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LES CARNETS DE HARRY HALLER

La nuit initiatique d’un homme révolté.

Il est des livres qui vous touchent et vous accompagnent. Le Loup des Steppes, dont sont extraits Les Carnets de Harry Haller, est de ceux-là.

Ces carnets, restitués fidèlement, constituent un véritable récit d’apprentissage. Celui d’une libération confiée par un homme à son journal intime. Au fil d’une épopée nocturne mi-réelle mi-fantastique, qui préfigure le reste du roman, nous accompagnons Harry dans son cheminement extérieur, mais surtout intérieur, et assistons à sa libération progressive… Celle de son propre enfermement, de ses habitudes de vie “petite bourgeoise“ qui lui sont devenues insupportables. À quoi bon vivre si c’est pour ne (plus) rien ressentir ! À travers révoltes, souvenirs, sensations, Harry va se reconnecter peu à peu au monde sensible et redécouvrir des moments magiques de la vie. Tout n’est peut-être pas perdu ?

Roman initiatique, Le Loup des Steppes questionne la solitude de l’homme face à l’univers et réinvente, pour nous comme pour Harry, une vie pleine, riche et surprenante. Publié en 1927 et interdit sous le régime nazi, Le Loup des Steppes est redécouvert dans les années 60, 70 où il devient culte pour toute une génération éprise de liberté.

Un texte fort, initiatique et porteur de sens dont nous souhaitions partager l’énergie de vie.

 

Extraits presse

« Frédéric Schmitt officie avec une virtuosité qui laisse pantois et embarque le spectateur dans cette folle équipée nocturne qui ne révèle pas tous ses secrets. Un excellent travail. » Froggy’s DelightMartine Piazzon

« Une densité d’interprétation fascinante où se rejoignent pour notre plus grand plaisir la magie de la littérature et le génie du théâtre. » Politique MagazineMadeleine Gautier

« Une telle agilité ne fait que ramener au principe théâtral d’un homme seul sur une scène vide et à la puissance modulée de sa voix. L’exercice est maîtrisé de bout en bout. » WebthéâtreGilles Costaz

« Le comédien colle à son personnage de schizophrène lumineux. La nuit obscure qu’il traverse dans son désir de liberté, on a l’impression de la voir et de s’y complaire de phrase en phrase. À ne pas manquer. » Théâtrothèque Pierre Bréant

« Une superbe interprétation et une magnifique performance d’acteur qui invite à relire l’œuvre de Hesse. » It Art Bag –  Valérie Baudat

« Un loup des steppes lumineusement incarné. » Le Monde LibertaireEvelyne Trân

« Frédéric Schmitt, avec une remarquable intensité, donne corps au héros. Habité par sa partition, il en donne toutes les facettes et toutes les sonorités et nous laisse entendre la richesse, la beauté et la mélodie d’un texte né sous la plume d’un grand mélomane. »
Artistik RezoPhilippe Escalier

« Une performance littéraire et théâtrale à la mesure du texte de Hermann Hesse. »
Arts Mouvants

« Une superbe interprétation et une vraie performance d’acteur qui nous font rentrer complètement dans l’univers de Hesse. » Fréquence ProtestanteEvelyne Selles

« On écoute et on regarde vraiment tout ce qui se passe dans cette salle et on en ressort conquis. Nous aimerions beaucoup qu’il y ait une suite… » La Parisienne Life

VINCENT VAN GOGH, LA QUÊTE ABSOLUE

Au fil des tableaux qui se succèdent, Van Gogh parle.

Il se raconte dans les lettres qu’il écrit à son frère Théo. A travers elles, il lance son appel, crie sa faim de Dieu, sa soif d’absolu, l’exclusion, la solitude, le désir de créer, et son amour infini, jusqu’à la brisure, jusqu’à la folie, jusqu’à la fin.

La meilleure description du jeu sublime et passionné du comédien reste certainement celle du journal Le Monde :

« Est-ce la ressemblance physique frappante avec son modèle, la passion qui semble l’habiter à chaque réplique… ?« 

En tout cas, une chose est sûre :

« Gérard Rouzier ne se contente pas simplement de jouer un rôle, il EST Vincent jusqu’au bout de sa pipe.« 

L’AVIS DU PUBLIC…

Moment magnifique…un tête à tête avec Van Gogh inespéré. Merci a vous. Quelle vérité ! Quelle pureté! Quelle émotion! Geneviève

Une grande vie servie par un grand interprète; Merci pour ces émotions. J-C R.
Je ne pourrai plus regarder un tableau de Van Gogh comme avant. Alain

L’avez-vous connu ?
Vous semblez l’avoir vécu. Merci de nous permettre de le vivre avec vous… Catherine

Merci pour ce choix et cette sobriété plus éclairante sur l’art, l’artiste et l’œuvre, que tout ce que je connais sur le peintre ne l’a jamais été jusqu’à présent. Catherine

Merci d’avoir remis dans le cœur d’une artiste un peu perdue, un peu de foi et de flammes! Charlotte

« CRÉATURE(S) »

La nuit du massacre de la Saint Barthélemy, le 24 août 1572, une ombre arrache une petite créature aux cris, à la violence, aux lueurs d’incendie. C’est Ambroise Paré, médecin de Catherine de Médicis et « inventeur » de la chirurgie moderne. Il prend soin de masquer tous les miroirs de sa maison. Éduquée par Paré dans l’ignorance de son aspect physique, l’enfant grandit, devient une jeune femme impertinente. Un jour, écartant par curiosité le voile qui recouvrait le miroir, elle découvre qu’elle est couverte de poils. Un monstre.

Tout bascule. C’est le sujet de la pièce.

Comment vivre dans le regard des autres avec ce qui fait de vous au mieux une anomalie, au pire un monstre ? Le monstre désigne aussi bien des êtres réels que des créatures fantastiques. Il nomme ce que nous ne voulons pas être et nous permet de mettre un mot sur ce que nous ne pouvons pas comprendre. La différence fait peur parce qu’elle représente ce qu’on ne connaît pas.

Teresa Ovidio interprète ce personnage et Jean Marie Galey joue le chirurgien Ambroise Paré.
Le nom d’Ambroise Paré, à l’instar de Jeanne d’Arc qui orne le fronton de nombreux établissements scolaires et administratifs en France, a été donné à une multitudes d’établissements hospitaliers et noms de rue, mais qui connaît sa vie, son œuvre ? Ce spectacle en dessine un portrait tout à fait singulier, qui n’est pas éloigné de ses contemporains humanistes, des esprits éclairés de son temps comme Léonard de Vinci et Montaigne, puis un peu plus tard les scientifiques du siècle des Lumières. Il gagne beaucoup à être enfin connu dans ce qu’il a apporté à l’humanité, et nous nous y employons dans ce texte, en même temps que nous ouvrons un dialogue imaginaire entre ce Pygmalion qu’il aurait pu être et une jeune femme singulière au tempérament proche des jeunes femmes de la génération #MeToo.

Il est utile de préciser que si sa rencontre avec Ambroise Paré est une fiction – plausible -, Madeleine Gonzalès a réellement existé. Son histoire, devenue un mythe, a inspiré le conte de la Belle et la Bête, écrit en 1740 par une aristocrate, madame de Villeneuve.

LA LOCA HISTORIA DEL SIGLO DE ORO

SINOPSIS

Reyes, papas, nobles, hidalgos, pícaros y cómicos, se dan cita en esta historia, para retratar una España llena de luces y sobras, donde nada es lo que parece, si nos centramos en la sociedad de la época… Pero cuando las artes toman las calles, los libros, los museos, los palacios o las iglesias, surgen personajes insignes que dan nombre a una época. El Siglo de Oro, así conocido por el valor de las obras de literatos, dramaturgos y artistas de lienzo que se presentan en nuestro espectáculo como lo que fueron, y nos narraran andanzas y desventuras de la sociedad estamental que guiaba sus designios.
Contar el Siglo de Oro, tiene su miga, máxime cuando sabemos que duró casi dos siglos, que España pasó por cinco reyes, trece papas y miles de batallas y guerras por todo el mundo.
Nuestro espectáculo, hará un recorrido por estos casi dos siglos, retratando la sociedad, la realeza, la iglesia y el importantísimo peso artístico de nuestro Siglo de Oro. Para qué el público la conozca y salga del teatro con ganas de investigar nuestro pasado, que en muchas ocasiones no dista mucho de la actualidad, el afán de poder y reconocimiento, el dinero y el ascender en la escala social son temas muy vigentes en la actualidad.
Por supuesto y como no podía ser de otra manera, todo ello se mezcla con el sello de nuestras producciones anteriores, donde ambas compañías han creado un lenguaje único, muy visual y estético, llenando los textos clásicos de teatro gestual, comedia del arte, clown, humor y circo, al servicio de la propia historia.

ESCENOGRAFÍA

Como ya es habitual en nuestras propuestas, la escenografía será mínima, intentando jugar las escenas con el espacio vacío, y creando los lugares de la acción con los pocos elementos que nos acompañan en escena, por lo que el juego creativo de los actores se desarrolla al máximo para que veamos los espacios donde se desarrolla la acción.

VESTUARIO

Nuestra estética de vestuario será muy sencilla, dándole forma con complementos según los personajes que vayan apareciendo en escena, y que con un simple cambio de prenda o forma de colocársela el público pueda ver otro personaje y lo identifique a lo largo de la obra.
Por lo que, de forma básica, los actores llevarán un pantalón bombacho y una camisa, como estructura básica, pero habrá diferentes elementos para desarrollar otros personajes.

LIBRO DE BUEN AMOR

DRAMATURGIA
Estructura dramática para un desorden festivo

Las reflexiones mudéjares de Juan Goytisolo; los estudios de Francisco Rico sugiriendo que Libro de Buen Amor bien pudiera ser un libreto, un canovaccio escenificado por juglares y juglaresas para la plaza pública; la visión carnavalesca en lo cómico popular de Mijail Batjain; las enseñanzas de Julio Caro Baroja sobre el significado y raíces de las fiestas populares españolas, son algunos de los cañamazos con los que Agustín Iglesias ha construido la dramaturgia.

Libro de Buen Amor no es una obra individual ni psicológica. Su autor la hace colectiva a través de su mestizaje cultural y poético, de la polifonía de sus voces y juegos cómicos. Su dramaturgia y puesta en escena no pueden ser más que plurales y poliédricas en sus puntos de vista, transgresoras en sus formas y signos. Lo colectivo que la configura crea cohesión de grupo con la alegría libertina de la fiesta.

Libro de Buen Amor es una excepcional joya mudéjar donde se muestra una compleja y enriquecedora visión del cosmos medieval. Es un gran himno a la vida, donde incluso la muerte de Trotaconventos, tras cumplir su función social, vital y literaria, sirve de excusa para lanzar una burla contra la Muerte.

Don Carnal une a su insaciable glotonería su potencia sexual frente a una Cuaresma que funde frugalidad alimenticia y abstinencia sexual. El instinto reproductor hace inmortal a la especie, por encima del efímero desfile de las vidas individuales.

*

LA CRÍTICA HA DICHO…

“El trabajo de todos los intérpretes es sobresaliente: Raúl Rodríguez, un Arcipreste de Hita que conquista con su inocencia y jovialidad“; Magda Ga-Arenal, genial Trotaconventos que fuma en pipa, con una dicción clara y rotunda para este personaje entrañable; Jesús Peñas se luce como Don Amor y también de Don Melón; Mercedes Lur, poderosa y aguerrida Soña Cuaresma; Asunción Sanz brilla como Doña Endrina […]. Un espectáculo ágil y bien estructurado, que logra conta- giar al público ese ambiente gozoso y popular”.
Eva Vallines · LA NUEVA ESPAÑA · 27/11/23

“La versión de Agustín Iglesias es de contemporaneidad clásica, coincidente con la fecha en que fue escrita, con personajes disolutos, alegres y de verbo afilado, donde las muje- res, con la sagacidad que emerge ante el sometimiento, marcan el paso lujurioso de los hom- bres. El conjunto de actores, todos muy experimentados, con Raúl Rodríguez como el arci- preste, en todo momento sobre el escenario, y las versátiles Magda Garcia-Arenal, Mercedes Lur, Asunción Sanz y Jesús Peñas conforman por segundos escenas, algunas hilarantes, entre la desmesura y la sobriedad, como cortometrajes teatrales en el que siempre triunfa el exceso y la impostura. Y eso que la obra fue escrita por el religioso Juan Ruiz […] El público premió al grupo con varios minutos de aplausos y ovaciones, que hizo saludar al elenco de la produc- ción varias veces, por dar rienda suelta al imaginario popular que no sólo desnuda al ser hu- mano en sus necesidades más básicas, sino donde las mujeres piden paso en un moderno texto de hace siete siglos.”
Julia Yébenes · LANZA DIARIO DE LA MANCHA · 6/07/22

“Agustín Iglesias ha logrado convertir los siete mil versos del ‘Libro de buen amor’ en noventa minutos de espectáculo teatral. Un espectáculo fresco, ágil, con un magnífico ritmo, También se ha ocupado Iglesias de subrayar el empoderamiento de las mujeres, su libertad de acción y elección, y lo hace de manera que resulta absolutamente coherente y natural. Gran trabajo interpretativo muy coral, con una cuidada atención al gesto, la corporalidad y la claridad en la dicción del verso.”
Joaquín Malguizo · HERALDO DE ARAGÓN · 13/11/21

“Hay que subrayar la labor de dirección en este trabajo caleidoscópico e icosaédrico. Y es complejo señalar una buena dirección si no hay unos intérpretes que se dejan la piel en el escenario. Los de Guirigai se dejan la piel y la voz. La interpretación coral, con mucho movimiento, una muy delicada y trabajada dicción del verso alejandrino, una labor gestual significativa, una expresión corporal coreográfica bien delimitada y unas intervenciones musicales esenciales levantan un espectáculo regocijante, ameno, simpático. Puestas en escena como la de Guirigai merecen más que un aplauso.”
Antonio Illán · ABC · 05/12/20

“Todos los elementos escénicos forman una armoniosa amalgama que encadena con el ritmo del espectáculo: una obra de 90 minutos y 16 escenas; una dramaturgia fiel a la estructura del Libro desde una mirada del siglo XXI”.
Bernardo Cruz · ACTUANTES · 3/12/19

“El dramaturgo A. Iglesias se mantiene fiel a la estructura de la obra. Las lavanderas al inicio de la obra reivindican que las mujeres son tan libres de amar como los hombres, realizando un guiño al movimiento feminista […] Los actores dejaron boquiabierto al público del teatro por su nivel de interacción”.
Joana Llacer González · MEDIUM.COM · 04/11/19

MÉNÉLAS REBÉTIKO RAPSODIE

« De Ménélas et d’Hélène, nous avons des idées, des points de vue qui tiennent souvent de l’arbitraire et du cliché. Le premier est toujours décrit comme un faible, un mou, voire un lâche. Le fait que son mari ne soit pas à la “hauteur” enlève à la fuite d’Hélène, toute force amoureuse. Elle ne part pas avec Pâris, mais elle fuit un type dénué de charme et de beauté. De ce fait elle devient l’archétype de la putain. Celle par qui viennent la discorde et la mort. On lui interdit le droit de disposer de son destin. Et dans cette période archaïque où la femme est l’objet de toutes les convoitises, il est pénible pour les hommes, encore aujourd’hui, de comprendre la décision d’une femme amoureuse.

J’ai voulu questionner, comprendre la solitude de Ménélas et redessiner à tâtons les contours de ce chagrin d’amour toujours occulté par la guerre de Troie. J’ai voulu convoquer une parole écrite, une langue dense et ardue, un langage poétique, lyrique, trivial.

C’est par l’incarnation et l’incantation, par l’art de jouer que tous ces modes deviendront du théâtre. J’ai voulu tendre, comme dans mon précédent spectacle Pénélope ô Pénélope, vers une langue française où les subjonctifs et les conditionnels ne sont pas dédaignés.

J’ai voulu remettre au centre le verbe, sans artifices. Ainsi dans la mise en scène, il n’y aura pas d’effets de quelque sorte que ce soit. Il y aura trois chaises, une table, un acteur et deux musiciens. Des rébètès.

Depuis longtemps je voulais faire un spectacle à propos de Ménélas et d’Hélène avec mon ami Grigoris Vasilas, bouzoukiste virtuose, et Kostas Tsekouras, guitariste hors pair. Tous deux jouent le Rébétiko dans le groupe Dromos. Le Rébétiko est une musique qui voit le jour en Asie mineure dans les années vingt. C’est la musique des bas-fonds, le blues de la Grèce. On y chante les amours perdues, les trahisons, les crimes d’honneur, l’alcool, la drogue. Les chants rébètes sont les derniers soubresauts d’une parole libre. N’ont-ils pas été interdits sous la dictature Métaxas ?

Oui, ils étaient trop subversifs ces chants, mais surtout ils étaient jugés trop orientaux. Les colonels fascistes rêvaient d’une Grèce occidentale. Le voisin Attaturc n’avait-il pas remplacé le fèz traditionnel par la casquette et surtout n’avait-il pas interdit les confréries soufies ?

Oriental était devenu une régression, il fallait être occidental à tout prix. Nous en voyons aujourd’hui les effets pervers. (Ce n’est pas l’idée « occidental » qui est perverse, mais bien entendu le « à tout prix ».) Il fallait briser les bouzoukis et les baklamas, interdire de radio la voix subversive puisque poétique du rébétiko. Les chants rébètes sont les derniers soubresauts de la tragédie grecque.

À maintes reprises Grigoris et moi nous sommes retrouvés en Grèce et ailleurs. Maintes et maintes fois autour d’une table nous avons chanté, dansé. Mais surtout nous nous étions fait la promesse d’un travail commun. Un spectacle : Ménélas rapsodie. Cette promesse nous allons la tenir, lui avec son bouzouki et sa voix venue des temps anciens et moi, avec mon écriture. »

Simon Abkarian

LES TROIS SŒURS

La pièce débute par la fête d’lrina, un an après la mort de leur père, marquant la fin du deuil et le début, croit-on, d’une nouvelle vie. Un rêve habite cependant les trois sœurs : retourner à Moscou, la ville de leur enfance.

Cet appel, ce « à Moscou» d’lrina si essentiel pour moi, est devenu inaudible aujourd’hui. J’ai voulu en compagnie des acteurs du TTE interroger ce rêve d’lrina aujourd’hui brisé par le contexte géo-politique dans lequel nous sommes plongés depuis plus d’une année.

Tchékhov a toujours été pour moi une terre nourricière, un auteur, un dramaturge qui m’accompagne dans mes questionnements et mon désir de théâtre.
Et comme le théâtre est un art du présent, il m’a semblé intéressant d’interroger Andreï, Olga, Macha et lrina sur le temps, sur la guerre, l’amour, l’incendie, le deuil, les arrivées, les départs, les déplacements, interroger le travail aussi, appelé lui aussi avec une telle ferveur par lrina.

Julie Brochen

ATELIER D’ÉCRITURE

ATELIER D’ ÉCRITURE

Présentation /Programme /Prix

A qui s’adresse-t-il ?
A tous ceux et celles qui ont envie d’écrire et qui ne savent pas comment s’y prendre, comment commencer. Et aussi à ceux et celles qui écrivent déjà et qui parfois éprouvent l’angoisse de la « page blanche » et se trouvent en panne d’inspiration .

Il ne s’agira pas d’explorer un genre d’écriture spécifique (par exemple le théâtre), mais d’aborder le fait d’écrire avec exigence et sans angoisse, de façon ludique, au moyen de quelques exercices littéraires, du corps en mouvement dans l’espace, de quelques outils techniques.

« Tout bouge », disait Jacques Lecoq, mon maître, fondateur et pédagogue de son École Internationale de Théâtre et Mouvement. L’atelier s’inspire de son enseignement : l’univers bouge, nous bougeons, la vie est mouvement. L’inspiration est nécessaire mais pas suffisante.

Et quelles sont les sources de l’inspiration ?

Au cours de ces deux journées bien remplies, je propose d’en explorer trois :

      L’observation de ce qui nous entoure (le quotidien, l’espace, les objets…)

      Le monde (la société)

      Le rêve (moi, mon imaginaire, la force de l’inconscient)

Tout en observant trois principes de base qui peuvent aider à développer sa singularité, son écriture personnelle :

      L’inattendu

      Le concret

      L’efficace

Les séances se composent d’un va-et-vient entre la table d’écriture et l’espace où  bouger.

Il ne s’agira pas d’un « échauffement corporel », mais d’une manière de pratiquer et d’observer des dynamiques  des corps dans l’espace au service de l’écriture. Le corps en mouvement ouvre un champ poétique inattendu. On n’écrit pas uniquement avec sa tête, mais bien avec l’engagement de tout son corps, de tout son être : corps, cerveau, émotions.

A la table je proposerai des exercices littéraires variés et ludiques, sorte d’entraînement avant que chacun écrive un texte (ou plusieurs) de son choix.

Dans quel but ?
Celui de trouver du plaisir dans le fait d’écrire, en connaissance de nos possibilités et dans le partage de quelques outils techniques nécessaires au développement d’une écriture singulière, exigeante et imaginative.

*

Programme

Dans ces deux jours le travail sera intense, sollicitant le corps et la tête.  Je proposerai :

1- Des exercices dans l’espace, en mouvement, parfois tous ensemble, parfois en alternance : certains bougent et d’autres écrivent à partir de ce qu’ils observent.

2 – Des exercices littéraires variés et ludiques, tels que  :
Les listes (chères à Georges Perec)
Des récits à décliner  en plusieurs modes (dramatique, comique, interrogatif, ironique, étonné, etc)
Des portraits
Des descriptions à partir de l’observation attentive
Des textes  qui font parler des parties du corps
De courts monologues
Des dialogues, s’inspirant parfois des mouvements impliquant deux personnes

3- Un temps pendant le matin et l’après-midi de chaque jour sera consacré à l’écriture personnelle. Chaque participant écrira un texte sur un thème de son choix, qu’il partagera en lecture avec les autres. On commentera ensuite, en tenant compte des préceptes énoncés dans l’atelier (l’inattendu, le concret, l’efficace). On pourra le retravailler en vue de le rendre plus pertinent, singulier, intéressant. En un mot, l’améliorer si nécessaire.

Nous pourrons si l’on veut,  garder un petit temps  le dimanche en fin d’après-midi pour des questions, commentaires et retours à propos de l’atelier.

PALAIS

Un chœur : musiciennes et musiciens, actrices et acteurs, nous dessinons comme autant d’étoiles échouées sur le théâtre, au hasard et à la grâce des rencontres, une fragile et douce cosmologie.

Poèmes, chansons, paroles perdues…Palais d’un jour.

Tout ça ressemble un peu à une prière. Sans cesse interrompue, puis recousue. Plus ou moins…Quelquefois les enfants commandent le navire.

« …à la lueur de nos palais brûlants… »
Paroles d’Andromaque rappelant à Céphise le saccage de Troie… Et le feu nous en parvient encore, comme d’un foyer de notre mémoire commune.

En suivant les traces laissées par celles et ceux qui ont accepté la vocation d’écrire, à travers les siècles, à travers notre siècle, nous tenterons nous aussi de nous écrire, de nous écrire une histoire.

L’année dernière, j’avais choisi de mêler sur l’affiche les noms des poètes et ceux des interprètes. Les vivants et les morts.

(Rilke, Pessoa, Jon Fosse, Pierre Guyotat, Gertrud Kolmar, Constantin Cavafy, Louise Glück, Ilarie Voronca, Henri Michaux, Antonio Machado, Ahmad Shamlou,Tomas Tranströmer, Jean Racine, Jean-Sebastien Bach, Georges Enesco, Paco Ibanez, Kayhan Kalhor…)

(Avec : Sabianka Bencsik, Marc Berman, Stephen Butel,  Valentine Catzéflis,  Mahdokht Karampour, Matthieu Marie, Elà Nuroglu, Shahriar Sadrolashrafi, Thibault Saint-Louis, Mathilde Schaller, Stéphane Valensi, François Veilhan, Jonas Vitaud et la voix de Jany Gastaldi)

Matthieu Marie

LA TOUR DE LA DÉFENSE

Un des principaux aspects de l’écriture de Copi, et notamment de La tour de La Défense, c’est cette manière qu’elle a d’en faire trop, de dépasser toutes les bornes, de pousser dans leurs retranchements les acteurs et les limites de la machine théâtrale.

Dans la pièce, les évènements se succèdent, et tous sont plus fous les uns que les autres : un serpent remonte les canalisations, une mouette rentre par la baie vitrée, un hélicoptère s’écrase sur la tour d’en face… l’écriture semble toujours vouloir en rajouter une couche, elle déborde d’idées. Pourtant, on y lit quelque chose de mélancolique ; comme si elle s’acharnait en vain, tentait par tous les moyens de rendre sa force à une vie qui, depuis longtemps, a perdu toute sa consistance.

Les personnages, par leurs réactions, racontent ce rapport étrange aux évènements, traversés avec une intensité sincère, mais ne laissant aucune trace, comme oubliés aussitôt après avoir été vécus. Pendant la quasi-totalité de la pièce, aucun de Jean, Luc, Micheline, Daphnée ou Ahmed n’est véritablement marqué par ce qu’il vient de traverser ; tous semblent guidés par leurs seuls instincts, dans une naïveté qui n’est pas sans rappeler celle de l’enfance, comme un grand jeu auquel ils seraient en train de prendre part, et dans lequel ils passeraient indifféremment d’un état à un autre.

Côté public on s’amuse, mais à peine a-t-on le temps de rire qu’un autre événement survient, et puis un autre, puis encore un, et qu’on se retrouve alors, peu à peu, plongé dans cet état étrange, à mi-chemin entre l’ivresse et l’asphyxie, si caractéristique de l’univers de Copi.

Lewis Janier-Dubry

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BILLET DE BLOG 30 AVRIL 2024
Joël Cramesnil
CONSTANT REGARD, blog au Club de Mediapart

« La Tour de la Défense » de Copi, ou le Septième ciel avec la Compagnie du Sixième Mur

Le Sixième Mur est une jeune compagnie autoproduisant ses spectacles. Pour sa seconde création elle a choisi « La Tour de la Défense » de Copi, une pièce de 1981, dont elle nous offre une version inventive, précise et tonique. Bienvenue dans cette nuit fantasque de la Saint-Sylvestre, avec au menu : LSD, saucisson, boa et crash d’hélicoptère… Pièce jouée au Théâtre de l’Épée de Bois (Cartoucherie).
Si vous aimez le théâtre, la bonne humeur, les jeunes talents et le printemps : filez au Théâtre de l’Épée de Bois (Cartoucherie, Paris 12e) pour y découvrir « La Tour de la Défense » de Copi par la Compagnie du Sixième Mur. Il ne reste déjà plus que dix représentations jusqu’au 12 mai, du jeudi au dimanche, dont deux fois les samedis : ne vous privez surtout pas de ce petit bonheur !
Quelle place occupe Copi dans le répertoire théâtral français ?
Copi fait partie de ces artistes iconoclastes ayant contribué au renouveau théâtral français de la seconde moitié du XXe siècle, un peu à la manière d’une comète, ou plutôt d’une étoile filante.
Copi (1939-1997) est un dessinateur, acteur, dramaturge et romancier d’origine argentine. Il est élevé en Uruguay au sein d’une famille parfaitement francophone et par ailleurs anti-péroniste. Les activités politiques de son père obligent sa famille à s’exiler, d’abord à Haïti puis aux USA. A l’âge de vingt-quatre ans, Copi décide de venir vivre à Paris.
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