Archives pour la catégorie se joue en Janvier 2016

LA MEZZANINE

Vivement l’éclat doré des feuilles dans le bois de Vincennes.
Vivement l’odeur âcre des bogues des marronniers de la Cartoucherie.
Vivement le chuintement du vent sous les portes du
Théâtre de l’Epée de Bois.
Vivement la pluie sur le toit de la Mezzanine.
 
Vivement une tasse brûlante de thé aux épices ou de café.
Vivement nos rires et nos silences.
Vivement  nos cahiers et nos claviers.
Vivement nos pages feuilletées, relues et corrigées.
Vivement les fichiers informatisés, classés, envoyés.
 
Vive lentement le temps de l’atelier qui d’automne en printemps
Nous ramène tous les ans…

Mireille Diaz-Florian

PLATONOV

Une soirée, une bande d’amis réunis histoire de bavarder, de cancaner, de tromper l’ennui, de manger, de danser, de boire aussi bien sûr. La musique s’enraye. Le drame survient mais la fête continue. Une adaptation mouvementée aux accents balkaniques.
« Mes origines balkaniques guident ma sensibilité vers des personnages slaves, écorchés vifs qui ont une fureur de vivre, à tout prix, et tout le temps »

Nikson Pitaqaj

Spectacle tout public

VON JUNG OU LE DOUBLE D’EDGAR POE

Ce monologue s’inspire de la vie et de l’œuvre d’Edgar Allan Poe, et d’une de ses nouvelles, « Mystification ». En 1825, pour une dette d’honneur, Von Jung a été provoqué en duel. Plutôt que d’engager le fer, le jeune étudiant de l’université de Charlottesville (Virginie) emmène Hans Hermann, son adversaire, sur le terrain de la littérature. Ce combat spirituel vaut à Von Jung d’esquiver chaque passe d’arme. La faculté imaginative est, jusqu’à l’assaut final, mortelle.

A partir de 15 ans

DIALOGUES DES CARMÉLITES

« Cette simplicité de l’âme, nous consacrons notre vie à l’acquérir, ou à la retrouver si nous l’avons connue, car c’est un don de l’enfance qui le plus souvent ne survit pas à l’enfance… Une fois sorti de l’enfance, il faut très longtemps souffrir pour y rentrer, comme tout au bout de la nuit on retrouve une autre aurore. Suis-je redevenue enfant ?… »
Cette ultime question de la Prieure au moment de son agonie est aussi la dernière réponse de Blanche de la Force pour traverser sa peur et accéder à la Joie. La clé de la Joie profonde ne serait-elle pas d’accepter la peur qui est au rendez-vous de chacune de nos vies ? Ou plutôt nous laisser traverser par elle au lieu d’en avoir honte, de vouloir l’ignorer ou de la fuir ? Le vide absolu par lequel la perspective et l’acceptation d’une mort violente font passer chacune de ces femmes, se mue en joie pleine du don de soi dans l’accueil sans réserve de l’éternel présent.
Après les Frères Karamazov, les « Dialogues des Carmélites » – célébration de la tragédie de l’être – se présentent comme une continuité dans la trajectoire du Théâtre de l’Arc en Ciel, pour trouver avec nos contemporains, en ces temps troublés, des nourritures substantielles capables de fortifier l’homme intérieur.
D’où la présentation de ces Dialogues – non pas d’abord comme l’histoire de ces carmélites conduites à l’échafaud dont le sacrifice sonna la fin de la Terreur – mais traitée de manière plus universelle comme une fête inspirées des célébrations théâtrales grecques antiques.