Archives pour la catégorie Rencontre 2014

Duc de Gothland

La Compagnie Bernard Sobel vous invite à une rencontre autour d’une œuvre écrite il y a près de deux siècles par un tout jeune homme, Christian Dietrich Grabbe, encore largement méconnu en France. Fou alcoolique, «minus psychomaniaque», «prétentieux grossier», pour les uns, «cannibale littéraire», «météore déréglé» pour d’autres, il fut admiré par Brecht et Jarry, captivé, traduira l’une de ses œuvres.

Dès cette première pièce, Théodore, duc de Gothland, un des plus grands poètes de son temps, Heine, parle de «génie» et le qualifie avec admiration de «bête sauvage et poétique». Dans le vacarme du vent et les cris des naufragés, une mer déchaînée lance sur les rivages d’Europe des peuples venus venger mépris, oppression et pillages longtemps subis.

Celui qui les conduit de massacres en incendies, Berdoa, le « nègre », demi mort ressuscité par la haine et le désir de vengeance, ne veut pas seulement détruire matériellement ce monde exécré, blanc et chrétien, qui l’a réduit en esclavage au prétexte de sa couleur de peau, lui déniant ainsi son humanité. C’est à une civilisation qu’il s’attaque, au socle même d’un ordre moral, social et politique qui se prétend supérieur aux autres.

Son combat prendra la forme d’un duel ; son adversaire : Théodore, duc de Gothland, héros national, époux et père exemplaire, fils respectueux et frère affectionné. Au terme du combat, il ne restera rien de cette construction qui faisait l’identité, l’humanité d’un homme.

Frère voyant de Rimbaud et de Freud, Grabbe, avec cette œuvre, nous permet de réfléchir, en dehors de toute «morale», sur ce qui fonde ce qu’on appelle la civilisation, si peu naturelle et si fragile, si contestable et si précieuse. M. R.-D.

La rencontre à laquelle nous vous convions, Le poème théâtral, la violence et le genre humain, permettra, nous l’espérons, d’aiguiser la curiosité et l’envie de connaître un peu mieux ce géant de la littérature allemande, bateau ivre prématurément fracassé.

Exposition «Humanité»

Je me rappelle,
toute petite, quand j’allais dans les champs de mon père
et que je voyais de grands arbres abattus par une tornade,
je me disais : au lieu qu’ils tombent et pourrissent,
si je pouvais les transformer en quelque chose de beau,
si j’avais ce pouvoir… Tout ce qui se perd me touche.
Que l’on soit homme ou femme, arbre, animal ou insecte,
c’est le même corps…
Je raconte la vie humaine, tout ce qui vit et meurt
pour naître à nouveau… je raconte la vie qui n’a pas de fin…

Eugénie Bitty

Brèves – Anthologie permanente de la nouvelle

Oui, il s’agit d’un hommage de l’association le Lire et Le Dire.
Non, il ne s’agit pas de célébrer une date au calendrier,
Sauf à rappeler que la revue Brèves, depuis 1975, édite des nouvelles.
Non, il ne s’agit pas d’un colloque qui tenterait de cerner « ce genre littéraire
immense qui tient dans le creux de la main »
Oui, il sera question d’un moment de partage, à la croisée des chemins, où
s’avancent les écrivains, les éditeurs, les imprimeurs, les diffuseurs, les libraires,
les lecteurs.
Oui, il sera question d’entendre dire pour faire lire et relire.

ON CONTINUE À PARLER ?

Comment inventer un avenir ensemble ?
Danseurs, philosophes, linguistes, architectes, plasticiens, conteurs, marionnettistes, sociologues, psychanalystes, photographes, bibliothécaires, rêveurs, journalistes, clowns, comédiens, éditeurs, poètes, anthropologues, historiens et chercheurs de tous poils, tous ceux qui sont embarqués avec sincérité dans ce bateau qu’on appelle «culture» et qui ne supportent pas qu’on le saborde sans réagir,c’est le moment. Sortons de nos coquilles, de nos idiomes, de nos chapelles, de nos corporatismes, nos egos, nos timidités, sortons-en pour une fois et rencontrons-nous pour parler, avec nos mots ou nos langages artistiques. Venez faire connaissance et construire un mouvement.

Cette journée sera une occasion de se retrouver pour débattre autour des différentes questions regroupées sous le vocable « culture » et que nous préférons nommer « outils du symbolique », leurs implications dans le fonctionnement de la société contemporaine et l’absence de prise en compte de ces questions par les « politiques ».
Nicolas Roméas

KABBALAT PANIM

Le 21 et 22 mars, Beit Esther en collaboration avec l’OPEJ, SOS racisme et l’UEJF propose deux journées de rencontres et de sensibilisation autour de la médiation interculturelle.

Lundi 21 mars

Afin de célébrer les 40 ans de Beit Ham, Beit Esther en collaboration avec l’OPEJ propose le 21 mars 2016 une journée KABBALAT PANIM. Lors de cet événement L’OPEJ et Beit Esther vont restituer la rencontre qui s’est tenue à Paris du 19 février au 25 février, entre les jeunes de Jérusalem et d’Abu Gosh et ceux des clubs de prévention de l’OPEJ .

Cette journée de rencontres sera suivie d’une représentation de deux pièces de théâtre regroupées proposée par des étudiants BTS banque du Lycée Montchapet de Dijon et des étudiants du département des Etudes Romanes et Latino-Américaines de l’Université Hébraïque de Jérusalem ainsi que la restitution et représentation du « Banquet ».

Mardi 22 Mars
Programme construit avec SOS Racisme et l’UEJF.
Cette journée est une restitution du voyage du 28 Février au 5 Mars des 40 participants militants au centre de médiation interculturelle d’Abu Gosh Jérusalem en formation pour intervenir dans les zones sensibles en banlieue parisienne avec la collaboration de l’Union Européenne.

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Elle croit qu’écrire ça jette des ponts sur la mer…

Pour découvrir un recueil de Marie Huot, on peut s’arrêter un instant sur le seuil du titre : printemps-poeteAbsenta, Récits librement inspirés de ma vie d’oiseau, Dort en lièvre. Portrait de ma grand-mère en demoiselle coiffée, Gît le coeur…Des artistes peintres, Diane de Bournazel, Bessompierre nous accompagnent parfois.

Et puis, nous devenons lecteurs silencieux dans la tourne soyeuse des pages.

Pour lire les poèmes de Marie Huot, on peut s’engager dans le bruit des mots, accepter de ressentir une légère secousse et ainsi déstabilisé, écouter page à page des voix perdues et retrouvées, glisser dans des territoires intimes, sous la pierre, dans le vent.

 

Mare Nostrum… Histoires et Chansons voyageuses

 printemps-poeteC’est à une évocation, une songerie auxquelles le spectateur est convié, au cours de ce spectacle musical en trois tableaux, parlé, chanté. 3 tableaux mettent en scène, en voix, une femme qui laisse remonter en elle traces, ombres et parfums du Mare Nostrum, échos et romances des exilés, et quelques figures de femmes.

Méditerranée à la longue histoire, mer qui rassemble, mer qui sépare… Des femmes chantent, transgressant l’ordre des hommes. Aujourd’hui, rendre les ombres au jour, couvrir par la grâce de leurs chants la frénésie de ceux qui veulent effacer toute trace d’altérité, altérité créatrice, procréatrice, nourrissante.

 

MÉDÉE VENGERESSE

Médée, figure de la vengeance et de la monstruosité, magicienne, mère infanticide, peut-elle encore parler de l’humain ? Aborder l’histoire de ce personnage mythique invite nécessairement à un questionnement sur la nature du héros tragique, sur sa capacité à susciter en nous l’effroi, mais aussi la compassion. Médée, entachée de ses crimes et de sa démesure, est aussi une femme exilée, trahie à son tour par Jason, réduite à la vengeance, seule issue de sa tragédie.

Véronique Gargiulo-Marry fait dialoguer les textes de Sénèque et d’Anouilh, la figure antique et la Médée moderne, le mythe et la tragédie intime. Comme dans la tragédie antique, le chœur interpelle le public et scande l’annonce de l’issue fatale, tandis que résonne sur la scène le drame de la passion, du renoncement et du pouvoir.

ESCRIME DE COMBAT ET ESCRIME DE SPECTACLE

Florence Leguy exerce l’Art de l’escrime depuis plus de trente ans . Athlète de haut niveau, comédienne puis maitre d’armes diplômée d’état ,elle a collaboré avec les plus grands maîtres tels que Raoul Billerey, Bob Heddle Roboth , Claude Carliez et Patrice Camboni . Tour à tour Comédienne ,directeur de combats et pédagogue ,elle a enseigné l’escrime de spectacle pendant quinze ans à la Sorbonne et réalisé une quinzaine de spectacles de rue, autour  » du duel et des rixes » avec sa troupe de la Cité internationale universitaire de Paris  » l’Illustre théâtre « .

 Elle enseigne depuis 2007 à l’Académie Internationale des arts et du spectacle et dirige de nombreux stages en France et à l’étranger .

Dernièrement elle a  chorégraphié, entre autre , les combats des  » Deux gentilshommes de Vérone », de « Othello », « Les fourberies de Scapin » et  « Don Juan » d’après Molière, « Antigone  » d’après Sophocle , » Les oiseaux  » d’après Aristophane et « Capitaine Fracasse  » d’après Th. Gauthier  ,mise en scène par Carlo Boso et interprétées par les compagnies des « Passeurs », du « Mystère Bouffe » ,d’ « Avanti » ; de  La Carabela », et  par  » l’Aidas de Versailles  » , « El Cid  » d’après Corneille  mise en scène par D. Zarazik  , »La folie d’Isabelle » mise en scène par Carlo Boso et interprétées par la compagnie « Alegria « , « Volpone » mise en scène par Guy Pion et interprétée par la compagnie de « La Carabela ».  Spectacles joués et représentés  au festival d’Avignon ,en France et à l’étranger .