Archives pour la catégorie se joue en Avril 2018

LA FÊTE DU LIERRE

La Fête du Lierre

Farid Paya et la Compagnie du Lierre vous invitent à une fête, où il y aura un concert, la projection d’un diaporama, une exposition et un verre de l’amitié.

Concert « Amour, Révolte »
Farid Paya : Chant et  Bill Mahder : Piano

Projection d’un diaporama
Les plus beaux costumes du Lierre sur une musique de Bill Mahder

Exposition
Masques et Tableaux de Farid Paya

 

LADY MACBETH / Scènes de mariage

Une insolite Lady Macbeth, mise en scène par Michele De Vita Conti et interprétée par Maria Alberta Navello, est protagoniste d’une production TPE. Le mariage entre Lady Macbeth et son mari est le seul mariage qui fonctionne réellement dans l’œuvre de Shakespeare, nous expliquent à juste titre beaucoup de critiques. Une union faite d’amour, d’ambition, de désir et de complicité. Jusqu’à un certain point, jusqu’à ce qu’elle, comme cela peut arriver et arrive dans de nombreux mariages, ne découvre en lui une partie qui la déçoit profondément. La protagoniste explique et analyse ce lien avec une lucidité macabre, telle une chercheuse en laboratoire, comme enfermée dans des sortes de limbes, peut-être celles où sont condamnés les suicidés, dans lesquelles elle revit et décompose pour le public son histoire d’amour. De façon crue et cruelle. D’abord avec elle-même.

Extraits de presse

Cette Lady Macbeth est « la méditation personnelle et imprévisible d’un personnage féminin terrible comme peu d’autres, cruel, ambitieux, sanguinaire et certainement malade. » Osvaldo Guerrieri
La Stampa

NUMEROS D’ECROU – Avril 2018

« Le temps viendra, dans un avenir lointain, où les prisons et les asiles n’auront plus de raison d’être »
A.Tchekhov, Salle n°6
L’histoire vraie d’un atelier-théâtre mixte en prison, des femmes et des hommes. L’avancée, les progrès, les pages qu’ils tournent, des départs, des arrivées, la vie quotidienne carcérale. Les conflits, les peurs, l’injustice, l’incroyable liberté, la légèreté, l’humour irrésistible. L’absurdité comique et désespérante de l’enfermement.
Depuis une dizaine d’années Valérie Durin tente de conjuguer théâtre et prison. Au début, seuls les hommes du centre de détention participent à l’atelier. Au bout de la sixième année, les femmes les rejoignent. L’aventure prend une autre dimension, la mixité fait éclater les cadres mis en place. Il ne s’agit plus seulement de briser les spirales d’échec, de réveiller les esprits, de dépasser les mésestimes ou le désespoir, mais de vivre et d’aimer. Ensemble ils osent éclater de rire, parler d’amour, de l’abandon, des regrets. Avec pudeur et sincérité.
En pratiquant le théâtre, ces femmes et ces hommes s’exposent au regard de l’autre, de tous les autres. De séance en séance, entre les murs de la prison, ils réinventent la vie, la faisant jaillir à nouveau, plus forte, plus dangereuse peut-être…
Ce projet s’est imposé comme une nécessité pour Valérie Durin. « En détention, je découvre l’inverse de ce que j’imaginais :  un milieu toujours en mouvement et en instabilité, là où j’attendais l’immobilité et l’attente. Des personnes calmes, souriantes, patientes, ennuyeuses ou ennuyées, là où je prévoyais l’agressivité. Des gens en soif de savoir, de comprendre, de connaître, avec l’urgence de partager, de débattre là où je pensais ne trouver que résignation, obscurité et repli sur soi. »
Ecrire pour le théâtre, Valérie Durin le fait depuis 20 ans souvent pour deux, trois ou quatre comédiens au maximum. Contraintes économiques obligent. Pour transmettre cette formidable énergie, cette urgence de vie, elle s’entoure de quinze comédiens amateurs, pour lesquels elle imagine un rôle sur mesure, au plus près de la réalité qu’elle a connue. Le texte est écrit pour être dit par ces personnes en particulier. Les comédiens libres vont incarner les comédiens emprisonnés.
Chaque personnage est une construction. S’engager dans cette aventure théâtrale inédite, c’est aussi pour ces quinze comédiens amateurs, accepter d’affronter de nouveaux défis, travailler avec un auteur vivant sur un texte en mouvement, adopter son personnage, s’adapter à une autre façon de partager le théâtre.

RACINE²

Nous sommes en 1687, à Paris chez Jean Racine. Il ne produit officiellement plus rien pour le théâtre depuis Phèdre, il y a dix ans et galope tous les soirs jusqu’à Versailles. Phraate, tragédie de Jean-Galbert Campistron vient brutalement d’être retirée de l’affiche ; quelques mois plus tard, la troupe de la Comédie Française sera chassée de l’Hôtel Guénégaud.

Une visite de Jeanne Beauval de la Comédie Française, détentrice du rôle principal, comédienne exubérante désespérée par l’annulation des représentations, vient interrompre le cours tranquille des jours de l’écrivain de la Cour. Visite incongrue pour Racine mais non dénuée de charme et de tentations… il accepte de la revoir. Il la connaît bien. C’est elle qui a créé le rôle d’Oenone dans Phèdre, un grand souvenir du temps de ses succès et de ses passions.

Que sait-elle ? Les intérêts de l’auteur, les tensions politiques et privées ne se conjuguent pas avec l’émotion que lui provoque cette visite. L’homme est marié, rangé, placé au plus haut mais pas encore vieillard, n’ayant rien abandonné de ses anciennes séductions. En lui demandant d’intercéder auprès du Roi pour le maintien de la troupe, la comédienne va piéger le manipulateur… Obtiendra-t-elle des aveux ? Des serments ? Les cherche-t-elle ? Dans le flot de son exaltation, oublie-t-elle que chez Racine la passion n’est pas l’amour ? Ce Racine-là, elle ne le connaît pas, c’est un inconnu, un auteur nouveau, double, drôle, surprenant. Un mystère.

Ce spectacle est une enquête référencée et ludique à la découverte des tragédies inédites d’un homme double.

Grâce aux récentes recherches des spécialistes, aux performances informatiques, les algorithmes d’attribution des textes révèlent quatorze nouvelles tragédies à ajouter au corpus racinien. La science au service du théâtre. Ce théâtre qui retrouve le chemin du théâtre. Support ludique, il devient outil de connaissance et d’interrogations.

AGATHA

Un dialogue entre un frère et une sœur. Ils s’aiment, au-delà de l’amour fraternel qui conviendrait, au-delà des frontières de ce qui est possible, de ce qui est permis. Elle lui a demandé de la retrouver dans leur villa d’enfance afin de lui annoncer son irrémédiable décision de partir, loin de lui.

ZELDA / Vie et Mort de Zelda Fitzgerald

Zelda Sayre Fitzgerald : artiste excentrique, polyédrique, mariée à l’écrivain Francis Scott Fitzgerald. Auteure en 1932 du merveilleux roman Accordez-moi cette valse, elle mourut à l’âge de 48 ans, dans des circonstances obscures, dans l’incendie de l’hôpital psychiatrique où elle était hospitalisée pour une grave forme de schizophrénie. Une femme aux comportements anticonformistes et rebelles, une proto-féministe. Uni par une histoire d’amour tourmentée et bouleversante, le couple Zelda et Fitzgerald fut une icône de la Nouvelle Ère du Jazz aux États Unis. Plus tard, dans les années 20, ils devinrent un modèle pour l’Europe, qu’ils parcoururent pendant les longues hospitalisations de Zelda.
De l’ultime couche de l’artiste, éperdue sous le poids des idées qui l’assaillaient, seule dans un obscur hôpital psychiatrique de la province américaine, nous rapportons ici les mots d’une femme, Zelda, qui attend la mort huit ans après celle de son compagnon de vie. De dessous le drap émergent les symboles d’une vie, semblables à des régurgitations de l’âme : un gage d’amour de Scott, des papiers, des lettres, des journaux, des photos. Telle la Winnie de Beckett, Zelda survit sur un atoll au milieu des décombres de sa vie, qu’elle fouille constamment pourchassant l’ombre d’un hypothétique bonheur: l’une et l’autre sont métaphores d’un monde qui les a engendrées pour ensuite les engloutir. Peu importe si ce monde reflète le banal ou le sublime quotidien: un seul frisson de bonheur, quel qu’il soit, vaut toute une existence.
Dans ce travail, la troupe italienne de la Piccola Compagnia della Magnolia approfondit ultérieurement son étude de la synthèse entre recherche formelle et densité émotive, en confiant à la figure emblématique de Zelda la métaphore d’une poursuite inépuisée du sublime. Un travail qui peut se résumer en une incessante tentative d’intimité avec Zelda Fitzgerald, un spectacle imprégné d’une odeur nauséabonde de roses roses.

Je ne veux pas que tu me vois devenir vieille et moche.
Mieux serait mourir tous les deux à trente ans.
Zelda Fitzgerald

PCM zelda spot from fabio melotti on Vimeo.

LES DÉPOSSÉDÉS

Cette année, la Cie NAJE (Nous n’Abandonnerons Jamais l’Espoir) s’attaque au thème des « classes sociales » : comment chacun-e d’entre nous se situe-il/elle par apport à cette notion ? Pourquoi en parle-t-on si peu aujourd’hui ? Pourquoi les « riches » semblent-ils un peu les seuls à avoir une « conscience de classe » ? Comment tout cela se traduit-il aussi bien dans notre vie quotidienne que dans les enjeux politiques ? Comment cette question se décline-t-elle dans différents champs : travail, logement, urbanisme, culture, santé, scolarité, citoyenneté, représentation politique ? Quelles sont les « alliances de classes » à bâtir aujourd’hui et comment ? Vaste sujet…

Sur toutes ces questions, nous cherchons d’abord à constituer le point de vue des citoyens, notamment celui des opprimés, plutôt que de vouloir apporter d’en haut la bonne parole.

Un spectacle de théâtre-forum, c’est quoi ?
C’est une assemblée et c’est une fête. C’est un acte à commettre ensemble. Sur scène : des comédiens professionnels et/ou des citoyens. Nous jouons une première fois le spectacle, pour que chacun en saisisse le sens. Nos scènes disent des réalités qui ne nous conviennent pas et en dévoilent les enjeux. Elles sont construites comme des questions : comment faire pour changer cela ? Nous rejouons une deuxième fois chaque scène. Dans la salle : vous et d’autres, pas des spectateurs passifs mais des acteurs du débat. Si vous le souhaitez, vous pouvez venir sur scène pour jouer votre point de vue et tenter de faire bouger les choses.
Aucune intervention ne peut se faire de la salle. Pour intervenir, il faut remplacer le personnage avec lequel on se sent solidaire, parce qu’alors, l’intervention prend le poids de l’action tentée.
Faire forum, c’est s’essayer ensemble à l’action transformatrice et peser ses conséquences. Pour que demain, les choses ne soient plus tout à fait comme avant.

LES BORDS DU MONDE

Création avec 12 artistes du Brésil, Togo, Maroc et Syrie qui balaie les frontières entre les langues, les cultures et les disciplines. Un spectacle total d’une énergie époustouflante. C’est du feu! Pour chanter de la Syrie au Brésil : qu’elle est belle la liberté!