Archives pour la catégorie se joue en Mars 2016

KABBALAT PANIM

Le 21 et 22 mars, Beit Esther en collaboration avec l’OPEJ, SOS racisme et l’UEJF propose deux journées de rencontres et de sensibilisation autour de la médiation interculturelle.

Lundi 21 mars

Afin de célébrer les 40 ans de Beit Ham, Beit Esther en collaboration avec l’OPEJ propose le 21 mars 2016 une journée KABBALAT PANIM. Lors de cet événement L’OPEJ et Beit Esther vont restituer la rencontre qui s’est tenue à Paris du 19 février au 25 février, entre les jeunes de Jérusalem et d’Abu Gosh et ceux des clubs de prévention de l’OPEJ .

Cette journée de rencontres sera suivie d’une représentation de deux pièces de théâtre regroupées proposée par des étudiants BTS banque du Lycée Montchapet de Dijon et des étudiants du département des Etudes Romanes et Latino-Américaines de l’Université Hébraïque de Jérusalem ainsi que la restitution et représentation du « Banquet ».

Mardi 22 Mars
Programme construit avec SOS Racisme et l’UEJF.
Cette journée est une restitution du voyage du 28 Février au 5 Mars des 40 participants militants au centre de médiation interculturelle d’Abu Gosh Jérusalem en formation pour intervenir dans les zones sensibles en banlieue parisienne avec la collaboration de l’Union Européenne.

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Elle croit qu’écrire ça jette des ponts sur la mer…

Pour découvrir un recueil de Marie Huot, on peut s’arrêter un instant sur le seuil du titre : printemps-poeteAbsenta, Récits librement inspirés de ma vie d’oiseau, Dort en lièvre. Portrait de ma grand-mère en demoiselle coiffée, Gît le coeur…Des artistes peintres, Diane de Bournazel, Bessompierre nous accompagnent parfois.

Et puis, nous devenons lecteurs silencieux dans la tourne soyeuse des pages.

Pour lire les poèmes de Marie Huot, on peut s’engager dans le bruit des mots, accepter de ressentir une légère secousse et ainsi déstabilisé, écouter page à page des voix perdues et retrouvées, glisser dans des territoires intimes, sous la pierre, dans le vent.

 

LES FUSILS DE LA MÈRE CARRAR

Espagne, 1937. Pendant que les diverses puissances fascistes aident militairement le soulèvement contre la République, d’autres gouvernements refusent d’intervenir.
Alors, des intellectuels du monde entier s’engagent pour défendre la démocratie sous le drapeau des Brigades Internationales.
D’autres luttent depuis l’extérieur, ainsi Bertolt Brecht, qui écrit et joue à Paris sa pièce: « Les Fusils de la Mère Carrar ».

Nous avons imaginé que ce texte était parvenu jusqu’au front espagnol. Là, un soir, sous les bombardements ennemis, les combattants de la Brigade franco-belge  « La Commune », jouent la pièce que leur camarade allemand en exil a écrit pour les soutenir.

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Mare Nostrum… Histoires et Chansons voyageuses

 printemps-poeteC’est à une évocation, une songerie auxquelles le spectateur est convié, au cours de ce spectacle musical en trois tableaux, parlé, chanté. 3 tableaux mettent en scène, en voix, une femme qui laisse remonter en elle traces, ombres et parfums du Mare Nostrum, échos et romances des exilés, et quelques figures de femmes.

Méditerranée à la longue histoire, mer qui rassemble, mer qui sépare… Des femmes chantent, transgressant l’ordre des hommes. Aujourd’hui, rendre les ombres au jour, couvrir par la grâce de leurs chants la frénésie de ceux qui veulent effacer toute trace d’altérité, altérité créatrice, procréatrice, nourrissante.

 

MÉDÉE VENGERESSE

Médée, figure de la vengeance et de la monstruosité, magicienne, mère infanticide, peut-elle encore parler de l’humain ? Aborder l’histoire de ce personnage mythique invite nécessairement à un questionnement sur la nature du héros tragique, sur sa capacité à susciter en nous l’effroi, mais aussi la compassion. Médée, entachée de ses crimes et de sa démesure, est aussi une femme exilée, trahie à son tour par Jason, réduite à la vengeance, seule issue de sa tragédie.

Véronique Gargiulo-Marry fait dialoguer les textes de Sénèque et d’Anouilh, la figure antique et la Médée moderne, le mythe et la tragédie intime. Comme dans la tragédie antique, le chœur interpelle le public et scande l’annonce de l’issue fatale, tandis que résonne sur la scène le drame de la passion, du renoncement et du pouvoir.

LA MEZZANINE

Vivement l’éclat doré des feuilles dans le bois de Vincennes.
Vivement l’odeur âcre des bogues des marronniers de la Cartoucherie.
Vivement le chuintement du vent sous les portes du
Théâtre de l’Epée de Bois.
Vivement la pluie sur le toit de la Mezzanine.
 
Vivement une tasse brûlante de thé aux épices ou de café.
Vivement nos rires et nos silences.
Vivement  nos cahiers et nos claviers.
Vivement nos pages feuilletées, relues et corrigées.
Vivement les fichiers informatisés, classés, envoyés.
 
Vive lentement le temps de l’atelier qui d’automne en printemps
Nous ramène tous les ans…

Mireille Diaz-Florian

LE PRINCE TRAVESTI

Le Prince Travesti ou L’Illustre Aventurier

LÉLIO
« Depuis que j’ai quitté les États de mon père, je n’ai fait nulle part un séjour si long qu’ici, à quoi donc aboutira-t-il ?
Mon père souhaite que je me marie, et me laisse le choix d’une épouse. Ne dois-je pas m’en tenir à cette Princesse? Elle est aimable, et si je lui plais, rien n’est plus flatteur pour moi que son inclination ; car elle ne me connaît pas. N’en cherchons donc point d’autre qu’elle ; déclarons-lui qui je suis, enlevons-la au Prince de Castille qui envoie la demander.
Elle ne m’est pas indifférente ; mais que je l’aimerais sans le souvenir inutile que je garde encore de cette belle personne que je sauvai des mains des voleurs.»
(Acte I, scène IV)

Afin d’explorer le monde, de connaître la nature humaine et éventuellement de trouver sa future épouse, le Prince de Léon se fait passer pour un aventurier. En toute discrétion, il se fait donc appeler Lélio et engager au service de la Princesse de Barcelone. Aimé de la Princesse, Lélio s’éprend de la modeste mais fougueuse Hortense.

Qu’en sera-t-il alors de la puissance de la Princesse ?

Arlequin, poursuivant Lisette, arrivera-t-il à ses fins ?
Frédéric, conseiller de la Princesse, courant des uns aux autres, éperdu d’ambition et acharné à avoir, qu’aura-t-il ?

Le Prince Travesti ou l’Illustre Aventurier est une comédie romanesque en trois actes et en prose de Marivaux, créée pour la première fois le 5 février 1724, par les Comédiens italiens à l’Hôtel de Bourgogne.

La pièce est annoncée comme une comédie. Pourtant la présence de princesse, de prince et d’ambassadeur est difficilement compatible avec le genre. Le premier compte-rendu de la pièce du Mercure, en 1824, la présente comme « une comédie héroïque ». Les contemporains de Marivaux parlent aussi de « di cappa e spada » (comédies napolitaines dans lesquelles sont représentés à la fois des princes et des gens de basse condition) ou de comédie du siècle d’or espagnol. Le genre de la tragi-comédie a également été évoqué dans la mesure où la pièce présente un mélange de tons et de dénouement heureux. Les relations amoureuses sont liées, comme chez Shakespeare, au jeu du politique : pour assurer la paix avec la Castille, la Princesse doit épouser le Roi de Castille. Mais elle est amoureuse de Lélio et en attendant de l’épouser, souhaite le nommer Secrétaire d’Etat à la place de Frédéric, son vieux conseiller.
Le Prince Travesti est d’autre part la pièce où Marivaux, journaliste et observateur de son temps, se fait le plus polémique : la pièce est censée se passer en Espagne, au XIIème siècle au moment de la guerre entre l’Aragon et la Castille. Mais c’est surtout la Régence qui est donnée à voir : période d’entre-deux où les valeurs de l’ancien régime battent de l’aile.