Archives pour la catégorie spectacle en cours

LIBERTÉ AU-DELÀ DES FRONTIÈRES

Restitution du parcours artistique Femmes en Mouvement, Mouvement des Femmes et du Groupe de Paris 24.

Une performance collective réunissant les participantes du parcours artistique Femmes en Mouvement, Mouvement des Femmes et le Groupe de Paris 24 dans le cadre du parcours Dynamiques Inclusives.
Femmes en Mouvement, mouvements de femmes est un parcours artistique en collaboration avec France Terre d’Asile qui comprend un groupe de femmes réfugiées. Le Groupe de Paris 24, est composé de réfugié.es et de jeunes en voix de professionnalisation en danse et théâtre. Ce projet est soutenu par la Direction Culturelle de la Ville de Paris (DAC).

Autour du poème de Paul Éluard « Liberté », nous nous sommes rencontré·es en jouant avec les mots et les idées pour réécrire nos élans de liberté, ceux qui nous animent aujourd’hui.
Poésie des mots, chœur des corps, marche vers nos libertés : cette performance est une traversée sensible faite de rencontres partagées et d’instants suspendus.

Nous vous invitons à découvrir une performance qui marque une étape du parcours d’ateliers de théâtre et de danse contemporaine, mené en partenariat avec France Terre d’Asile en 2025 et le Groupe de Paris né en 2024, lors du projet européen La Nomad House.

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Liberté au-delà des frontières se déploie comme un tableau poétique vivant, à la croisée du théâtre, de la danse et de la poésie.

Une dizaine d’interprèt·es investissent le lieu, transformant in situ l’espace en un terrain d’expression et de résonance.

Chaque performance est pensée comme une rencontre singulière avec le lieu : un musée, une salle, une cour, une place publique — autant de contextes qui influencent le rythme, la spatialité et la respiration du groupe. L’espace devient partenaire, témoin et matière de jeu.

D’une durée d’environ quinze minutes, la performance s’organise comme une partition sensible : un chœur chorégraphique en donne la pulsation, tandis que s’en détachent des voix singulières, des éclats de textes partagés, des improvisations dansées, du slam, des respirations poétiques.
Le français y tient le rôle d’un langage commun, d’un espace d’accueil où se glissent, par touches, des mots et des sonorités venues d’ailleurs.

Dans une atmosphère intime et poétique, les participantes composent une fresque mouvante, éloge des libertés multiples — celles du corps, de la parole et de la rencontre.
Le public est invité à se laisser bercer par ces vibrations collectives, à écouter la résonance des mots et des gestes, et à partager ce moment suspendu où s’invente une liberté commune, au-delà des frontières.

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Compagnie Artistique Théâtre
L’Artistique Théâtre, née en 2004, se distingue par son engagement dans la création de spectacles vivants mêlant théâtre, danse contemporaine, musique et audiovisuel. La compagnie développe une démarche artistique de laboratoire, intégrant recherche documentaire, littéraire et artistique, tout en mettant l’accent sur le travail du corps, l’improvisation et le plurilinguisme.
Elle favorise également les échanges entre artistes et public, à travers répétitions ouvertes, conférences, débats ou rencontres, et a ainsi construit au fil de ses créations une identité artistique forte et singulière.

La transmission et la pédagogie occupent une place centrale dans la mission de l’Artistique Théâtre. La compagnie favorise les échanges entre des publics intergénérationnels et les artistes, créant ainsi une connexion significative qui enrichit l’expérience. À travers ces interactions, la compagnie cherche à élargir les horizons culturels et à susciter des réflexions profondes sur la condition humaine.
Au cœur de tous les projets de la compagnie se trouve la valeur fondamentale de la dignité humaine.
Cette préoccupation éthique guide les choix artistiques et oriente la vision de l’Artistique Théâtre vers la création d’un vivre-ensemble plus juste, égalitaire et inclusif. La compagnie utilise la puissance de la création artistique comme moyen d’expression pour s’engager activement dans la construction d’une société plus harmonieuse.

Avec France Terre d’Asile
Avec le soutien de la Direction Culturelle de la Ville de Paris 

13 LUNES POUR MES SŒURS

13 Lunes pour mes Sœurs

Dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, Le Théâtre de l’Épée de Bois a proposé à notre compagnie de présenter 13 Lunes pour mes Sœurs déjà présenté dans le cadre des Journées du Matrimoine organisées par HF Île-de-France à la MVAC 75011 Paris et à la Bibliothèque du Chesnay Rocquencourt en Yvelines.
La route continue autour de notre lecture spectacle. Nous partagerons avec vous dans le foyer du Théâtre, les fragments de vie en récit, poésie, musique , chansons, des poétesses et autrices, Marceline Desbordes-Valmore, Louise Ackermann, Emily Dickinson, Christina Rossetti, Marie Krysinska, Marie Nizet, Valentine de Saint-Point, Renée Vivien, Else Lasker-Schüler, Cécile Sauvage, Catherine Pozzi, Marina Tsvetaeva, Claude Cahun.
Toutes ces poétesses et autrices ont un point commun, celui d’avoir été empêchées d’aller en totale liberté sur le chemin. Et elles ont résisté. Il y a une telle réunion entre la pensée, la création, dans leur lutte, leur combat pour les libertés d’être tout simplement que ni le Plagiat, la misogynie, la guerre, l’exil, la maladie, n’ont pu arracher leur force de vie côtoyant la mort.

Odile Michel

Par
la Compagnie En Toutes Libertés

Avec

Odile Michel | écriture dramaturgique
Tatiana Karma | interprétation
Emilie Momplay | interprétation, musique, chant

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HF Île-de-France
Est une association au cœur de la Citée Audacieuse, un lieu incontournable pour faire entendre la voix des femmes.
L’association HF Île-de-France est née en novembre 2009, à l’initiative de femmes et d’hommes travaillant dans le domaine du spectacle, de la radio et du cinéma. Elle s’inscrit dans la fédération inter-régionale du Mouvement HF, composée de 9 collectifs comprenant plus de 1000 adhérent.e.s.
HF Île-de-France a pour objet le repérage des inégalités entre les femmes et les hommes dans les milieux de l’art et de la culture, la mobilisation contre les discriminations observées, et l’évolution vers la parité.
L’association contribue à l’orientation des politiques publiques et des actions artistiques et culturelles vers l’égalité réelle femmes/hommes : dans la distribution des postes de responsabilité et des moyens de production, dans la composition des jurys et des instances de décision, dans les programmations, etc.

Notre équipe
Les instances de direction d’HF Île-de-France (bureau et CA) se composent de 6 bénévoles, entouré·e·s par un réseau actif d’adhérent·e·s dans le cadre de groupes de travail thématiques et d’actions ciblées.
L’association compte également un·e coordinateur·trice salarié·e et, le cas échéant, un·e stagiaire ou un·e volontaire en service civique. Tou·te·s les adhérent·e·s sont invité·e·s aux réunions et évènements organisés par l’association, pour entendre, échanger et participer.

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La Cité Audacieuse
Est une association culturelle située au 9 rue de Vaugirard, paris 6e.
Oser. Créer. Rassembler.
La Cité Audacieuse est née d’un rêve simple mais ambitieux : offrir un lieu pérenne, vivant et ouvert, entièrement dédié à celles et ceux qui œuvrent chaque jour pour l’égalité entre les femmes et les hommes.
Ce rêve, nous l’avons transformé en réalité au cœur de Paris, dans une ancienne école devenue un laboratoire d’engagement, de solidarité et d’innovation sociale. Ici, tout porte l’empreinte de l’audace, au sens du courage qui brave les obstacles, les habitudes et les goûts dominants, l’audace donc, de toutes les militantes, bénévoles, juristes, artistes, entrepreneures et allié·e·s qui refusent de baisser les bras face aux inégalités et aux violences.

La Cité Audacieuse : un lieu vivant et engagé, où l’on croit en la force du collectif, en la puissance de la sororité et en la beauté de l’engagement.

La Cité Audacieuse, c’est un écosystème unique en France : un lieu de travail pour les associations féministes, un espace de dialogue pour les citoyen·ne·s, un café associatif, un studio de podcast, des événements, des formations, des permanences juridiques. C’est un lieu de vie, de lutte, de transmission.
Mais surtout, c’est une utopie. Celui d’une société qui reconnaît enfin que les droits des femmes ne sont pas une option, mais une condition essentielle de la démocratie.
À toutes celles et ceux qui franchissent nos portes : bienvenue dans un lieu où l’on croit en la force du collectif, en la puissance de la sororité, et en la beauté de l’engagement.
Continuons à oser. Ensemble.

Anne-Cécile Mailfert, Présidente de la Fondation des Femmes

FILS DE CHIEN (manifeste autophage – I -)

« Le Chien serait heureux s’il avait la chance de vous voir. Je pense à lui. Nous pensons tous à lui. Vous aussi vous pensez à lui, pour la simple raison que nous pensons par lui…».

Le temps d’une soirée, vous serez invités à retraverser les principaux événements de la vie du Chien, figure mythique mi-homme mi-bête, parvenu à renverser les derniers tabous d’une société sur le déclin. Ce récit viendra justifier son goût pour la chair humaine, ses amours contrariées avec une funambule obèse et la fascination progressive dont il fut l’objet pour ce qui s’est appelé notre Humanité.

Inspiré par la vie et l’œuvre de Vladimir Slepian, auteur mystérieux de la fin du XXe siècle, vraisemblablement mort de faim à Paris en 1998, cette création aura été l’occasion pour l’équipe artistique du Théâtre de la Suspension de partir à la recherche de ses fondamentaux poétiques. Il fallait que la dramaturgie, la scénographie et l’univers sonore puissent atteindre une densité maximale afin de constituer un appui solide pour le comédien seul en scène. Le motif de la dévoration est peu à peu apparu comme le biais permettant de reconsidérer de façon originale notre manière de faire société. Qui dévore qui ? Pour qui ? Pourquoi certains mangent quand d’autres sont mangés ?

COMMENT TOMBENT LES ROIS

Comment tombent les Rois plonge dans la tourmente révolutionnaire française, de 1788 à 1794, à travers la saga d’une fratrie. Nicolas, pupille d’une aristocrate, reçoit l’enseignement des Lumières et devient avocat, animé par le désir d’une monarchie parlementaire et d’une société plus égalitaire. Gabriel, son demi-frère, génie libre et provocateur, refuse les carcans académiques et met son talent de dessinateur au service du journal L’Ami du Peuple, se rapprochant de Marat. Marianne, demi-sœur ambitieuse et artiste elle aussi, lutte pour exister en tant que femme mais succombe aux charmes du Marquis, sacrifiant ses idéaux pour la sécurité et le prestige.

La pièce raconte la montée des tensions, l’effondrement des idéaux et l’embrasement des passions. Nicolas, député modéré et amoureux de Manon Roland, est déchiré entre fidélité familiale et engagement politique. Gabriel, consumé par sa haine de l’aristocratie et du clergé, devient juré du tribunal révolutionnaire, implacable et inflexible. Marianne oscille entre ambition et renoncement. En 1793, arrestations et exécutions bouleversent leurs vies.

Inspiré par Les Dieux ont soif d’Anatole France, Comment tombent les Rois montre les idéaux des Lumières – liberté, égalité, raison – engendrant la Terreur. Un spectacle foisonnant, porté par une troupe de dix comédiens, mêlant projections, décors et costumes, où la fragile grandeur des hommes se heurte aux orages de l’Histoire.

LA CABANE DE L’ARCHITECTE

Le 27 août 1965, au cours d’un été qu’il passe à Roquebrune-Cap-Martin, Le Corbusier se noie au pied de son cabanon de vacances. La pièce s’ouvre au moment où, devenu architecte, Robert Rebutato, apprend sa disparition. Devant son cercueil, il se remémore leur rencontre, l’apprentissage auprès du maître, ces quelques décennies d’une aventure artistique, intellectuelle et humaine. Ses conversations avec Le Corbusier, lors des nombreux séjours de l’architecte à l’Etoile de mer, font naître chez ce jeune garçon niçois une vocation pour l’architecture qui le mènera jusqu’à la création de son propre atelier en 1965. La pièce de théâtre propose une traversée, des prémices de l’habitat moderne à nos jours, à travers le regard de Robert enfant, puis adulte … et livre avec verve, humour et énergie le parcours initiatique et pittoresque de cet apprenti architecte. Cette proposition est une célébration lumineuse de la valeur de la transmission : les théories, les visions architecturales, les savoir-faire légués par Le Corbusier à Robert Rebutato et à la postérité. Le théâtre prolonge ici la pérennité de l’œuvre du Corbusier ; le pouvoir de la transmission « orale » s’associe au pouvoir théorique, graphique et visuel de l’architecture pour entrevoir et incarner sur les planches les productions emblématiques de la période moderne.

Le spectacle se déploie à partir d’un lieu inspirant : le cabanon, “petite baraque en rondins de bois posée devant la Méditerranée ». Adossé à la guinguette “L’Etoile de mer”, le cabanon est l’archétype de la cellule minimum, fondée sur une approche ergonomique et fonctionnaliste. Renouant avec le mythe de la cabane primitive, l’habitat est bâti selon les règles de dimensions du “Modulor” qui concentre dans un espace minimal différentes fonctions. Vernaculaire et rustique, le Cabanon est un manifeste d’architecture moderne, devenu icône, objet d’innombrables expositions et publications à travers le monde.

Extraits de presse

La pièce explore la magie de cette rencontre sous forme d’étapes d’un voyage, à partir d’une main tendue : celle d’un homme célèbre qui ouvre le monde à un gamin destiné au départ à être plombier. 
Dans une scénographie géométrique et subtile,  superbes costumes et lumières.
Une vraie réussite.
Artistik Rezo

Un émouvant parcours initiatique qui montre qu’il faut toujours croire en ses rêves…
classsiquesenprovence.fr

Pièce à la fois captivante, instructive et distrayante.
Froggy’s Delight

Une célébration lumineuse de la valeur de la transmission.
Architecture et collection

Nous nous sommes délectés de cette histoire, belle et captivante, peu connue, où les pointes d’humour font mouche, où la musique nous transporte, c’est du très beau théâtre.
Les Arts liants

Instructive, alerte et astucieuse, la pièce laisse émerger un optimisme obstiné malgré l’adversité, révélant entre générosités et petitesses les parcours de vie du maître et de l’élève. Tout est vrai.
La Terrasse

Le Corbusier avait le genre de pittoresque qui fait un bon personnage de théâtre.
Libération

LA BOHÊME – Opéra Studio

La Compagnie Lyricando propose deux œuvres « phare » de l’opéra italien du XIXᵉ siècle.
Toutes deux dressent un portrait de femme que la maladie emporte et dont la condition sociale détruit toute possibilité d’accéder au bonheur et à l’amour.

Des générations d’auditeurs se sont reconnues et se reconnaissent encore dans ces deux figures qui disent les espoirs et les vicissitudes de la vie avec ce que l’art lyrique sait transmettre de plus sublime et de plus bouleversant.

Nous nous proposons de mettre en regard les deux titres afin de confronter deux visions différentes d’une même thématique. La Traviata prise comme illustration parfaite de l’opéra romantique italien et La Bohème comme témoin d’une mutation dans notre vision de l’aventure humaine qui nous projette dans la modernité.

Chaque œuvre sera présentée accompagnée au piano dans une version réduite d’une heure vingt environ.

La Bohème, Giacomo Puccini, 1896, d’après les Scènes de la vie de Bohème de Henry Murger.

Un groupe de jeunes artistes dans le Paris du milieu du XIXᵉ siècle. Mimi rencontre Rodolphe et c’est du difficile art d’aimer que va traiter l’opéra. Un art désormais soumis à une série de questionnements qui condamnent le tragique romantique au fait divers.

LA TRAVIATA – Opéra-Studio

La Compagnie Lyricando propose deux œuvres « phare » de l’opéra italien du XIXᵉ siècle. Toutes deux dressent un portrait de femme que la maladie emporte et dont la condition sociale détruit toute possibilité d’accéder au bonheur et à l’amour.

Des générations d’auditeurs se sont reconnues et se reconnaissent encore dans ces deux figures qui disent les espoirs et les vicissitudes de la vie avec ce que l’art lyrique sait transmettre de plus sublime et de plus bouleversant.

Nous nous proposons de mettre en regard les deux titres afin de confronter deux visions différentes d’une même thématique. La Traviata prise comme illustration parfaite de l’opéra romantique italien et La Bohème comme témoin d’une mutation dans notre vision de l’aventure humaine qui nous projette dans la modernité.

Chaque œuvre sera présentée accompagnée au piano dans une version réduite d’une heure vingt environ.

La Traviata, Giuseppe Verdi, 1853, d’après La Dame aux camélias d’Alexandre Dumas fils.

La vie tumultueuse et tragique d’une courtisane dans le Paris du milieu du XIXᵉ siècle. Violetta sacrifie son amour et sa vie pour sauver l’honneur d’Alfredo, le seul homme qu’elle a aimé passionnément.

 

LA MOUETTE

Le silence du Poète, entre mutisme et impulsivité, il ne trouve que dans l’exil de l’écriture les échos de ses tourments. L’écrivain pris dans un double jeu de miroir aura tenté en vain de nous avertir de cet égarement qui détruit toutes nos aspirations. La comédie tourne à la tragédie quand les enjeux de l’Amour sont restés lettre morte. La Muse inanimée au bord du lac de ses propres rêves. Suicide ou réveil ? Théâtre des théâtres illusoires, ainsi commence la pièce.

Projet Tchekhov

La Mouette et Oncle Vania présentent la même structure en quatre actes non découpés en scènes. Nous proposons de permettre aux spectateurs d’établir des juxtapositions entre ces deux œuvres, jouées en miroir.

Les liens Père/ fille – Mère/ fils.
Kostia et Sonia côte à côte dans leurs relations avec leur parentèle. Il se sent négligé et rejeté par sa mère, qui ne reconnaît pas son talent Elle, n’est prise en compte par personne.

Les rêves brisés de Nina trouvent leur reflets dans ceux de Vania. Les illusions volent en éclat. Les relations amoureuses sont contrariées dans un enchevêtrement semblable entre les deux œuvres. L’aliénation de l’héritage, la perte d’un bien fondateur de la famille est l’élément déclencheur de la dramaturgie.

Les thèmes récurrents dans l’œuvre d’Anton Tchekhov.
Cette vie n’a été que mascarade, rien n’a eu lieu en dehors de nos illusions… Au fond, une question se pose : « Pourquoi les enfants doivent-ils porter la charge de la dette des manquements des parents ? »

ONCLE VANIA

Une enchanteresse est à l’origine de toutes les envies d’échapper aux amertumes de la vie. Le vieux professeur représente la sécurité de la norme, un conformisme qui tarit la source vive de nos décisions et de nos rêves. Un père angoissé, un oncle spolié de ses ambitions, un médecin brisé par les affres du monde. La jeune femme, cœur de cette pièce, porte les rêves condamnés, victime de la dépossession orchestrée en dehors d’elle. Un maître du domaine voué au seul travail. Deux vies sacrifiées.

Projet Tchekhov

La Mouette et Oncle Vania présentent la même structure en quatre actes non découpés en scènes. Nous proposons de permettre aux spectateurs d’établir des juxtapositions entre ces deux œuvres, jouées en miroir.

Les liens Père/ fille – Mère/ fils.
Kostia et Sonia côte à côte dans leurs relations avec leur parentèle. Il se sent négligé et rejeté par sa mère, qui ne reconnaît pas son talent Elle, n’est prise en compte par personne.

Les rêves brisés de Nina trouvent leur reflets dans ceux de Vania. Les illusions volent en éclat. Les relations amoureuses sont contrariées dans un enchevêtrement semblable entre les deux œuvres. L’aliénation de l’héritage, la perte d’un bien fondateur de la famille est l’élément déclencheur de la dramaturgie.

Les thèmes récurrents dans l’œuvre d’Anton Tchekhov.
Cette vie n’a été que mascarade, rien n’a eu lieu en dehors de nos illusions… Au fond, une question se pose : « Pourquoi les enfants doivent-ils porter la charge de la dette des manquements des parents ? »

LE SECRET D’AMALIA

Olga fait l’éloge d’Amalia à K., pour avoir déchiré la lettre de Sortini, haut fonctionnaire au Château, qui l’intimait de se donner à lui. K. reconnaît que le geste de refus intuitif d’Amalia est singulier, tout en ne sachant plus si ce geste a été sage ou fou, héroïque ou lâche : « Amalia tient ses raisons cachées au plus profond de son cœur ; personne ne les lui arrachera.»