou les prémiSSes du pire ne déroge pas à la règle et nous plonge au cœur des problématiques qui ont secoué́ le XXe siècle et ressurgissent en ce début de XXIe, antisémitisme et fanatisme… Les comédiens deviennent alors vraiment les instruments de ce drame. Ils sont neuf pour incarner les 23 personnages de cette œuvre chorale où l’on reconnait Hitler, Klimt, Freud ou Jung. Ils interprètent avec harmonie cette cérémonie glaçante. C’est dense et fort !
Marie-Céline Nivière

 

Artistik rezo
Sur scène le coeur de Vienne au tournant de l’Histoire telle que Stefan Zweig l’avait dépeinte dans son œuvre testamentaire Le Monde d’hier. Il y a là Hugo Von Klast, interprété́ par William Mesguich, jeune aristocrate tourmenté par un antisémitisme obsédant, qui vient consulter le docte Sigmund Freud, joué par Jean-Luc Paliès. Nous voyons donc comment les prémices des idées d’extrême droite des cercles de la haute société́ viennent percuter celles d’un jeune artiste égaré́ et pauvre, Adolf Hitler (Oscar Clark) que la mère d’Hugo (Claudine Fiévet) prend sous son aile. Un prêtre (Alain Guillo), une jeune fille amoureuse d’Hitler, Molly (Nathalie Lucas) forment ce microcosme qui concentre toutes les passions, les révoltes, les frustrations et les haines, terreau du nazisme. Dans une scénographie impressionnante de majesté́ et de terreur, les comédiens tous épatants nous racontent aussi de quelle manière c’est bien la liberté́, le désir et le corps des femmes, que peint avec richesse Gustav Klimt, qui viennent déranger ces hommes meurtris par l’impuissance et la perte de sens. Grandiose et lumineux.
Hélène Kuttner

Le Parisien 
Le récit est servi par une mise en scène étonnante avec chanteuses lyriques et musicienne jouant sur des verres de cristal…Et l’on découvre comment Adolf va sombrer peu à peu dans la paranoïa. Un magnifique spectacle riche d’une interprétation magistrale

Libération
Regards croisés dans VIENNE 1913 beaux, troublants, émouvants… comme les vifs acteurs vus et l’intelligence des mots entendus.

Radio Shalom 
Une pièce formidable, riche par son texte, riche par les émotions qu’elle nous procure à nous spectateurs, par les thèmes abordés : les peurs, la peur de l’autre, les religions, l’hystérie, la folie, les relations « incestuelles »…la psychanalyse.

La Revue Marseillaise de Théâtre
Comment le bouillonnement du milieu intellectuel a généré́ une écume, dont se sont emparés les esprits les moins structurés. (…) L’ambiance qui en résulte a quelque chose d’unique, et de constructif.

La Marseillaise 
Jean-Luc Paliès (en Freud, très convaincant) monte la pièce avec sur scène, hommes et femmes, vêtus de smokings ou de robes du soir, qui renvoient l’image immédiate d’un orchestre chic comme on pouvait en entendre dans les kiosques du Prater. (…) Plus qu’à̀ une représentation théâtrale, c’est à̀ une cérémonie que nous sommes conviés. Une cérémonie vénéneuse

Vaucluse matin (Coup de cœur) 
Créative, symbolique, la mise en scène de Jean-Luc Paliès sert admirablement le texte

CELESTINA LA TRAGICLOWNMEDIA

Une proposition scénique de théâtre, de cirque et de clown lie le destin des personnages Calisto et Melibea.
L’inégalité de classes de la société troublée du XVème siècle est ici incarné dans la fausse loyauté des serviteurs et d’une entremetteuse Celestina qui utilise l’infortune et la souffrance de ses maîtres pour s’enrichir.
Avec un jeu d’acrobaties, de jonglage et d’expression corporelle, La Escalera de Tijera tisse dans un rythme de comédie le grand classique de la littérature espagnole de Fernando de Rojas.
Un spectacle TragicomiCLOWN qui révèle les émotions hautes et basses des êtres humains à travers des personnages de cirque.

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Una visión clara y sincera, con un gran respeto al célebre clásico, pero a la vez con la necesidad de búsqueda de nuevos retos y distintas formas de mirar a los personajes de la obra.
A través de la improvisación y con un desarrollo creativo salpimentado con elementos que ya nos caracterizan como son el trabajo del cuerpo, el circo o el clown, hemos conseguido crear un espectáculo “tragiclównmico”, donde se visualizan las miserias, vilezas y ruindades del ser humano, conductas que históricamente delatan al hombre en su avaricia y ansia de poder. Una historia contada de forma directa, sencilla y cómica, utilizando una escenografía con puertas que giran con el fín de conseguir posición, dinero y poder.


Tres actores mudan su atrezo y vestuario a velocidad pasmosa para interpretar multitud de personajes, ejecutan rutinas de malabares y acrobacias dramatúrgicamente introducidas para explicar las situaciones, y de forma imaginativa manipulan objetos que cambian los sentidos argumentales. Nuestra visión de La Celestina tiene poco texto, bastante teatro gestual, danza y por supuesto circo: malabares, portés, acrobacias y humor… mucho humor.
La propuesta además pretende ser referencia para “nuevos públicos”, un acercamiento al clásico mediante un lenguaje sencillo y divertido. Abre la puerta al atractivo del disfrute teatral a la vez que fortalece el interés por la lectura.

Obra recomendada para mayores de 13 años.

ARTISTES EN EXIL

Les rêves sont mystérieux, mystérieux, fabuleux et fantasmagoriques.  Ensemble nous nous retrouverons entre rêve et réalité, nous lirons et démontrerons, nous plongerons dans le monde des désirs et de leur réalisation.
Suivons le rêve et touchons-le.
La règle principale pour les spectateurs est « Ne prenez pas tout au sérieux! ».

Trois spectacles proposés : 

14h30 – L’attrapeur de rêves »
Genre comedie physique clown

16h30 – Il, Elle, et Kolya et Olya
Une histoire-tragifarce touchante sur la recherche de l’amour, sur la valeur qu’on lui donne et ce qu’il faut en retour.

19h – Moscou-sur-Vodka
Un voyage alcoolisé à travers la spirale du héros lyrique Venichka; sur le pouvoir, l’effondrement des espoirs et – bien sûr – sur l’amour.

Ces spectacles ont été au performance-au programme OFFdu festival d’Avignon 2022

JOURNAL DE L’ANNÉE DE LA PESTE

C’est Jean-Claude Carrière qui avait attiré mon attention sur cette œuvre de Daniel Defoe en novembre 2020 lors de la pandémie. Pour créer ce spectacle, nous avons choisi de conserver la forme du journal intime qui permet de rendre compte de l’âme du personnage, un être humain comme vous et moi qui vit de l’intérieur la peste et ses ravages.
Confronter ainsi directement le public à un personnage très éloigné au premier abord d’un homme du XXIème siècle – Mark Saddler, un commerçant anglais et puritain du XVIIème siècle – c’est permettre par cette distance de saisir avec beaucoup de perspicacité l’universalité des interrogations de l’être humain lorsqu’il se retrouve confronté à la maladie et à la Mort.
Mark Saddler, en partageant son expérience quasi-sensorielle de l’angoisse, de la douleur, de la maladie, du deuil mais aussi de l’attente et de l’espérance nous permet de poser un regard distancié sur l’un des épisodes épidémiques les plus angoissants de l’âge moderne – La Grande Peste de Londres de 1665 – afin de mieux saisir et déchiffrer les effets et conséquences de la pandémie actuelle.
Car ce journal éclaire avec une surprenante acuité, la crise que nous traversons, nous plongeant dans les méandres l’âme humaine. Tout comme pour les londoniens du XVIIème siècle, chaque catastrophe casse le cycle perpétuel du superflu : chacun est confronté à lui-même. Pour les survivants, une seule interrogation demeure : quel sens donner à sa vie ?

Cyril le Grix

LE BREVET DE SORCIER

Rosario Clercler est un sorcier et il porte malheur à tous ceux qui le côtoient ! Du moins, c’est ce qu’ils disent tous dans le village. Rendu fou par l’exclusion sociale, Clercler exige une licence, une sorte de brevet qui sera pour lui la reconnaissance officielle de son présumé pouvoir de sorcier. Le juge André, convaincu sérieusement que la malchance n’existe pas, veut rendre justice au pauvre homme si injustement banni de sa communauté, mais Clercler est d’un tout autre avis..

POUR LE MOMENT

Ce projet est né suite à la rencontre de 3 comédiennes originaires d’Amérique Latine immigrées volontairement en France : Gabriela Aranguiz (chilienne), Johanna Rua (argentine) et Leticia Casanova (uruguayenne). Cette richesse multiple nous a encouragé à nous réunir pour questionner un thème qui nous ait cher : les exils à l’époque de la dictature militaire dans les années 70’s et 80’s en Amérique latine. « Je suis née réfugiée politique. Je suis née avec un accent circonflexe sur ma tête. Je m’appelle Alice. Alice pour le moment. Parce qu’il fallait bien décider d’un prénom à notre arrivée ici. »