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ET LA BÊTE BLESSÉE LA REGARDAIT… OÙ EST ROSA LUXEMBURG ?

«Je n’ai pas connu ma tante Rosa, seulement des conversations de grands que j’attrapais au vol. Quand on a pris l’avion pour assister à son enterrement, c’était étrange. Tout le monde était triste et moi j’étais impressionné de voyager en avion. C’est papa qui a pu sauver une partie de la bibliothèque de tante Rosa…» (Kazimierz Luxemburg, neveu de Rosa)

« Looking for Rosa » en clin d’œil à Al Pacino ? Une sorte d’enquête autour d’une réalité … mystérieuse. Cela pourrait être aussi un roman policier.
Les faits connus : le 15 janvier 1919 Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht sont assassinés par les Corps-Francs, milice organisée par le ministre social-démocrate de l’intérieur. Le corps de Rosa est jeté dans le Landwehrkanal à Berlin.
Un cercueil vide sera enterré le 25 janvier au côté de celui de Liebknecht, funérailles qui rassembleront plus de 100 000 personnes.
Quelques mois plus tard un corps de femme est repêché dans le Landwehrkanal. Il est attribué à Rosa et enterré en juin 1919.
Problème : ce serait un corps un peu plus grand et sans défaut à la hanche. Rosa boite depuis l’enfance après une poliomyélite. En 2009 un mystérieux corps de femme est découvert dans une pièce souterraine d’un Institut médico-légal à Berlin et présenterait des « similitudes stupéfiantes avec celui de Rosa Luxemburg », selon le directeur de cet Institut…
Comme peu d’autres femmes au début du siècle, Rosa Luxemburg a marqué la pensée des Européens socialistes et s’est attiré la haine des forces de droite et de gauche. En tant que juive, communiste, et surtout en tant que femme publique sûre d’elle, elle a été autant admirée que méprisée et finalement assassinée.
Le spectacle est une enquête sur une femme cultivée, pleine d’esprit et d’humour. Ce n’est pas un montage épistolaire, mais la recherche de cette femme dont le corps a peut-être totalement disparu.
Nous commençons par la fin de l’histoire : la mort de Rosa et le mystère autour de sa disparition. Et nous reprenons le fil de sa vie. Trois temporalités : le temps de Rosa la rouge, ses lettres de prisons pendant la Grande Guerre, le temps de son neveu Kazimierz. Notre temps, enfin, de fabrication du spectacle, Aurélie Youlia et Pierre Puy menant une enquête dans le désir de nous faire découvrir les engagements et l’amour de la vie, de toute les vies qui animaient cette femme de combat et de ses proches. Entre univers poétique et recherche documentaire notre travail évoque la curiosité de Rosa pour les plus infimes manifestations de vie – une fleur poussant entre les pierres des murs de sa prison, un oiseau se posant entre les barreaux du soupirail – elle y puise son énergie vitale.

Entre Paris et Mannheim, Aurélie Youlia et Inka Neubert ont reconstitué pour ce projet la vie et la personne de Rosa Luxemburg à partir de son extraordinaire correspondance et des souvenirs de son neveu Kazimierz Luxemburg. Aidées de vidéos, de chansons et de sons pour parler aussi de notre temps présent. Il en ressort l’image d’une femme forte à une époque de grands bouleversements et de violence massive. Qui est Rosa L.? Et d’où vient qu’elle nous fascine encore aujourd’hui ?
Aurélie Youlia

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Presse

Rheinpfalz Zeitung, 19/10/24 :

Une collaboration franco-allemande absolument exemplaire 

Le Theaterhaus G7 et la troupe indépendante Compagnie des Luthiers ont trouvé une collaboration, qui est tout simplement exemplaire. L’idée, le choix des citations et les textes viennent d’Aurélie Youlia. Pour la réalisation, la metteuse en scène Inka Neubert a utilisé les moyens les plus sophistiqués du cinéma documentaire.
Avec Aurélie Youlia, le ton devient parfois si intimiste qu’on a l’impression de pénétrer dans son intérieur vulnérable. Immédiatement après, il s’élève jusqu’à un discours victorieux. Pierre Puy apporte un ton plus objectif et utopique. Un des points culminants (…) sont quatre chansons, deux françaises et deux allemandes de Tucholsky/Hollaeander et Brecht/Eisler.
L’interaction entre la découverte partagée et un dialogue essentiellement complémentaire, qui peut effectivement dégénérer en disputes, est très dynamique.

Mannheimer Morgen, 19/10/24 :

Plus qu’une simple pièce de théâtre – il s’agit d’une enquête approfondie et d’un portrait vivant.
Un dialogue dynamique s’instaure qui met en avant les convictions et la radicalité de Luxemburg.

Les acteurs Aurélie Youlia et Pierre Puy alternent entre événements historiques et réflexions personnelles, donnant ainsi vie à différentes perspectives sur la vie et l’œuvre de Rosa Luxemburg. Sur scène, un dialogue dynamique s’instaure qui met en avant les convictions et la radicalité de Luxemburg.
Sous la direction d’Inka Neubert, la pièce se transforme en une exploration de la vie et de l’œuvre de l’une des figures les plus influentes de l’histoire européenne. Il s’agit plus qu’une simple pièce de théâtre – il s’agit d’une enquête approfondie et d’un portrait vivant d’une femme dont les idées et les convictions sont encore très pertinentes aujourd’hui. La mise en scène (…) plonge également dans l’univers de pensée révolutionnaire de Rosa Luxemburg sur le plan émotionnel et intellectuel.

IPHIGÉNIE

Iphigénie, c’est plusieurs horizons qui se chevauchent. Un drame familial, une légende et sa malédiction, un univers désolé et immobile, une quête d’identité.
Racine laisse au spectateur l’absence, le manque de modèle absolu et hégémonique. Par ce texte, il fabrique des situations ouvertes qui tendent rarement vers un espoir.

Toutefois, au milieu du désastre, se dresse un pouvoir : celui des femmes.
Clytemnestre, par sa révolte face aux oscillations de son époux et roi, puis par sa remise en question de l’existence même des dieux. Eriphile, dans sa quête féroce d’identité, de vérité et de justice.

Iphigénie, par sa profonde résignation et sa dignité face à son propre sacrifice.
Ces trois figures archétypales refusent de collaborer avec un système où le pouvoir engendre le mensonge, la trahison, la manipulation.

La résonance que ce texte peut avoir dans notre société est aussi à un tout autre endroit : travailler Iphigénie dans un monde saturé d’informations et d’images, qui oblige aux certitudes et à la radicalité, c’est rendre compte et célébrer l’incertitude, le flottement, la suspension dans le temps.

Ce qui m’intéresse chez Racine, et tout particulièrement dans cette pièce, c’est aussi la question de la croyance.
Il intériorise la foi : les personnages interrogent leur âme, leurs émotions propres, leurs sensations. Le regard est alors tourné vers l’humain et non vers le ciel et tous convoquent leur voix du dedans.

Clément Séclin

EN ATTENDANT GODOT

À peine conçus, nous attendons. La naissance nous délivre de cette attente. Alors commence l’attente du devenir. C’est l’époque où une certaine insouciance nous permet de croire que la mort ne viendra pas. Les jours, les heures, les secondes passent et l’attente devient de plus en plus présente jusqu’à l’instant inévitable.
Entre-temps, nous aurons su profiter du peu de temps qui nous aura été imparti.

‘‘Godot’’ à l’Épée de Bois…
Sur le plateau la nuit approche sans jamais tomber, le jour luit encore, aussi indécis qu’indistinct. Au milieu, un arbre décharné dont le feuillage peine à prendre forme. Néanmoins il se tient fermement, symbole d’une marche immuable du monde. Perdus dans une lande, à la croisée de chemins qu’on imagine, deux personnages se retrouvent et s’animent. Ainsi commence En attendant Godot de Beckett.
Ces êtres esseulés dans un univers qui semble vide, l’auteur les transfigure par leur questionnement existentiel, leur déroulant une partition parfois loufoque, parfois déroutante, souvent touchante. En somme, une partition à l’image de la nature humaine qui, peu à peu, remplit l’espace et le temps.
Bientôt, passée l’impression d’étrangeté initiale, on se rend compte que le monde qu’ils habitent est familier. L’auteur les inscrit dans une société de classes si ce n’est une société féodale. Temps lointain pour nous, mais clairement identifiable puisque certains y régnaient quand la plupart servaient ou étaient simplement mis de côté comme Estragon et Vladimir. On y retrouve aussi la dialectique du maître et du serviteur avec Pozzo et Lucky. Tous sont en quête de sens, et tous pourtant connaissent leur place sans fondamentalement la remettre en cause.
Les personnages y sont versatiles dans leurs idées et leurs intentions ; Estragon et Vladimir débattent à l’envi pour savoir s’il faut se séparer, rester ensemble, poursuivre le chemin ou désirer la mort. L’arrivée de Lucky, tenu entravé comme un esclave, mettra un temps avant de les révolter, au fond sans conviction puisque quelques instants plus tard ils souhaiteront le rouer de coups. Ils seront happés par un Pozzo, grand prince autant que misérable, qui occupe leur temps, les divertit, les nourrit juste ce qu’il faut de ses restes. Appel implicite au principe de la romanité du pain et des jeux. Le seul fait invariable est d’attendre Godot, possible sauveur ou bienfaiteur, aussi indistinct et indécis que le jour sans fin dans lequel ils sont plongés.
Beckett y adjoint quelque chose de l’ordre du merveilleux : des enfants se font messagers d’une instance supérieure, le cycle diurne est figé et un arbre, possible vestige de la forêt de Birnam dans Macbeth, se pare de feuilles en quelques heures. Estragon, Vladimir et Pozzo sont pantomimes, dramatisent, jouent à l’acteur, font les clowns, ou encore parlent à cœur ouvert tels nos semblables.
De cette façon émergent des aspects fantastiques, des notes gothiques, où chaque protagoniste se pare d’un visage de l’étrange, du jamais vu, sans que cela ne paraisse jamais le propos principal, et qui pourtant nourrissent la puissance évocatrice de la pièce.
Là demeure la richesse de l’œuvre ; lieux communs et réflexions ontologiques se succèdent, le tragique côtoie le rire, l’opinion tutoie le savoir, l’horreur dialogue avec la curiosité… L’auteur fait se rencontrer les contraires, ainsi Pozzo délivre un discours plein de joie et d’humanisme tout en molestant Lucky. Par ce procédé, utilisé tout au long de la pièce, y ajoutant un sens de l’ironie et une maîtrise de la rhétorique, l’auteur crée l’interrogation et l’émotion.
Il en est de même avec les idées ; la réflexion de Pascal sur le divertissement se confronte aux caractéristiques attachées à Dionysos, dieu arrivé tardivement dans la mythologie grecque, qui contiennent et des célébrations de vie et l’acceptation de ce qui dans l’humain échappe à la raison.
La nuit finit par arriver sur le plateau. Beckett nous a conviés à une expérience du temps qui passe et du temps partagé entre spectateurs et acteurs, soulevant autant de questions qu’il n’apporte pas de réponse.

Joan Dupau
Cartoucherie, le 16 novembre 2024

LES TIGRES SONT PLUS BEAUX À VOIR

L’écriture comme rédemption
Certaines écritures demandent à revenir, ou à venir à notre rencontre, c’est tout l’art de certains auteurs de nous parler de loin, et de nous éveiller à l’essentiel.

Encore une fois je m’attache à une femme qui écrit.
Après L’Homme-Jasmin d’Unica Zürn, après La princesse de Clèves de Madame de Lafayette, Jean Rhys (1890/1979), anglaise, née à la Dominique, ayant vécu à Paris où a commencé sa vie d’écrivain dans les années 20.
Une auteure qui m’a bouleversée jusqu’à garder en mémoire l’impact physique de sa découverte, et à ne céder en rien au désir de partager cette émotion.
Une auteure dont la vie a oscillé entre apparition magistrale et disparition incompréhensible de la scène littéraire, au point qu’on l’a crue morte de son vivant.

Ici pas d’histoires de cour, de grands de ce monde, mais plutôt des portraits de laissés-pour-compte, qui avancent à visage découvert, en dehors de la machine, mais résistants, avides de justice et de liberté. Un parlement des invisibles.

D’un style à la tonalité inoubliable, l’écriture de Jean Rhys nous atteint toujours de manière inattendue, et nous laisse surpris, émerveillés.

En 1970, à l’occasion de la sortie en France de Les Tigres sont plus beaux à voir, Jacques Cabeau, critique littéraire écrit :
«Si trente ans après on redécouvre soudain les complaintes de Jean Rhys, ce n’est pas seulement pour son talent d’écrivain. C’est qu’elle dénonce la difficulté de vivre dans une société de la réussite obligatoire. Dans cette chronique des laissés-pour-compte, elle parle pour tous ceux qui ne sont ni toujours beaux, ni toujours jeunes, ni toujours dynamiques. À une société qui a fait du tigre dans le moteur le symbole de la compétition sauvage, Jean Rhys répond du fond du désastre des années 20, qu’en réalité les tigres sont plus beaux à voir que les hommes.»

De la littérature…
J’ai découvert Jean Rhys par un chemin dont le spectacle témoignera.
Jean Rhys, qui êtes-vous ? Un livre de Christine Jordis. En deuxième partie de ce livre, se trouve une interview de Jean Rhys par un autre auteur, David Plante. Elle est au crépuscule de sa vie, et lui à l’âge de tous les possibles. A l’origine de leurs rendez-vous, un contrat les liait : David Plante venait aider Jean Rhys à mettre de l’ordre dans sa mémoire et ses écrits qui allaient devenir son autobiographie inachevée: Souriez, s’il vous plaît qui paraîtra après sa mort.
Nous ferons la connaissance de Jean, et du jeune homme, au rythme de leur rendez-vous, sorte de fil conducteur, qui nous ramènera au présent.
La matière du spectacle aurait pu s’en tenir à ces rencontres.
Mais comme le théâtre invite à des chemins de traverses, et que je ne pouvais pas nous priver de la découverte de Jean Rhys, par quelques-unes de ses œuvres, où elle transcende magnifiquement sa vie, nous prolongerons la visite en s’aventurant dans ses nouvelles pour être encore plus proche de sa voix.

Entremêler les différents espaces de narration
Passer du présent au passé,
Se laisser porter par la puissance narrative de ces écrits.
Décliner les angles d’entrées,
Guider le spectateur dans ces contrées.
Se laisser envahir par la matière de la vie et de l’œuvre.
Voilà notre visée.

…Au plateau
premiers temps de répétitions
Chacun s’est confronté à l’œuvre. Chacun a commencé à tisser un lien intime avec cette écriture, par des axes différents, suscités par la distribution dans l’adaptation.
Et un coude à coude s’est installé pour porter ensemble cette densité, où présent et passé, fictions et récits autobiographiques s’entremêlent et affluent comme des rafales, des bouffées d’air.
Des ponts nécessaires se sont inventés pour tenir l’avancée, sans éclats, et s’approcher de l’essentiel.

Ce spectacle part de la littérature et se prolonge par la découverte de ce qui ne peut se déployer qu’au plateau, par la magie du théâtre.
C’est une plongée dans les mondes narratifs et un chemin pris en commun vers la densité des éclats de cette œuvre.
Nous n’échapperons pas au trouble.
Il s’agira d’emporter les spectateurs avec nous vers la perception sensible de cette écriture qui va loin, très loin, au bord d’un précipice.
La puissance des fictions et le regard porté vers l’intérieur des âmes nous montrent la voie.
La musique nous accompagnera dans ce voyage que j’espère inédit.

Magali Montoya

LES CARNETS DE HARRY HALLER

La nuit initiatique d’un homme révolté.

Il est des livres qui vous touchent et vous accompagnent. Le Loup des Steppes, dont sont extraits Les Carnets de Harry Haller, est de ceux-là.

Ces carnets, restitués fidèlement, constituent un véritable récit d’apprentissage. Celui d’une libération confiée par un homme à son journal intime. Au fil d’une épopée nocturne mi-réelle mi-fantastique, qui préfigure le reste du roman, nous accompagnons Harry dans son cheminement extérieur, mais surtout intérieur, et assistons à sa libération progressive… Celle de son propre enfermement, de ses habitudes de vie “petite bourgeoise“ qui lui sont devenues insupportables. À quoi bon vivre si c’est pour ne (plus) rien ressentir ! À travers révoltes, souvenirs, sensations, Harry va se reconnecter peu à peu au monde sensible et redécouvrir des moments magiques de la vie. Tout n’est peut-être pas perdu ?

Roman initiatique, Le Loup des Steppes questionne la solitude de l’homme face à l’univers et réinvente, pour nous comme pour Harry, une vie pleine, riche et surprenante. Publié en 1927 et interdit sous le régime nazi, Le Loup des Steppes est redécouvert dans les années 60, 70 où il devient culte pour toute une génération éprise de liberté.

Un texte fort, initiatique et porteur de sens dont nous souhaitions partager l’énergie de vie.

 

Extraits presse

« Frédéric Schmitt officie avec une virtuosité qui laisse pantois et embarque le spectateur dans cette folle équipée nocturne qui ne révèle pas tous ses secrets. Un excellent travail. » Froggy’s DelightMartine Piazzon

« Une densité d’interprétation fascinante où se rejoignent pour notre plus grand plaisir la magie de la littérature et le génie du théâtre. » Politique MagazineMadeleine Gautier

« Une telle agilité ne fait que ramener au principe théâtral d’un homme seul sur une scène vide et à la puissance modulée de sa voix. L’exercice est maîtrisé de bout en bout. » WebthéâtreGilles Costaz

« Le comédien colle à son personnage de schizophrène lumineux. La nuit obscure qu’il traverse dans son désir de liberté, on a l’impression de la voir et de s’y complaire de phrase en phrase. À ne pas manquer. » Théâtrothèque Pierre Bréant

« Une superbe interprétation et une magnifique performance d’acteur qui invite à relire l’œuvre de Hesse. » It Art Bag –  Valérie Baudat

« Un loup des steppes lumineusement incarné. » Le Monde LibertaireEvelyne Trân

« Frédéric Schmitt, avec une remarquable intensité, donne corps au héros. Habité par sa partition, il en donne toutes les facettes et toutes les sonorités et nous laisse entendre la richesse, la beauté et la mélodie d’un texte né sous la plume d’un grand mélomane. »
Artistik RezoPhilippe Escalier

« Une performance littéraire et théâtrale à la mesure du texte de Hermann Hesse. »
Arts Mouvants

« Une superbe interprétation et une vraie performance d’acteur qui nous font rentrer complètement dans l’univers de Hesse. » Fréquence ProtestanteEvelyne Selles

« On écoute et on regarde vraiment tout ce qui se passe dans cette salle et on en ressort conquis. Nous aimerions beaucoup qu’il y ait une suite… » La Parisienne Life

VINCENT VAN GOGH, LA QUÊTE ABSOLUE

Au fil des tableaux qui se succèdent, Van Gogh parle.

Il se raconte dans les lettres qu’il écrit à son frère Théo. A travers elles, il lance son appel, crie sa faim de Dieu, sa soif d’absolu, l’exclusion, la solitude, le désir de créer, et son amour infini, jusqu’à la brisure, jusqu’à la folie, jusqu’à la fin.

La meilleure description du jeu sublime et passionné du comédien reste certainement celle du journal Le Monde :

« Est-ce la ressemblance physique frappante avec son modèle, la passion qui semble l’habiter à chaque réplique… ?« 

En tout cas, une chose est sûre :

« Gérard Rouzier ne se contente pas simplement de jouer un rôle, il EST Vincent jusqu’au bout de sa pipe.« 

L’AVIS DU PUBLIC…

Moment magnifique…un tête à tête avec Van Gogh inespéré. Merci a vous. Quelle vérité ! Quelle pureté! Quelle émotion! Geneviève

Une grande vie servie par un grand interprète; Merci pour ces émotions. J-C R.
Je ne pourrai plus regarder un tableau de Van Gogh comme avant. Alain

L’avez-vous connu ?
Vous semblez l’avoir vécu. Merci de nous permettre de le vivre avec vous… Catherine

Merci pour ce choix et cette sobriété plus éclairante sur l’art, l’artiste et l’œuvre, que tout ce que je connais sur le peintre ne l’a jamais été jusqu’à présent. Catherine

Merci d’avoir remis dans le cœur d’une artiste un peu perdue, un peu de foi et de flammes! Charlotte

« CRÉATURE(S) »

La nuit du massacre de la Saint Barthélemy, le 24 août 1572, une ombre arrache une petite créature aux cris, à la violence, aux lueurs d’incendie. C’est Ambroise Paré, médecin de Catherine de Médicis et « inventeur » de la chirurgie moderne. Il prend soin de masquer tous les miroirs de sa maison. Éduquée par Paré dans l’ignorance de son aspect physique, l’enfant grandit, devient une jeune femme impertinente. Un jour, écartant par curiosité le voile qui recouvrait le miroir, elle découvre qu’elle est couverte de poils. Un monstre.

Tout bascule. C’est le sujet de la pièce.

Comment vivre dans le regard des autres avec ce qui fait de vous au mieux une anomalie, au pire un monstre ? Le monstre désigne aussi bien des êtres réels que des créatures fantastiques. Il nomme ce que nous ne voulons pas être et nous permet de mettre un mot sur ce que nous ne pouvons pas comprendre. La différence fait peur parce qu’elle représente ce qu’on ne connaît pas.

Teresa Ovidio interprète ce personnage et Jean Marie Galey joue le chirurgien Ambroise Paré.
Le nom d’Ambroise Paré, à l’instar de Jeanne d’Arc qui orne le fronton de nombreux établissements scolaires et administratifs en France, a été donné à une multitudes d’établissements hospitaliers et noms de rue, mais qui connaît sa vie, son œuvre ? Ce spectacle en dessine un portrait tout à fait singulier, qui n’est pas éloigné de ses contemporains humanistes, des esprits éclairés de son temps comme Léonard de Vinci et Montaigne, puis un peu plus tard les scientifiques du siècle des Lumières. Il gagne beaucoup à être enfin connu dans ce qu’il a apporté à l’humanité, et nous nous y employons dans ce texte, en même temps que nous ouvrons un dialogue imaginaire entre ce Pygmalion qu’il aurait pu être et une jeune femme singulière au tempérament proche des jeunes femmes de la génération #MeToo.

Il est utile de préciser que si sa rencontre avec Ambroise Paré est une fiction – plausible -, Madeleine Gonzalès a réellement existé. Son histoire, devenue un mythe, a inspiré le conte de la Belle et la Bête, écrit en 1740 par une aristocrate, madame de Villeneuve.

LE RETOUR

Performance poétique

D’après la poésie de Federico García Lorca, Antonio Machado, Miguel Hernández, León Felipe, Rafael Alberti et Luis Cernuda.

Une balade inspirée de l’esthétique lorquienne. Un parcours à travers la poésie espagnole, pour un retour dans les univers de ces poètes disparus pendant la guerre civile ou dans l’exil.

Les vers et la musique deviennent les outils d’un devoir de mémoire collective pour les générations futures.

*

PROGRAMME

CANCIÓN TONTA – García Lorca
PARÁBOLAS – Antonio Machado
SÉ TODOS LOS CUENTOS – León Felipe
ROMANCE DE LA LUNA LUNA – García Lorca
PEREGRINO – Luis Cernuda
SON DE NEGROS EN CUBA – García Lorca
BAILE – García Lorca
LA CASADA INFIEL – García Lorca
EL SILBO DE LA LLAGA PERFECTA – Miguel Hernández
SI MIS MANOS PUDIERAN DESHOJAR  – García Lorca
EL AMOR DUERME EN EL PECHO DEL POETA – García Lorca
UN ESPAÑOL, HABLA DE SU TIERRA – Luis Cernuda
GENOVÉS 1970, PINTOR – Rafael Alberti
GUERRA – Miguel Hernández
EL PAYASO TIENE LA PALABRA – León Felipe

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LA LOCA HISTORIA DEL SIGLO DE ORO

SINOPSIS

Reyes, papas, nobles, hidalgos, pícaros y cómicos, se dan cita en esta historia, para retratar una España llena de luces y sobras, donde nada es lo que parece, si nos centramos en la sociedad de la época… Pero cuando las artes toman las calles, los libros, los museos, los palacios o las iglesias, surgen personajes insignes que dan nombre a una época. El Siglo de Oro, así conocido por el valor de las obras de literatos, dramaturgos y artistas de lienzo que se presentan en nuestro espectáculo como lo que fueron, y nos narraran andanzas y desventuras de la sociedad estamental que guiaba sus designios.
Contar el Siglo de Oro, tiene su miga, máxime cuando sabemos que duró casi dos siglos, que España pasó por cinco reyes, trece papas y miles de batallas y guerras por todo el mundo.
Nuestro espectáculo, hará un recorrido por estos casi dos siglos, retratando la sociedad, la realeza, la iglesia y el importantísimo peso artístico de nuestro Siglo de Oro. Para qué el público la conozca y salga del teatro con ganas de investigar nuestro pasado, que en muchas ocasiones no dista mucho de la actualidad, el afán de poder y reconocimiento, el dinero y el ascender en la escala social son temas muy vigentes en la actualidad.
Por supuesto y como no podía ser de otra manera, todo ello se mezcla con el sello de nuestras producciones anteriores, donde ambas compañías han creado un lenguaje único, muy visual y estético, llenando los textos clásicos de teatro gestual, comedia del arte, clown, humor y circo, al servicio de la propia historia.

ESCENOGRAFÍA

Como ya es habitual en nuestras propuestas, la escenografía será mínima, intentando jugar las escenas con el espacio vacío, y creando los lugares de la acción con los pocos elementos que nos acompañan en escena, por lo que el juego creativo de los actores se desarrolla al máximo para que veamos los espacios donde se desarrolla la acción.

VESTUARIO

Nuestra estética de vestuario será muy sencilla, dándole forma con complementos según los personajes que vayan apareciendo en escena, y que con un simple cambio de prenda o forma de colocársela el público pueda ver otro personaje y lo identifique a lo largo de la obra.
Por lo que, de forma básica, los actores llevarán un pantalón bombacho y una camisa, como estructura básica, pero habrá diferentes elementos para desarrollar otros personajes.

LIBRO DE BUEN AMOR

DRAMATURGIA
Estructura dramática para un desorden festivo

Las reflexiones mudéjares de Juan Goytisolo; los estudios de Francisco Rico sugiriendo que Libro de Buen Amor bien pudiera ser un libreto, un canovaccio escenificado por juglares y juglaresas para la plaza pública; la visión carnavalesca en lo cómico popular de Mijail Batjain; las enseñanzas de Julio Caro Baroja sobre el significado y raíces de las fiestas populares españolas, son algunos de los cañamazos con los que Agustín Iglesias ha construido la dramaturgia.

Libro de Buen Amor no es una obra individual ni psicológica. Su autor la hace colectiva a través de su mestizaje cultural y poético, de la polifonía de sus voces y juegos cómicos. Su dramaturgia y puesta en escena no pueden ser más que plurales y poliédricas en sus puntos de vista, transgresoras en sus formas y signos. Lo colectivo que la configura crea cohesión de grupo con la alegría libertina de la fiesta.

Libro de Buen Amor es una excepcional joya mudéjar donde se muestra una compleja y enriquecedora visión del cosmos medieval. Es un gran himno a la vida, donde incluso la muerte de Trotaconventos, tras cumplir su función social, vital y literaria, sirve de excusa para lanzar una burla contra la Muerte.

Don Carnal une a su insaciable glotonería su potencia sexual frente a una Cuaresma que funde frugalidad alimenticia y abstinencia sexual. El instinto reproductor hace inmortal a la especie, por encima del efímero desfile de las vidas individuales.

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LA CRÍTICA HA DICHO…

“El trabajo de todos los intérpretes es sobresaliente: Raúl Rodríguez, un Arcipreste de Hita que conquista con su inocencia y jovialidad“; Magda Ga-Arenal, genial Trotaconventos que fuma en pipa, con una dicción clara y rotunda para este personaje entrañable; Jesús Peñas se luce como Don Amor y también de Don Melón; Mercedes Lur, poderosa y aguerrida Soña Cuaresma; Asunción Sanz brilla como Doña Endrina […]. Un espectáculo ágil y bien estructurado, que logra conta- giar al público ese ambiente gozoso y popular”.
Eva Vallines · LA NUEVA ESPAÑA · 27/11/23

“La versión de Agustín Iglesias es de contemporaneidad clásica, coincidente con la fecha en que fue escrita, con personajes disolutos, alegres y de verbo afilado, donde las muje- res, con la sagacidad que emerge ante el sometimiento, marcan el paso lujurioso de los hom- bres. El conjunto de actores, todos muy experimentados, con Raúl Rodríguez como el arci- preste, en todo momento sobre el escenario, y las versátiles Magda Garcia-Arenal, Mercedes Lur, Asunción Sanz y Jesús Peñas conforman por segundos escenas, algunas hilarantes, entre la desmesura y la sobriedad, como cortometrajes teatrales en el que siempre triunfa el exceso y la impostura. Y eso que la obra fue escrita por el religioso Juan Ruiz […] El público premió al grupo con varios minutos de aplausos y ovaciones, que hizo saludar al elenco de la produc- ción varias veces, por dar rienda suelta al imaginario popular que no sólo desnuda al ser hu- mano en sus necesidades más básicas, sino donde las mujeres piden paso en un moderno texto de hace siete siglos.”
Julia Yébenes · LANZA DIARIO DE LA MANCHA · 6/07/22

“Agustín Iglesias ha logrado convertir los siete mil versos del ‘Libro de buen amor’ en noventa minutos de espectáculo teatral. Un espectáculo fresco, ágil, con un magnífico ritmo, También se ha ocupado Iglesias de subrayar el empoderamiento de las mujeres, su libertad de acción y elección, y lo hace de manera que resulta absolutamente coherente y natural. Gran trabajo interpretativo muy coral, con una cuidada atención al gesto, la corporalidad y la claridad en la dicción del verso.”
Joaquín Malguizo · HERALDO DE ARAGÓN · 13/11/21

“Hay que subrayar la labor de dirección en este trabajo caleidoscópico e icosaédrico. Y es complejo señalar una buena dirección si no hay unos intérpretes que se dejan la piel en el escenario. Los de Guirigai se dejan la piel y la voz. La interpretación coral, con mucho movimiento, una muy delicada y trabajada dicción del verso alejandrino, una labor gestual significativa, una expresión corporal coreográfica bien delimitada y unas intervenciones musicales esenciales levantan un espectáculo regocijante, ameno, simpático. Puestas en escena como la de Guirigai merecen más que un aplauso.”
Antonio Illán · ABC · 05/12/20

“Todos los elementos escénicos forman una armoniosa amalgama que encadena con el ritmo del espectáculo: una obra de 90 minutos y 16 escenas; una dramaturgia fiel a la estructura del Libro desde una mirada del siglo XXI”.
Bernardo Cruz · ACTUANTES · 3/12/19

“El dramaturgo A. Iglesias se mantiene fiel a la estructura de la obra. Las lavanderas al inicio de la obra reivindican que las mujeres son tan libres de amar como los hombres, realizando un guiño al movimiento feminista […] Los actores dejaron boquiabierto al público del teatro por su nivel de interacción”.
Joana Llacer González · MEDIUM.COM · 04/11/19