Archives pour la catégorie spectacle en cours

OH LES BEAUX JOURS

Plus le temps passe plus on fait appel au passé pour retrouver l’hypothétique bonheur. Lorsque les instants présents nous semblent dérisoires ou même absurdes, il nous arrive de jeter un regard en arrière en quête d’un possible sens au présent. Mais, hélas, les beaux souvenirs sont toujours accompagnés des mauvais. La vie n’étant qu’une succession de jours et de nuits. Faut-il arriver au seuil de la mort, voulue ou subie, pour faire le bilan des nos beaux jours écoulés ? Voilà la question que le Poète nous poserait avant, pendant et après avoir vu sa pièce.

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ÊTRE VIVANT – Paroles des oiseaux de la terre

Au lever du jour, une cabane nomade est arrivée sur le plateau du théâtre et semble s’animer toute seule. Des poules entrent en scène. La clowne Fourmi est juste là pour les accompagner. Elles ont quelque chose d’essentiel à partager avec le public. Fourmi ne sait pas comment cela va se manifester, ni à quel moment. Dans cette attente, Fourmi trouve des espaces de parole pour raconter son histoire et partager avec les poules de surprenants moments de vie et de jeux. Ouvrant un espace sonore drôle, et intriguant, elle dialogue avec elles pour questionner notre monde, tout en questionnant le leur et le regard que nous leur portons. Chaque instant devient précieux. Nous sommes suspendus à ces petits êtres à la présence étonnante sur scène, qui nous touchent, nous surprennent, nous questionnent. Et on ne sait jamais vraiment comment ça va se passer… Fourmi fait le lien entre le monde humain et le monde animal, entre le plateau et le public. Par sa sensibilité, elle témoigne d’un lien d’affection, de leurs chemins respectifs qui se croisent et font écho au monde actuel. Une façon de porter un regard d’égalité, loin des préjugés. Il ne s’agit pas de « dressage », mais de collaboration. Tout est basé sur le plaisir que les poules peuvent éprouver au travers de la relation avec l’humain, et parle jeu. Nous nous adaptons à leurs rythmes et à leurs envies, à leur personnalité. C’est par un lien de confiance mutuelle, et de respect profond tout en privilégiant leur bien-être que nous arrivons à œuvrer ensemble. A partir d’un texte de François Cervantès, et faisant suite à une fructueuse collaboration avec Catherine Germain et Emmanuel Dariès, cette création laisse le « vivant » s’épanouir sur le plateau, avec toutes ses maladresses, ses imperfections, et ses « coups de théâtre », qui convoquent le rire, et l’étonnement de l’enfance.

LE PRINCE

Spectacle en italien, surtitré en français.
IL PRINCIPE 
 
Librement inspiré du chef d’œuvre homonyme et à d’autres écrits de NICOLAS MACHIAVEL Au milieu de la scène vide se dresse un trône. Sur ce trône, on découvre un vieux roi… Mais attendez : ce n’est pas un roi, c’est son bouffon, qui, profitant de l’absence de son maître, a promptement pris sa place. Entre ses élucubrations sur un complot obscur reliant Périclès, le pape Alexandre VI et Donald Trump, et les leçons sur l’art de gouverner qu’il a apprises par cœur à force d’écouter son maître, le peuple entier s’interroge : saura-t-il régner ? Deviendra-t-il un prince éclairé ou un tyran despotique ?

Un voyage théâtral qui relie passé, présent et futur, Il Principe interprète la pensée de Machiavel pour la mettre au service du spectateur contemporain, inversant ainsi le rapport au pouvoir. Sur scène, histoire, philosophie et satire s’entrelacent dans une narration oscillant entre solennité, ironie et absurdité, explorant les principes politiques universels et les contradictions de l’actualité.

EMMA PICARD

Le roman
Un faux pas dans la vie d’Emma Picard
 est le troisième roman d’une tétralogie consacrée à l’histoire de familles françaises en Algérie (C’était notre terre, Les Vieux Fous, Un faux pas dans la vie d’Emma Picard, Attaquer la terre et le soleil — pour ce dernier roman, Mathieu Belezi a reçu le prix Le Monde 2022 et le prix du Livre Inter 2023).
Dans les années 1860, pour échapper à la misère en France, Emma Picard, paysanne, veuve et mère de quatre fils, accepte de partir en Algérie cultiver vingt hectares de terre que lui octroie le gouvernement français.
Après quatre années de labeur infructueux, de deuils et de catastrophes naturelles, elle s’assied près de Léon, le plus jeune de ses fils, blessé, et fait le récit — lyrique et poignant — de son combat permanent pour la survie.
Le récit qu’Emma fait de sa vie et de ses épreuves est parsemé de questions par lesquelles elle tente vainement d’impliquer Léon dans un impossible dialogue et qui nous ramènent constamment à la situation douloureuse d’une mère qui veille son enfant souffrant.
Dans ce monologue, livré d’un trait comme en un expir, Emma Picard se raconte et dresse le portrait d’une femme de condition modeste au XIXème siècle.

Qui es-tu Emma Picard ?
Colon par nécessité, Emma Picard est avant tout une paysanne. Son récit témoigne d’un rapport viscéral — sensible et poétique — à la nature, mais aussi au travail de la terre, qu’elle mène avec une détermination sans faille jusqu’à l’entêtement tragique.
Dès le début du récit, puis sous la forme d’un leitmotiv lancinant, Emma Picard se désole de sa propre naïveté, estimant s’être fait berner par les fonctionnaires du gouvernement français. Les phases d’espoir et de découragement successives au fil des épreuves endurées la laissent aussi peu à peu en proie au doute et à la colère face à la religion.

La tragédie universelle des sans-voix
Le texte de Mathieu Belezi s’inscrit dans la grande tradition d’une littérature qui donne une voix à celles et ceux dont on ne parle jamais et qui n’ont jamais la parole. En ce sens, il apporte un éclairage singulier sur l’histoire de la colonisation de l’Algérie. Femme, veuve, pauvre, à la merci des puissants, tentant désespérément de survivre dans des circonstances hostiles, Emma Picard est une héroïne tragique, emblématique de tous les laissés-pour-compte, qui nous interpelle par la dimension universelle d’une tragédie personnelle livrée dans l’intimité d’un soliloque bouleversant.
A son arrivée en Algérie, Emma Picard est conduite sur ses terres par Mékika, un algérien qui choisit de rester avec elle et ses fils pour travailler à la ferme. Loin d’occulter le drame de la colonisation qui est omniprésent dans le récit, la relation qui se tisse entre Emma, ses fils et Mékika nous parle de solidarité dans la lutte pour la survie et de la fraternité des travailleurs de la terre.

Du roman à la scène
Tout en préservant les propriétés stylistiques du long monologue d’Emma Picard — que Mathieu Belezi décrit comme un lamento — nous nous sommes efforcés d’en restituer la bouleversante humanité.
Du fait de la situation d’Emma lorsqu’elle entreprend son récit (anéantie, assise sur une chaise), la mise en espace est nécessairement sobre. C’est donc essentiellement par les nuances et les subtilités de l’interprétation que l’on pourra amener le spectateur au plus près des émotions du personnage et que l’on fera entendre la beauté du texte.

Extraits de presse

L’HumanitéGérald Rossi
Marie Moriette est éblouissante dans ce seule en scène adapté du roman de Mathieu Belezi. Un beau et grand moment de théâtre. (lire la suite)

SNES-FSUFrédérique Moujart
Dans un décor épuré, au bord de la folie, Emma, admirablement incarnée par l’éblouissante et bouleversante Marie Moriette, nous dit avec force et lyrisme cette tragédie. Il faut aller voir ce spectacle en tous points fascinant et d’une grande intensité émotionnelle.

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Froggy’s delightNicolas Arnstam
Marie Moriette, magistrale, tient le public en haleine dès les premières minutes, elle délivre magnifiquement le texte d’une grande force de Mathieu Belezi. Un formidable spectacle dont on sort sonné, porté par une prestation de comédienne impressionnante.

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HotelloLouis Juzot
Marie Moriette s’appuie sur un jeu naturaliste mais qui reste sobre. Le dispositif est simple, lumière et musique sont distillées à bon escient. Le tableau est sensible et s’inscrit dans l’esthétique populaire et revendicatrice de la deuxième moitié du dix-neuvième siècle d’un Courbet ou d’un Zola.

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L’œil d’OlivierMarie-Céline Nivière
La mise en scène d’Emmanuel Hérault, d’une belle sobriété, est centrée sur cette femme terrassée qui veille sur son petit. Marie Moriette fait résonner avec une intensité poignante la belle supplique de cette femme au cœur brisé, au corps usé par le travail, à l’espérance vaincue.

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ACHAC Groupe de recherche sur l’histoire coloniale
La Compagnie Okeanos propose une adaptation poignante du roman de Mathieu Belezi. Au récit rare de cette ultime tentative pour échapper à la misère, s’entremêle celui de la colonisation française et de sa brutalité. Ce seul-en-scène bouleversant est à ne pas manquer.

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I/O LA GAZETTE DES FESTIVALSYsé Sorel
Porté par une interprétation intense de Marie Moriette, le spectacle, fait le choix judicieux de la sobriété. La langue, à la fois lyrique et profondément terrienne, vibre et prend toute la place pour donner à entendre le destin tragique de cette « vie minuscule » qui participe à la grande histoire.

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FILLE DE PANAMEMarina Glorian
Un récit poignant, porté avec force et subtilité par la magnifique comédienne Marie Moriette, intime, fébrile, lyrique, tragique… La très belle adaptation du roman pour la scène nous restitue la parole de cette paysanne qui a cru à une nouvelle vie. Ce spectacle résonne longtemps en nous.

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LICRAJean Louis Rossi
Jamais le sujet des petits colons partis pour exploiter une terre aride en Algérie n’avait été dévoilé de la sorte. La mise en scène minimaliste est servie par Marie Moriette, une comédienne qui nous amène au plus près de l’émotion de cette femme courageuse. Un spectacle d’une grande humanité.

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La ProvenceAngèle Luccioni
Dans un clair-obscur de circonstance, la comédienne Marie Moriette livre un monologue d’une rare intensité dramatique. Cette création d’une vive sensibilité prolonge l’effort de Mathieu Belezi pour faire revivre au public une vérité historique tragique, trop longtemps ignorée ou déformée.

EL REGRESSO – LE RETOUR

Performance poétique

D’après la poésie de Federico García Lorca, Antonio Machado, Miguel Hernández, León Felipe, Rafael Alberti et Luis Cernuda.

Une balade inspirée de l’esthétique lorquienne. Un parcours à travers la poésie espagnole, pour un retour dans les univers de ces poètes disparus pendant la guerre civile ou dans l’exil.

Les vers et la musique deviennent les outils d’un devoir de mémoire collective pour les générations futures.

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PROGRAMME

CANCIÓN TONTA – García Lorca
PARÁBOLAS – Antonio Machado
SÉ TODOS LOS CUENTOS – León Felipe
ROMANCE DE LA LUNA LUNA – García Lorca
PEREGRINO – Luis Cernuda
SON DE NEGROS EN CUBA – García Lorca
BAILE – García Lorca
LA CASADA INFIEL – García Lorca
EL SILBO DE LA LLAGA PERFECTA – Miguel Hernández
SI MIS MANOS PUDIERAN DESHOJAR  – García Lorca
EL AMOR DUERME EN EL PECHO DEL POETA – García Lorca
UN ESPAÑOL, HABLA DE SU TIERRA – Luis Cernuda
GENOVÉS 1970, PINTOR – Rafael Alberti
GUERRA – Miguel Hernández
EL PAYASO TIENE LA PALABRA – León Felipe

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À CONTRE-COURANT

Nous avons l’honneur d’être soutenus par l’équipe de l’Épée de Bois qui nous accueille dans son magnifique théâtre pour une semaine fin juin 2024.

Les vendredi 28 et samedi 29 juin nous y chanterons À contre-courant !

Entre guerres, crise climatique, attaques des droits sociaux… il nous semble plus que nécessaire, quoi qu’il arrive, de continuer de s’entraîner à naviguer À contre-courant. « Ils peuvent empêcher les fleurs de pousser, ils n’empêcheront jamais le printemps d’arriver. » Pablo Neruda

À contre-courant à L’Épée de Bois les 28 et 29 juin : deux occasions de voir notre spectacle dans un cadre exceptionnel !

ATTENTION : ce n’est pas un dîner-spectacle ! Une petite restauration sera prévue sur place.

Pour décider dans quelle salle nous jouerons (la grande salle en pierre ou celle plus petite en bois) nous avons besoin que vous réserviez tôt, c’est pourquoi nous avons mis en place un tarif évolutif :
– Si vous réservez avant le 31 mai, vous bénéficierez de tarifs promotionnels !
– Au-delà du 31 mai, les réservations se feront aux tarifs « habituels ».

RÉVÉLATIONS !

Nous avons l’honneur d’être soutenus par l’équipe de l’Épée de Bois qui nous accueille dans son magnifique théâtre pour une semaine fin juin 2024.

Les mercredi 26 et jeudi 27 juin, nous y jouerons notre spectacle Révélations ! la nouvelle création de la Compagnie Jolie Môme !

Toutes les vies sont incroyables, même les plus simples. Nous le savons tous, parce que la vie c’est magique !
Nous avions envie de nous interroger sur les raisons de nos engagements politiques. Sur ce qui a imprégné nos enfances. Comment les images du monde se sont infiltrées en nous, le rôle de la famille, des amis, des accidents de la vie. Nous avons tenté de découvrir ensemble comment pour chacun de nous, notre « conscience politique » s’est développée.

les comédiennes et les comédiens devant vous, ce sont des tranches de leurs propres aventures vécues… Bien sûr, tout cela artistiquement enjolivé et même quelques fois caricaturé. Juste pour le plaisir du théâtre !

LES SECRETS DU FLAMENCO – FESTIVAL 12×12

Le flamenco hypnotise. Il est le mystère artistique par excellence. On a du mal à le définir mais on sait clairement quand on le croise.
On peine à le faire rentrer dans les manuels d’histoire en lui donnant des limites temporelles et géographiques, car on a l’impression qu’il existe bien avant de naître officiellement.

Vu sous un certain angle, la musique baroque espagnole ou le répertoire renaissance pour Vihuela portent déjà en eux l’esprit du flamenco.
Le flamenco est une manière de faire de l’art, un état d’esprit bien plus large que le cadre de la musique espagnole. On peut peindre flamenco, sculpter flamenco, jouer Bach flamenco.

De la farruca à la columbiana, de Joaquin Turina à Isaac Albéniz, de la renaissance de Luis Milan au baroque de Gaspar Sanz, nous tenterons de faire vivre l’esprit de cet art profond !

Sébastien Llinares à la guitare arpentera les différentes origines et influences de cet art si charismatique qui transcende très largement la musique pour aller jusqu’à embrasser tout un art de vivre. Pour l’occasion Sébastien sera accompagné de l’immense danseuse de Flamenco Karine Gonzalez. Ensemble, ils nous feront vivre l’expérience d’un art majeur, complet, d’un art total, joué, exprimé et décrypté par deux maîtres.

LES FILLES DE LA MER

Couchée dans les herbes hautes par cette froide nuit de mars,
Je regardais la lune ronde et claire entourée d’étoiles
J’entendis un oiseau,
Son chant annonciateur était troublant,
Le vent se leva, puis au loin
Les cris déchirant de la mort
Je me suis mise à courir, de manière irrésistible
Comme attirée par une force invisible
Elle était là, toute vêtue de blanc
Sa robe tachée de son sang
Un ogre lui serrait la gorge
Ses serres se resserraient sur son cou éclairé par la lune
La colombe n’avait plus de voix
J’ai mis la main au sol par instinct
J’ai saisi ce qui était à ma portée
Je me suis avancée vers l’homme qui était de dos
Je l’ai frappé à la tête pour qu’il lâche sa proie
Il s’est écroulé sur le côté
Je me suis penchée sur la femme vêtue de blanc
Elle ne respirait plus
L’oiseau vint se poser à ses côtés
C’est là que je me suis aperçue que j’étais trois

DÉDALE – SCULPTURE DYNAMISÉE

Echappée de l’absurde réalité du totalitarisme, la troupe de theatre AKHE s’applique à faire un pas vers la tragédie de l’antiquité.

Leur première performance allotchtone « DEDALE » se consacre à détailler le célèbre mythe de cet homme qui, par l’ingénierie, a su mener ses rêves jusqu’à la voie de la réalisation. Se libérer, la fuite de l’assujetissement, le prix de la liberté ; sous ces angles, l’histoire antédiluvienne et la réité fragile se réfractent dans le prisme d’une AKHE-scenographie mecanisée.

La sculpture dynamisée DEDALE est une narration visuelle détaillée que chapitrent les mouvements géométriques du « nouveau cirque », de la clownade extravagante, de l’espace-temps mis à nu. C’est la subjective reconstruction d’un mythe, c’est la représentation publique de l’invisible, c’est le théatre d’ingénieurs AKHE en action.

A ne pas manquer.