Archives pour la catégorie se joue en Mai 2018

LES FOURBERIES DE SCAPIN – archives

Venez découvrir la comédie de Molière dans une adaptation moderne et déjantée ! Une bande de lascars se retrouve confrontée à un drame qui les transformera chacun en la personne qu’il rêve de devenir.
Un Scapin facétieux aide ses amis à résoudre avec ruse et humour leurs intrigues amoureuses tout en réglant ses comptes avec les pères et maîtres tyranniques.

AGATHA

Un dialogue entre un frère et une sœur. Ils s’aiment, au-delà de l’amour fraternel qui conviendrait, au-delà des frontières de ce qui est possible, de ce qui est permis. Elle lui a demandé de la retrouver dans leur villa d’enfance afin de lui annoncer son irrémédiable décision de partir, loin de lui.

BERLIN, TON DANSEUR EST LA MORT

Berlin, ton danseur est la mort est une pièce de théâtre contemporaine et musicale, écrite au début des années 80 par Enzo Cormann.

Elle est extrêmement originale par sa forme et son sujet. Tout d’abord, par son écriture : un mélange de poésie et de prose, de lyrisme et de simplicité, une oralité parfois douce, parfois brutale, qui lui donne un aspect cinématographique tout à fait rare au théâtre.

En effet, lorsque nous lisons cette pièce, de nombreuses images nous apparaissent, comme des scènes de film. Il va sans dire que l’auteur s’inspire – et par là-même rend hommage – au célèbre musical Cabaret de Fosse, à l‘Ange Bleu de Stenberg ou encore au cinéma de Fassbinder, et plus globalement aux années 30, à ces années orageuses où la création artistique fusionne de mille feux parce que censurée, et où les expressionnistes, les fauves, les cubistes… sont à leur apogée.

De plus, cette pièce traite de la montée du nazisme à Berlin, à la veille de la plus terrible des guerres que l’humanité ait connue. L’auteur évoque à plusieurs reprises l’antisémitisme, le racisme et l’homophobie omniprésents dans l’organisation nazie, et l’horreur de la déshumanisation. Comment ne pas avoir les images d’archives en tête, comment ne pas entendre Hitler proférant ses discours haineux, ou les pas ordonnés et systématiques des soldats SS ? Comment ne pas voir Charlie Chaplin sur son globe dominant le monde ? ou la vision terrible des cadavres squelettiques dans les camps de la mort ? Plus qu’une simple histoire théâtrale, c’est un véritable devoir de mémoire que nous livre Enzo Cormman.

Aussi, l’auteur a eu la subtile idée, au même titre qu’un Brecht, d’ajouter une partition musicale à son œuvre. Au delà de ses nombreuses références artistiques citées à plusieurs reprises dans sa pièce, l’écriture nous plonge réellement dans une atmosphère, une ambiance… qui dépasse le théâtre : c’est tout à coup une chanson, un livre d’histoire, une étude, un témoignage… à travers lesquels on peut facilement, en tant que spectateur, s’attacher et s’identifier.

Cette pièce théâtrale qui, à travers deux ultimes monologues (au début et à la fin), dénonce foncièrement l’horreur de la guerre, et qui traite l’un des sujets les plus dérangeants de notre histoire, par l’évocation de la Shoah notamment, se doit d’être vue, entendue, et accessible à tous. « Que toujours, partout où un être humain serait persécuté, je ne demeurerai pas silencieux » disait Elie Wiesel. Le théâtre prend alors toute son importance car il devient nécessaire. Il permet au monde de se souvenir et de ne jamais oublier. « Parce que nous ne sommes pas là pour nous plaindre mais pour changer le monde… »