Archives pour la catégorie Archive

LE LOUP ET MOI

« Toute ma vie je me souviendrai d’elle… d’elle que j’ai mangée. » Un vieux loup plonge dans ses souvenirs pour nous raconter l’histoire de sa rencontre avec une jeune fille qui portait … un petit chaperon rouge.

Sur des musiques de Liszt, Tchaïkovski, Chostakovitch et Prokofiev jouées en direct à l’orgue de barbarie, un spectacle de théâtre gestuel qui allie humour et poésie.

Tout public dès 3 ans. Spectacle accessible aux sourds et malentendants.

« De cette pantomime émane une agréable sensation de nostalgie, celle de l’ancien temps et des amours passées » Télérama

« Un vrai coup de cœur ! Cette adaptation du Petit Chaperon Rouge est un régal ! » Lamuse

« Une belle réussite. » Dernières Nouvelles d’Alsace

« De nombreuses trouvailles dans ce joli spectacle pour enfants. »
Les Trois Coups

« Drôle et tendre, cette création est une réussite qui enchante autant les plus jeunes que les adultes. » La Marseillaise

APOLLON ET HYACINTHE

« Apollon et Hyacinthe » est le tout premier opéra de Wolfgang Amadeus Mozart, composé à l’âge de 11 ans, avant « Bastien et Bastienne ». L’ouvrage annonce la beauté de ses futures grandes œuvres.

La compagnie « L’Opéra, pourquoi pas! » s’appuie sur une équipe de six jeunes chanteurs à l’aube d’une carrière prometteuse issus des grands conservatoires européens, accompagnés par un orchestre de chambre de dix musiciens, dirigé par Olivier Cangelosi.

La mise en scène met l’accent sur les sujets intemporels du livret, des thèmes toujours actuels tels que l’éveil amoureux, la jalousie et les interdits de la société. Les récitatifs chantés ont été transformés en dialogues parlés, et traduits en français, afin de permettre à tous les publics de suivre l’histoire sans passer par des sous-titres.

La présence d’un ensemble orchestral dans l’orchestration voulue par le compositeur, avec un sextuor à cordes, deux cors et deux hautbois, le choix d’une mise en scène classique avec des costumes et des décors qui vous transporteront dans un collège de garçons à l’époque victorienne en Angleterre, tous ces éléments réunis dans une mise en scène audacieuse et originale font de cet « Apollon et Hyacinthe » un spectacle destiné à un très large public. Nous vous proposons une soirée à l’opéra avec tout ce que le genre réclame en exigence artistique et technique pour que l’oeuvre touche le public coutumier ou novice.

LES ÉGARÉS DU CHACO

En pleine guerre du Chaco entre la Bolivie et le Paraguay (1932-1935), une poignée de soldats boliviens se perd dans une nature hostile et aride, à la recherche d’une hypothétique lagune. Pour tenir malgré la soif, la fatigue et les terreurs, chacun a ses recours : l’illusion, Dieu, les superstitions. Pour l’un d’eux, ce sera l’acte de création, un geste imprévisible, considérable, qui transcendera à lui seul la peur de la mort et sera son unique salut.
La force de cette écriture, c’est que l’auteur donne à voir la réalité de ces hommes errant dans la jungle aux prises avec la faim, la soif, la peur, l’épuisement, les fièvres, petite communauté d’hommes où la hiérarchie sociale, militaire, les ambitions, le pouvoir, les trahisons, la solidarité, le cynisme, l’espoir, le désespoir, le rire et les pulsions de violence, redéfinissent à chaque pas, à chaque souffle, les lignes de force et de fuite.
Dans le même temps, Adolfo Costa du Rels nous ouvre un monde fantastique, peuplé d’ombres mouvantes, de lueurs dans les fourrés, habité de présences diaboliques ou féeriques, un univers qui nourrit la peur et l’angoisse des hommes comme leur capacité de rêve, leur imaginaire, leur puissance de survie.

Spectacle en espagnol, surtitré en français

LE PRINCE TRAVESTI

Le Prince Travesti ou L’Illustre Aventurier

LÉLIO
« Depuis que j’ai quitté les États de mon père, je n’ai fait nulle part un séjour si long qu’ici, à quoi donc aboutira-t-il ?
Mon père souhaite que je me marie, et me laisse le choix d’une épouse. Ne dois-je pas m’en tenir à cette Princesse? Elle est aimable, et si je lui plais, rien n’est plus flatteur pour moi que son inclination ; car elle ne me connaît pas. N’en cherchons donc point d’autre qu’elle ; déclarons-lui qui je suis, enlevons-la au Prince de Castille qui envoie la demander.
Elle ne m’est pas indifférente ; mais que je l’aimerais sans le souvenir inutile que je garde encore de cette belle personne que je sauvai des mains des voleurs.»
(Acte I, scène IV)

Afin d’explorer le monde, de connaître la nature humaine et éventuellement de trouver sa future épouse, le Prince de Léon se fait passer pour un aventurier. En toute discrétion, il se fait donc appeler Lélio et engager au service de la Princesse de Barcelone. Aimé de la Princesse, Lélio s’éprend de la modeste mais fougueuse Hortense.

Qu’en sera-t-il alors de la puissance de la Princesse ?

Arlequin, poursuivant Lisette, arrivera-t-il à ses fins ?
Frédéric, conseiller de la Princesse, courant des uns aux autres, éperdu d’ambition et acharné à avoir, qu’aura-t-il ?

Le Prince Travesti ou l’Illustre Aventurier est une comédie romanesque en trois actes et en prose de Marivaux, créée pour la première fois le 5 février 1724, par les Comédiens italiens à l’Hôtel de Bourgogne.

La pièce est annoncée comme une comédie. Pourtant la présence de princesse, de prince et d’ambassadeur est difficilement compatible avec le genre. Le premier compte-rendu de la pièce du Mercure, en 1824, la présente comme « une comédie héroïque ». Les contemporains de Marivaux parlent aussi de « di cappa e spada » (comédies napolitaines dans lesquelles sont représentés à la fois des princes et des gens de basse condition) ou de comédie du siècle d’or espagnol. Le genre de la tragi-comédie a également été évoqué dans la mesure où la pièce présente un mélange de tons et de dénouement heureux. Les relations amoureuses sont liées, comme chez Shakespeare, au jeu du politique : pour assurer la paix avec la Castille, la Princesse doit épouser le Roi de Castille. Mais elle est amoureuse de Lélio et en attendant de l’épouser, souhaite le nommer Secrétaire d’Etat à la place de Frédéric, son vieux conseiller.
Le Prince Travesti est d’autre part la pièce où Marivaux, journaliste et observateur de son temps, se fait le plus polémique : la pièce est censée se passer en Espagne, au XIIème siècle au moment de la guerre entre l’Aragon et la Castille. Mais c’est surtout la Régence qui est donnée à voir : période d’entre-deux où les valeurs de l’ancien régime battent de l’aile.

UBU ROI

NOTRE UBU

En chacun d’entre nous sommeille un Ubu, notre Ubu. Il est là, tapi au plus profond de nous-mêmes. Nous, comédiens, apprenons par cœur les mots que le Poète nous a légués ; nous les répétons sur le plateau et, chaque fois que nous les prononçons, avec la plus grande intensité possible, un sens nouveau jaillit et vient alors annuler tout ce que nous croyions savoir du texte.

Le texte opère comme un révélateur des milliers de personnages que nous pourrions être dans la vie quotidienne.
Il nous permet de devenir celui ou celle que, peut-être, nous ne serons jamais, mais qui pourtant demeure au plus profond de nous. Il nous arrive de prétendre, après quelques mois d’étude, avoir compris le message de l’auteur. Des chercheurs l’étudient pendant de longues années et écrivent même des thèses sur lui. Mais le comédien a la certitude qu’à chaque fois qu’il est sur scène, toutes ses convictions se dérobent en même temps qu’il exhale le mot.

Nous pensons parfois que nos Maîtres, qui ont déjà monté la pièce, ont fait la bonne interprétation du fameux : « De par ma chandelle verte ! » Alors, humblement, nous tâchons de suivre leurs pas. Mais hélas, la phrase nous reste aussi inconnue qu’un soupir qui viendrait subitement casser le rythme de la respiration.
Alors le comédien continue à se préparer, en silence, et avant de monter sur le plateau, il dit aux Dieux du théâtre : «Que votre volonté soit faite», en sachant que ces Dieux séjournent dans l’Olympe de notre Enfance, où se trouve la réelle interprétation du texte, qui ne sera «authentique» que durant le temps où le comédien prononcera le mot.
Le comédien-enfant, aidé du texte du Poète, deviendra alors le Roi de l’immense et merveilleux royaume de son propre imaginaire.

btn_en_savoir_plus