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LE RÊVE D’UN HOMME RIDICULE

C’est l’histoire d’un homme fatigué, indifférent au monde, se définissant comme ridicule qui décide de se suicider. En se dirigeant vers son appartement, une petite fille lui demande de secourir sa mère. L’homme la repousse violemment et rentre chez lui. Au moment de se suicider, il est rongé par la culpabilité de ne pas avoir aidé cet enfant et s’endort.

Dans son rêve, il est transporté sur une terre où les hommes vivent en harmonie avec la nature. Mais sa seule présence introduit le mensonge, la vanité, la jalousie… Alors les hommes s’entretuent et le chaos apparaît. À son réveil, il prend conscience de son rêve, et veut prêcher la vérité. Il a bel et bien vu que l’homme pouvait vivre en harmonie et que chaque homme possède « ce possible » en lui.

LES BACCHANTES

Les Bacchantes, sont, semble-t-il, la dernière pièce d’Euripide. C’est une grande pièce sur le théâtre, la nature de l’illusion théâtrale et ses effets. Son dieu, Dionysos, LE dieu du théâtre, le maître des illusions et des prodiges, en est même le protagoniste principal. La question principale des Bacchantes, devenue centrale aujourd’hui dans les discours politiques partout dans le monde, est celle de l’identité, identité de nature, d’âge, de sexe, de position sociale, d’origine. Dionysos, lui, est le dieu de la différence, de la métamorphose, de la confusion (sociale, sexuelle, culturelle), du sauvage. En face, le monde de la cité, de la raison, du contrat, de l’identité, des espaces, des territoires bien définis une fois pour toutes. Dionysos est l’Autre, celui qui brouille les frontières entre le divin et l’humain, l’humain et le bestial, l’ici et l’ailleurs et ainsi relie ce qui était séparé. Il construit un rapport entre des mondes qui sans lui resteraient étrangers l’un à l’autre.

Extraits de presse

Des Bacchantes efficaces et régénérées, spectacle d’édification d’un théâtre politique, philosophique et charnel, à travers des acteurs bien campés, graves et moqueurs.
Véronique Hotte/ Hotello

Bernard Sobel présente au théâtre de l’Epée de Bois une version dépouillée et limpide des « Bacchantes » d’Euripide, miroir aveuglant de la tragédie humaine, d’un monde sans cesse menacé par la barbarie.
Philippe Chevilley / Les Echos

Le spectacle passionnant que signe Bernard Sobel ne s’enferme pas dans l’étroitesse de jugements livrés à l’emporte-pièce mais révèle, des Bacchantes, toutes les ambiguïtés. Cet artisan du théâtre, qui préfère le respect scrupuleux du poète à l’esbroufe de la mise en scène, livre une représentation haletante, qui fait sens, à chaque seconde, pour un public en alerte. Santé !
Joëlle Gayot / Télérama sortir

Plus de soixante ans de théâtre au compteur pour déchiffrer le monde. Comme le vieil Euripide, Sobel se pose des questions et aide au questionnement. Encore une fois, Dionysos, venu de loin, arpente la scène.
Le théâtre tel que le conçoit depuis longtemps Bernard Sobel se résume bien dans ce regard porté vers l’autre. Ni inquisiteur, ni donneur de leçon, ni malin. Franc et fraternel.
Jean-Pierre Thibaudat / Médiapart

Dans un élégant décor, tout de pierres et de pavés conçu, la direction des comédiens est savamment maîtrisée. De Matthieu Marie, en Penthée inflexible et en Agavé traumatisée, à Vincent Minne, en Dionysos ambivalent, en passant par la troupe de quatre bacchantes composée de Salomé Diénis Meulien, Manon Chircen, Asja Nadjar et Alexiane Torrès, tous concourent par la précision de leur jeu et l’incongruité sensée de leurs costumes à rendre la pièce d’une attractive limpidité.
Vincent Bouquet / sceneweb.fr

Bernard Sobel recourt à cette pièce paradoxale d’Euripide pour dire la complexité de notre monde. Une mise en scène sans artifice qui invite à s’interroger sur la dualité de l’être humain, tendu entre raison et barbarie.
Isabelle Stibbe / La Terrasse

Le spectacle passionnant que signe Bernard Sobel ne s’enferme pas dans l’étroitesse de jugements livrés à l’emporte-pièce mais révèle des Bacchantes toutes les ambiguïtés.(…) Une raison de plus pour s’y précipiter.
Joëlle Gayot, Télérama, 6 février 2019

 Bernard Sobel n’enferme pas Les Bacchantes dans la tragédie avec un grand T (…) parce que ce qu’il regarde c’est notre siècle, et combien résonne aujourd’hui la prémonition d’Euripide qui assistait lui à l’effondrement de la Grèce. Et dépouillant avec raison cette tragédie de son aura tragique qui souvent la sclérose il lui donne une actualité des plus brûlantes.
Denis Sanglard, Un fauteuil pour l’orchestre, 11 février 2019

LA PROMESSE

Au-delà d’être une histoire d’amour c’est l’histoire de l’Amour.

Dans un songe, Catherine voit le visage de celui auquel elle est destinée, c’est le comte de Strahl. Lui fait le même songe, sans avoir pu voir son visage. Il sait seulement qu’il épousera une fille d’empereur. C’est en venant faire réparer son armure chez le père de Catherine que Strahl et Catherine se rencontrent. Elle le reconnaît, lui ne la reconnaît pas….

La Promesse, c’est celle que fait Catherine au comte de Strahl quand il lui demande de ne plus le suivre. Elle promet… et s’en remet à l’Amour en toute confiance.

Avec l’Amour Catherine crée le scandale.

Elle fuse sans foi ni loi dans un monde auquel elle est étrangère et dont elle va, avec la grâce d’une marionnette, bouleverser l’ordre des choses.
Le monde, c’est eux, c’est tous les autres personnages de la pièce mis en présence d’un nouveau partenaire redoutable.
Leur nouveau partenaire qu’ils ne reconnaissent pas c’est Catherine, c’est l’Amour qu’ils n’ont pas vu venir et avec lequel ils vont devoir maintenant jouer.

En pénétrant sur scène Catherine ouvre la brèche dans laquelle s’engouffre la vie et s’impose le théâtre.

PLOUTOS, L’Argent Dieu

Ploutos, dans la mythologie grecque, désignait le dieu de la richesse et de l’abondance.
Zeus, pour éviter que Ploutos devienne le bienfaiteur des hommes et menace ainsi son pouvoir, a décidé de le rendre aveugle. Les biens distribués par Ploutos vont, en conséquence, essentiellement vers les nantis. Sur le bon conseil de l’oracle d’Apollon un honnête citoyen d’Athènes, Chrémyle, et son esclave Carion proposent à Ploutos de l’aider à recouvrer la vue s’il promet de venir en aide aux nécessiteux…
Ce texte décapant interroge, cinq siècles avant Jésus-Christ, la notion de «revenu universel» et de justice sociale. Avec son insolente légèreté, Aristophane questionne la nature humaine, son rapport à l’argent et au pouvoir.
Des questions intemporelles, qui nous interpellent encore aujourd’hui.

 

L’ILLUSION COMIQUE

Pour tenter de mieux vivre, l’homme a observé le monde. Il a souhaité le transformer à la mesure de son idéal. Riche de ses illusions, il a voulu faire coïncider la réalité et sa propre pensée. La pièce de Corneille nous ramène à notre adolescence, au moment où l’on refuse l’ancienne autorité du père. On quitte alors sa famille, son village, son pays et, guidé par la déesse intuition, on part à la recherche d’un monde neuf. Même si on ne concrétise pas son rêve, on l’aura cherché. Clindor, le jeune homme révolté de la pièce, est vie et espoir. Car sans la force de l’illusion, l’homme serait un mort-vivant condamné à vivre sous la férule de l’autorité établie.

LA FOLLE ENCHÈRE

330 ans après sa création, La Subversive redonne vie à cette comédie de travestissement écrite par la première autrice libertine jouée à la Comédie-Française. Des mélodies baroco-rocks rythment cette supercherie corrosive, qui fait voler en éclats les genres, les âges et les classes…

Des airs de Bach, Alain Bashung, Mylène Farmer, Arthur H, Brigitte Fontaine, Serge Gainsbourg, Jacques Higelin et Eddy de Pretto accompagnent cette farce déjantée !

LE CRÉPUSCULE

« L’intimité avec lui, ce n’est pas de parler de lui, mais de la France, ou de la mort » André Malraux

Le Crépuscule est un pont entre les époques, il est autant le chant du cygne que le chant d’espoir d’un renouveau politique, humain. La pièce, tant hommage funèbre que morceau d’Histoire, offre au public de comprendre plus avant le monde dans lequel nous sommes et suggère des pistes de réflexion sur nos sociétés modernes, en mettant en scène un de Gaulle à l’élan visionnaire, tant sur l’Europe que sur la place de la France dans le monde contemporain, un personnage crépusculaire annonçant le rapide déclin d’une civilisation. Le texte de Malraux, à la fois testamentaire et d’une brûlante actualité, demeure en tous points bouleversant et d’une intelligence rare; il défile lentement, sans accroc, magnifique opportunité d’appréhender le XXe siècle. Son adaptation à la scène fut une succession de profonds questionnements, le premier ayant bien entendu trait à la réception du public.Le jeu exceptionnel des comédiens permet une véritable incarnation : très vite, ils sont sur le plateau de Gaulle et Malraux, dans une œuvre difficile et ambitieuse offrant de saisir ce que fut le gaullisme. Le spectacle aspire à rendre son désir d’élévation des consciences à l’auteur des Voix du silence. Une sublime joute verbale se déploie dans un texte dramatique intense, digne des grands classiques. Avec humour et panache, lyrisme et solennité, la plume de Malraux met en lumière les traits les plus profonds d’un visage que l’on croyait connaître dans un dialogue socratique.

Revue de presse – Festival OFF d’Avignon 2019

TÉLÉRAMATT – « Une grande puissance verbale. Servie par deux acteurs à la hauteur, qui cette fois se retrouvent dans le Off, après avoir été si souvent complices des créations d’Olivier Py, dans le IN… Intelligent et crépusculaire. »

LE MASQUE ET LA PLUME – Coup de cœur d’Armelle Héliot dans l’émission du 21 juillet 2019

FRANCE INTER – « Une rencontre au sommet entre deux des plus grands comédiens de théâtre français. »

L’HUMANITÉ – « Une séquence d’histoire contemporaine…avec deux excellents comédiens… »

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ALLERS – RETOURS

Aborder l’œuvre d’Ödön von Horvath, en l’occurrence la pièce Allers-Retours, en souhaitant la faire dialoguer avec aujourd’hui, c’est à la fois poursuivre ce désir viscéral de raconter des histoires tout en portant un regard sur les problèmes de son temps. Une manière d’approcher l’autre, les autres, les publics en mettant en mouvement nos imaginaires respectifs.

En empruntant la forme de la comédie populaire, Horváth, célébré comme l’un des plus grands dramaturges du vingtième siècle, raconte une fable étonnante aux ressorts kafkaïens qui résonne étrangement avec notre actualité.

Un vieux pont en bois jeté entre deux pays…
Un commerçant en faillite  raccompagné à la frontière.
C’est Ferdinand Havlicek.
On l’expulse, il est devenu un poids économique pour le pays.
On l’invite à retourner dans son pays natal où il n’a jamais vécu.

Là-bas, les lois ont changé et dictent l’obligation de se déclarer dans un délai de cinq ans au consulat compétent, au risque de perdre sa nationalité automatiquement…

« Pas de chance… »

Voilà notre Havlicek, apatride, qui rencontre sur ce petit bout de bois, une foule de personnages hauts en couleurs… des chefs d’État, des contrebandiers, un homme qui pêche à la ligne, Madame Hanusch ruinée elle aussi…
Une mécanique infernale…

Une farce délirante écrite en 1933, où Horvath se joue des frontières et des interdits et dénonce avec une intarissable humanité l’absurdité de l’Homme.
Une partition théâtrale, musicale et chorégraphique pour 8 comédiens et 16 personnages.

LA PRESSE EN PARLE…

UTOPIA 89 / Nous sommes le peuple

Tout commence par un récit aux résonnances mythiques. Un aède raconte l’histoire d’un petit pays disparu qui, dans un dernier sursaut, a tenté de concrétiser une utopie. C’est alors que surgit une autre voix, féminine, qui invite le peuple à rêver d’un autre monde possible… Puis soudainement tout s’interrompt. Comment continuer la répétition sans Heiner Müller, le célèbre dramaturge est-allemand qui devait faire la mise en scène et jouer son propre rôle dans la pièce ?

Une répétition durant laquelle deux comédiens, un homme et une femme, sont aux prises avec les discours tenus le 4 novembre 1989 à Alexanderplatz en plein Berlin est, et se demandent quoi faire théâtralement de ce matériau historique. Que voulaient donc ces orateurs ? Et la population ? Le pouvoir ? Comment dire les textes de Christa Wolf, Marianne Birthler…et leur donner une résonnance aujourd’hui ? Comment faire entendre cette matière de l’utopie alors qu’on se situe trente ans après la chute du Mur ?

Et s’ils jouaient les personnages ? Au café Espresso, sur Alexanderplatz, en marge de la manifestation, en attendant de prendre la parole ou en descendant de la tribune, les personnages historiques du 4 novembre 89 se croisent. Schabowski, membre du Politbüro, sort sous les huées, tendu ; Gisy, avocat proche du pouvoir, jubile de sa prestation ; Christa Wolf, déstabilisée, vacille… Leur monde s’effondre et tous pressentent que leur destin est sur le point de basculer…

Mais pourquoi Heiner Müller n’arrive-t-il toujours pas ?

En médaillons, des scènes remontant à l’été 89. Kirstin annonce à son frère Jürgen son intention de quitter la RDA. Dans sa fuite, elle croise Nicolas, un journaliste français aux questions pour le moins inquiétantes… Parvenue en RFA, le doute l’assaille.

Quelques fantômes tentent de prendre part à la manifestation et de s’immiscer dans les interstices du jeu théâtral… Ainsi de Rosa Luxemburg, comme un éternel refoulé, ou de l’Ange de l’Histoire, dont le visage, tourné vers le passé, contemple avec stupeur « une catastrophe sans modulation ni trêve » (Walter Benjamin, « Sur le concept d’histoire », IX, Écrits français).

ARTEMISIA PROJECT

Avec la même conviction que son homonyme Baroque, Artemisia, femme artiste, présentatrice radio, mère seule avec deux enfants, fait entendre sa voix dans le capharnaüm du monde actuel.

Elle englobe les enjeux d’ARTEMISIA PROJECT et, avec humour et poésie, nous plonge dans sa création, sa vie et ses rencontres.

Aux croisements des chemins, d’autres personnages modèlent leur destin et écrivent leur traversée. Parmi eux, entre fiction et réalité : Agathe, réfugiée Syrienne, résiste et se reconstruit; Henriette, jeune femme enfermée dans un univers muet, transforme les bruits du monde en silence dansé.

ARTEMISIA PROJECT est une écriture plateau dans l’actualité du 21ème siècle mêlant théâtre et danse.