Archives pour la catégorie spectacle en cours

PLUIE DANS LES CHEVEUX

Pluie dans les cheveux de Tarjeï Vesaas est un coup de cœur. La pièce est publiée aux Éditions de la Barque. Elle est montée pour la première fois en France.

C’est la fête du PRINTEMPS. Valborg quitte le bal, pour marcher seule la nuit dans la forêt sous la bruine et savourer un sentiment nouveau, né pendant la danse.
Björn, son ami d’enfance, la rejoint et souhaite l’accompagner. Valborg préfère être seule.
Siss attend l’être mystérieux sous un sapin, Kari court et rêve à Knut, Björn tourne et retourne avec son vélo. Tous les sens sont exacerbés.

Dans cette nuit où silence, trouble, non-dits, agitation se confondent, surgit dans sa complexité la délicate naissance du sentiment amoureux à l’adolescence.

La pièce composée de sept tableaux dépeint avec poésie un sentiment que tous les personnages découvrent et qui provoque chez eux le besoin irrépressible d’errer la nuit, dans la forêt, sous une pluie fine.

 « Un mélange de retenue et d’insolence, une façon de ne jamais dire ce que l’on attend. » « D’une incroyable modernité » ce sont les mots de Claudine Galéa.
Avec une infinie délicatesse, Tarjeï Vesaas capte vibrations et subtil. La beauté de l’œuvre enivre. Naissent de son écriture la texture des voix, une présence singulière des corps, le traitement onirique de la nuit.

Une partition théâtrale, visuelle, musicale et chorégraphique pour 3 comédiennes, 1 comédien et 1 musicien.

DE NOX A LUX

De Nox A Lux d’après Les Châtiments et autres textes de Victor Hugo est le troisième volet d’un triptyque mémoriel composé de « Personne ne m’aurait cru, alors je me suis tu / Sam Braun » et de « Witold Pilecki – Déporté volontaire à Auschwitz » (Créés et joués au Théâtre de L’Épée de Bois- Tournée en régions et Belgique).

C’est un spectacle de poésie au « marteau », de poésie qui gronde, tempête et s’enflamme ! Hugo écrit pour faire trembler le pouvoir et réveiller les consciences .

Quand un chef d’État, se proclame César, qu’il supprime les libertés et que le peuple s’endort sans combattre, il faut des hommes qui se lèvent, qui résistent, qui se battent. L’un d’entre eux sera Hugo.

Hugo le résistant qui va de barricade en barricade après le coup d’État, fonde un comité de résistance et rédige un appel au armes placardé sur les murs de Paris…

Hugo l’exilé, à Bruxelles, Jersey et Guernesey qui écrit : « Rien de plus terrible que l’exil. L’exil, c’est la nudité du droit ».

Hugo l’espérance, de retour d’exil sur le quai de la Gare du Nord qui s’adresse à la foule : « J’avais dit quand la Liberté rentrera, je rentrerai. Me voici. Deux grandes choses m’appellent. La première, la République, la seconde, le danger. Je viens ici faire mon devoir. C’est le vôtre, c’est celui de nous tous… Je ne vous demande qu’une chose : L’Union. Par l’union, vous vaincrez. Étouffez toutes les haines, éloignez tous les ressentiments, soyez unis, vous serez invincibles. C’est par la fraternité qu’on sauve la liberté… »

PAR LUI-MÊME

Il y a bien longtemps, dans un univers d’ordre et de pureté. Lucifer, le porteur de lumière est une créature parfaite, l’ange préféré de son créateur : un petit chef-d’œuvre.
Mais Lucifer est peut-être un peu trop parfait pour se contenter de chanter les louanges de son créateur aux siècles des siècles, et il va tenter par tous les moyens de s’émanciper de ce père si pesant.
Nous suivons le récit du premier des rebelles, qui a renoncé à la perfection pour devenir Le Malin, a fondé la plus effroyable bande de potes que l’on puisse imaginer, et a décidé de se révolter contre Dieu.
Jusqu’à ce qu’il fasse la rencontre d’une nouvelle créature, aussi magnifique que facilement corruptible : l’humain. L’occasion pour celui qui est devenu Satan, le plus célèbre des démons, de rendre la création de son père un peu plus « dynamique ».
Cette grande aventure maléfique démarre avant les événements de la Bible, et traverse toute l’histoire de l’humanité, jusqu’à notre si passionnant vingt-et-unième siècle. On aura le droit à tout, aux révélations les plus profondes comme aux petites anecdotes croustillantes.
Voici l’autobiographie que tout le monde attendait ! Celle du Diable, racontée par lui-même !

ON A TOUS QUELQUE CHOSE EN NOUS…

On a tous quelque chose en nous…
Impossible, bien sûr, de ne pas compléter le titre de cette incontournable chanson du répertoire populaire français. C’est justement à la recherche de ce « quelque chose de Tennessee » que part un duo bringuebalant, réunissant une clownesse et un drôle aux allures de clown blanc.
Drapés dans leur désarmante naïveté, dopés par toute la bonne volonté du monde, Marie Laure Baudain, alias Pauline Couic et Rodolphe Dekowski se lancent dans une enquête foutraque sur ces morceaux de civilisation que nous partageons tous, qu’on le veuille ou non, ces rengaines qui accompagnent la bande-son de plusieurs générations.
Ils y rencontrent Johnny Hallyday, tant l’idole des jeunes incarne cette puissance d’un mythe reconnu au-delà des classes sociales et des tranches d’âge, mais aussi d’autres figures incontournables, telles que Sue Ellen, Peter Falk alias Colombo ou encore Marlon Brando.
En passant par le prisme du burlesque, de l’extravagance et de l’absurde et du show must go on, ces deux inadaptés vont s’emparer du sujet et mener l’enquête avec tout le sérieux dont ils sont capables (c’est-à-dire assez peu) et avec tout leur coeur (c’est-à-dire que ça pourrait déborder).

LE CLOWN DES MARAIS

« Une calenture est un délire furieux auquel les marins sont sujets lors de la traversée de la zone tropicale et qui est caractérisé par des hallucinations et le désir irrésistible de se jeter à la mer. »

Le Clown du Marais est le premier volet du triptyque Le Clown parleur dont les deux autres volets, Le Clown du ruisseau et Le Clown du rocher interrogent par différents biais, de façon poétique et performative, la nature du clown de Jean Lambert-wild, ses origines, son langage et ses émotions.

Jean Lambert-wild est sur scène, face à son miroir. Il est sur le point de se transformer en son clown, ce double face blanc qu’il a d’abord personnifié pour effectuer ses calentures, puis emprunté pour jouer des personnages célèbres tels que Lucky dans En attendant Godot ou Richard III de Shakespeare. Maquillage, costume, altération de langage du corps, changement de voix feront sans aucun doute partie du processus, mais comment un clown émerge-t-il d’un interprète ? quel genre de fantômes convoque-t-il ? Pourquoi un artiste devient ce changelin qui va se produire sur scène lorsque la transformation est terminée ? Le public est invité à assister à cette métamorphose, toute à la fois intime et spectaculaire.

***

LE « CAMPEMENT »

La Coopérative 326, monte son « campement » au Théâtre de l’Épée de bois du 2 octobre au 9 novembre 2025.  Un « campement », c’est une infiltration poétique où le temps et l’espace sont les deux premiers composants d’un axiome sensible dont le troisième volontaire est d’interroger notre humanité par le désir des rencontres et le croisement joyeux des regards.

La conférence Le clown, un spectre à la croisée des arts et de la littérature – Rencontres organisées par Jean-Pierre Han et la Revue Frictions, dans LE HALL les vendredis 03 octobre et 10 octobre de 14h à 18h.

Le Cabaret du campement – Une production Chez Zézette avec la Coopérative 326, la D.R.A.G. (Direction Rigoureuse des Approximations Glamours) et de belles surprises, dans LE HALL les dimanches du 05 octobre au 09 novembre de 19h à 23h.

Les Invitations sonores – Carte blanche à Jérémy Simon – dans la SALLE EN BOIS les samedis du 04 octobre au 08 novembre à 19h.

COLORIS VITALIS

« Une calenture est un délire furieux auquel les marins sont sujets lors de la traversée de la zone tropicale et qui est caractérisé par des hallucinations et le désir irrésistible de se jeter à la mer. »

Pris dans les rais du temps qui passe, le clown Gramblanc nous livre, dans Coloris Vitalis, ses obsessions, ses angoisses et ses passions où la couleur et l’expérience chromatique jouent un rôle obsédant aussi essentiel que dérisoire. Emporté par sa vitalité instinctive, son amour de la vie, sa gourmandise des pigments et ses codes d’honneur chevaleresque, son monde insensé et attachant se dessine peu à peu sous nos yeux, oscillant entre mélancolie enfantine et explosion de couleurs.

***

LE « CAMPEMENT »

La Coopérative 326, monte son « campement » au Théâtre de l’Épée de bois du 2 octobre au 9 novembre 2025.  Un « campement », c’est une infiltration poétique où le temps et l’espace sont les deux premiers composants d’un axiome sensible dont le troisième volontaire est d’interroger notre humanité par le désir des rencontres et le croisement joyeux des regards.

La conférence Le clown, un spectre à la croisée des arts et de la littérature – Rencontres organisées par Jean-Pierre Han et la Revue Frictions, dans LE HALL les vendredis 03 octobre et 10 octobre de 14h à 18h.

Le Cabaret du campement – Une production Chez Zézette avec la Coopérative 326, la D.R.A.G. (Direction Rigoureuse des Approximations Glamours) et de belles surprises, dans LE HALL les dimanches du 05 octobre au 09 novembre de 19h à 23h.

Les Invitations sonores – Carte blanche à Jérémy Simon – dans la SALLE EN BOIS les samedis du 04 octobre au 08 novembre à 19h.

CHAOS, COURROUX ET CATACLYSME

Chaos, courroux et cataclysme est la première création de la compagnie Et vous en vivez ?

À la façon d’une reconstitution, dans un décor entre sitcom et salon bourgeois, Pauline Couic tente de sublimer l’insublimable…
Crise des subprimes, crise de la quarantaine, crise du logement…l’homme moderne semble destiné à voguer de crise en crise, essayant vaguement de tenir le cap à la recherche d’un rivage stable qui a une fâcheuse tendance à se dérober.
Quant à la femme moderne, pas besoin de pousser trop fort pour qu’elle craque. Et il n’y a rien de plus jubilatoire pour Pauline Couic que les conneries, les boulettes et autres maladresses.
Alors Pauline promène son regard de clownesse, indiscret, irrévérencieux et inadapté dans les territoires inconnus de la souffrance, de sa souffrance. La crise lui tombe dessus, elle l’observe telle une ethnologue.
Sa liberté est totale elle joue, au gré de ses désirs et de ses pulsions, l’extravagance farfelue ou la sensualité exacerbée, n’étant fidèle qu’à sa devise : farce, débâcle et marasme… Ainsi soit-il !

RONALD SUBLIMINAL

« Une calenture est un délire furieux auquel les marins sont sujets lors de la traversée de la zone tropicale et qui est caractérisé par des hallucinations et le désir irrésistible de se jeter à la mer. »

L’Auguste Ronald est seul, abandonné sur un banc dans un hall de gare. Dans cette attente du train qui n’arrive jamais, le clown Gramblanc et l’Auguste Dorémi vont tenter de le ramener à la vie. Ces retrouvailles seront l’occasion de considérations sur l’art du clown et la difficulté à être dans un monde où l’argent décide de tout. Ils se rejoignent sur ce banc tels de vieux amis que la nuit et le brouillard de la vie aurait séparé. Qu’ils essayent à nouveau de jouer et chanter, l’essentiel est là : commencer et recommencer encore et encore jusqu’au surgissement d’un éclat de rire ou d’un sanglot amoureux.

***

LE « CAMPEMENT »

La Coopérative 326, monte son « campement » au Théâtre de l’Épée de bois du 2 octobre au 9 novembre 2025.  Un « campement », c’est une infiltration poétique où le temps et l’espace sont les deux premiers composants d’un axiome sensible dont le troisième volontaire est d’interroger notre humanité par le désir des rencontres et le croisement joyeux des regards.

La conférence Le clown, un spectre à la croisée des arts et de la littérature – Rencontres organisées par Jean-Pierre Han et la Revue Frictions, dans LE HALL les vendredis 03 octobre et 10 octobre de 14h à 18h.

Le Cabaret du campement – Une production Chez Zézette avec la Coopérative 326, la D.R.A.G. (Direction Rigoureuse des Approximations Glamours) et de belles surprises, dans LE HALL les dimanches du 05 octobre au 09 novembre de 19h à 23h.

Les Invitations sonores – Carte blanche à Jérémy Simon – dans la SALLE EN BOIS les samedis du 04 octobre au 08 novembre à 19h.

LE ROI SE MEURT

« Tu m’avais prévenu trop tôt. Tu m’avertis trop tard. Je ne veux pas mourir… Je ne voudrais pas. Qu’on me sauve puisque je ne peux plus le faire moi-même. »

Le drame d’une agonie, c’est qu’on peut en rire jusqu’à en oublier les délabrements dont nous sommes responsables.

Cet enjouement tragique de l’écriture de soi dans l’œuvre d’Eugène Ionesco est d’une modernité fracassante. La pièce Le Roi se meurt est un miroir renversé dont la préscience des réflexions n’a pas besoin de chresmologues de tréteaux pour être appréciée. C’est une rhétorique de l’évidence qui oblige la vérité à s’énoncer.

L’évanescence et la mort hantent les siècles. Mais dans ces temps d’épuisement, ils ont pris la forme brutale d’un effondrement inévitable qui nous fait osciller entre révoltes et abandons.

Eugène Ionesco expliquait dans une interview en 1963 que cette pièce était « Une sorte de libération de cette angoisse et de cette libération devrait en profiter je l’espère aussi les spectateurs. » Il rajoutait d’ailleurs que le roi Béranger est « l’homme universel » car précise-t-il « Tout homme est une sorte de Roi au centre de l’Univers. L’univers lui appartient. Jusqu’au moment où justement tout cela s’écroule. »

Le roi Bérenger 1er s’effondre et tout s’effondre avec lui. Dans cette cérémonie des écroulements, dans ce cirque extraordinaire, la vie et la mort dialoguent pour métamorphoser notre peur en rire, notre déni quotidien en conscience éveillée.

Le Roi se meurt est un conte pour adulte et enfant qui nous apprend, à l’usure du temps, qu’il faut prendre soin du corps du monde car il s’agit aussi finalement de notre propre corps. Il est toujours de mauvaise politique de l’ignorer et d’attendre la dernière orée pour oser affronter cette réalité. Le rire étant sans clémence cela se fait sans indulgence mais nous permettra au dernier acte de vivre pleinement : « Tu respires. Tu ne penses jamais que tu respires. Penses-y. C’est un miracle. »

L’esprit clownesque de Eugène Ionesco fait du rire une larme désaltérante où notre conscience peut s’abreuver pour ne pas « mou-ou-ou-ou-ou-ou-ou-rir » .

Il nous apprend que toute agitation et culbutes sont inutiles lorsque l’inévitable surgit, qu’une société chancelante n’est que la traduction indifférente de nos scotomisation politiques.

Peu de temps avant sa mort Ionesco avait déclaré : « Soyons gais, mais ne soyons pas dupes. Une seule issue, peut-être ? C’est encore la contemplation, l’émerveillement […] tant que cela nous sera possible. »

Le roi Bérenger 1er n’est peut-être qu’un clown qui cherche un rire apaisant pour ne pas étouffer lorsque le temps fond dans ses mains.

***

LE « CAMPEMENT »

La Coopérative 326, monte son « campement » au Théâtre de l’Épée de bois du 2 octobre au 9 novembre 2025.  Un « campement », c’est une infiltration poétique où le temps et l’espace sont les deux premiers composants d’un axiome sensible dont le troisième volontaire est d’interroger notre humanité par le désir des rencontres et le croisement joyeux des regards.

La conférence Le clown, un spectre à la croisée des arts et de la littérature – Rencontres organisées par Jean-Pierre Han et la Revue Frictions, dans LE HALL les vendredis 03 octobre et 10 octobre de 14h à 18h.

Le Cabaret du campement – Une production Chez Zézette avec la Coopérative 326, la D.R.A.G. (Direction Rigoureuse des Approximations Glamours) et de belles surprises, dans LE HALL les dimanches du 05 octobre au 09 novembre de 19h à 23h.

Les Invitations sonores – Carte blanche à Jérémy Simon – dans la SALLE EN BOIS les samedis du 04 octobre au 08 novembre à 19h.

LA DERNIÈRE BANDE

S’il est vrai que nous avons  la capacité d’enregistrer tous nos moments de vie ; nous pouvons donc chercher dans les souvenirs un moyen de comprendre le présent. Nous dirions alors que nous écoutons la dernière bande de nos vies.  Dernière, car pour certaines personnes il n’y a pas de lendemain. Il n’y a que le présent.