La Compagnie Lyricando propose deux œuvres « phare » de l’opéra italien du XIXᵉ siècle. Toutes deux dressent un portrait de femme que la maladie emporte et dont la condition sociale détruit toute possibilité d’accéder au bonheur et à l’amour.
Des générations d’auditeurs se sont reconnues et se reconnaissent encore dans ces deux figures qui disent les espoirs et les vicissitudes de la vie avec ce que l’art lyrique sait transmettre de plus sublime et de plus bouleversant.
Nous nous proposons de mettre en regard les deux titres afin de confronter deux visions différentes d’une même thématique. La Traviata prise comme illustration parfaite de l’opéra romantique italien et La Bohème comme témoin d’une mutation dans notre vision de l’aventure humaine qui nous projette dans la modernité.
Chaque œuvre sera présentée accompagnée au piano dans une version réduite d’une heure vingt environ.
La Traviata, Giuseppe Verdi, 1853, d’après La Dame aux camélias d’Alexandre Dumas fils :
La vie tumultueuse et tragique d’une courtisane dans le Paris du milieu du XIXᵉ siècle. Violetta sacrifie son amour et sa vie pour sauver l’honneur d’Alfredo, le seul homme qu’elle a aimé passionnément.
La Bohème, Giacomo Puccini, 1896, d’après les Scènes de la vie de Bohème de Henry Murger :
Un groupe de jeunes artistes dans le Paris du milieu du XIXᵉ siècle. Mimi rencontre Rodolphe et c’est du difficile art d’aimer que va traiter l’opéra. Un art désormais soumis à une série de questionnements qui condamnent le tragique romantique au fait divers.
Artificiers, musiciens, machinistes, maîtres de ballets, poètes et dramaturges, firent converger leur effort commun dans la préparation des fêtes royales !
Certes tous étaient au service de ce passionné de gloire qu’était Louis XIV mais ils ont sut s’emparer du moindre interstice de liberté pour exprimer la magnificence de leur art !
C’est à leur hommage qu’est dédié ce spectacle musical. Au roi le pouvoir, à ses « amuseurs », la gloire !
Ce spectacle musical met en valeur la collaboration de Molière et Marc-Antoine Charpentier lors des fêtes royales données en l’honneur du roi. Un programme joyeux et festif qui fait appel à 7 musiciens : chanteurs(ses), mezzo soprano – soprano – baryton – flûte à bec – violon – violon alto – clavecin et comédie.
Une création mêlant musique baroque et théâtre, inspirée par les comédies-ballets telles qu’inventées par Molière, Lully et Beauchamps au château de Vaux-le-Vicomte et que Marc-Antoine Charpentier va prolonger.
POURQUOI ERRANCE ?
Nous sommes d’une génération dont la foi en l’avenir nous a été confisquée par une prise de conscience du danger que représente le modèle de notre société occidentale. Nous vivons un monde errant entre une volonté farouche de ne rien changer et une nécessité de changement radicaux. Nous sommes une génération confrontée à trouver des repères dans une société où l’illusion virtuelle se confond avec une réalité qui a peur du lendemain. Nous sommes une génération mariée de force à l’errance. Thème à la fois terrifiant et fondamental, l’errance s’inscrit au cœur d’une actualité dans laquelle la sensation de perte de repère n’a jamais été aussi prégnante. Qui suis-je ? Qu’est-ce que je fais là ? Quel est ma place dans ce monde en mouvement ? Quel est mon regard ? Errance est une tragi-comédie multidisciplinaire, impliquant de la danse, de la musique, du chant, et de la vidéoprotection.
Nous avons travaillé selon deux axes :
• L’axe de réalité : la vie d’un groupe, avec chacun ses errances, ses craintes, et ses espoirs, vivant dans une société traumatisée par une catastrophe environnementale ayant eu lieue 3 ans plus tôt.
• L’axe des tableaux d’Errance : plongée dans un monde onirique, sans temporalité, universel et intime venant du fait que la plupart des textes ont été écrits par les artistes eux mêmes.
Ainsi, la ligne dramaturgique a été construite selon un procédé d’entrelacement d’un monde onirique propre au théâtre, et d’une réalité plus crue, venant casser la beauté des tableaux et permettant aux spectateurs de voir l’envers du décor, tout en étant confrontés à la fois à des questions d’actualités environnementales, sociétales et politiques. Avec cette légère mise en distanciation dû au fait que l’action se passe en 2030.
La Lettre à Franco, c’est le cri d’un fils à celui qui a fait disparaître son père. Un seul en scène adapté du texte de Fernando Arrabal, poète, dramaturge et enfant blessé par l’histoire. Ce n’est pas une lettre classique, mais un vertige d’émotions et Arrabal y convoque l’Histoire à sa manière avec baroque et une liberté immense.
Face au fantôme de Franco, il ne répond pas par la haine mais par l’art. Il fait rire, il choque, il déroute. Il mêle le grotesque au sacré, l’intime au politique, dans une langue fulgurante. À travers cette parole, il nous rappelle combien les discours autoritaires et nationalistes peuvent revenir sous d’autres masques. Ce spectacle est un acte de mémoire autant qu’un acte de vie. Un théâtre de l’urgence, de la lucidité, de l’insoumission. Pour ne pas oublier. Pour continuer à résister. Pour redonner au cri du poète toute sa nécessité.
En 1971, Fernando Arrabal adresse une lettre ouverte au dictateur Francisco Franco. Ce seul en scène donne corps à cette adresse historique, où la parole devient acte de résistance, d’insolence et de mémoire.
Accusé de blasphème, censuré, persécuté, Arrabal fut condamné à mort avant que l’intervention de personnalités internationales ne le sauve in extremis.
Cette lettre reste un geste artistique et politique d’une rare intensité, où l’humour noir se dispute à la douleur d’un peuple muselé.
Arrabal le poète écrit au dictateur Franco, Il lui parle comme on parle à un fantôme qu’on ne veut pas laisser tranquille. Il le provoque, l’insulte, le questionne. Et entre deux gifles, il le tutoie presque tendrement. Il y a là quelque chose d’étrange, d’humain, de bouleversant.
Ce texte est surtout la voix d’un homme qui essaie de comprendre, de ne pas oublier, de ne pas devenir fou avec l’oubli.
Nous voulons aujourd’hui faire entendre ce texte, pour ce qu’il dit du pouvoir, de la mémoire, de la peur, de la honte. Parce que partout dans le monde, on voit revenir des formes de contrôle, de violence d’État, de négation des histoires individuelles. Et que ce texte, dans son excès même, nous rappelle à notre vigilance, à notre part d’enfance, à notre besoin de désobéir.
Nous voulons transmettre cette lettre comme un acte vivant. Une parole qui tremble, qui attaque, qui éclate de rire au mauvais moment. Un monologue qui dit : « Je n’ai pas les réponses, mais j’ai la mémoire, et je suis vivant. »
Glénand Axolotl, écrivain hanté par ses échecs, rédige sans le comprendre un texte sur le fameux incendie de la bibliothèque d’Alexandrie. Il ignore qu’en différents points du globe d’autres auteurs écrivent simultanément, et sans consultation mutuelle, le même récit. Lorsque son œuvre est révélée, elle devient le centre d’un tumulte mondial, soulevant des questions vertigineuses : plagiat collectif, phénomène paranormal, message divin ou mystère encore plus insondable ?
Avec L’Alphabet des Providences, sa 5ème création, le Théâtre de la Suspension déploie un récit où la puissance du narratif architecture notre identité collective à travers le temps.
Tout se passe dans un sous-sol froid, lugubre, inhospitalier. Des tapis élimés jetés au sol. Des parois de béton brut, imbibées d’humidité. De vieilles lampes de chantiers dont les lumières, vacillantes, tracent des formes étranges aux murs. Cinq adolescent.es entrent. Ils sont gauches, ils ont le visage peint en blanc et le crâne piqué de cheveux noirs, artificiels. Ils ont l’air de pantins ou de poupées, tout droit sorties d’un mauvais rêve. Ils forment un groupe de rock. Ce soir, ils sont venus pour répéter.
À travers un texte bref et incisif, Violet brosse le portrait sans concession de l’adolescence contemporaine, avec tout ce que cela implique de tendresse, mais aussi de violence et de cruauté. La parole est rare mais toujours précise, comme si chaque mot, chaque silence même entre les mots, avait été étudié, soupesé, sélectionné pour viser juste – c’est-à-dire, le plus souvent, pile à l’endroit de la douleur.
If Music Be the Food of Loveest un spectacle faisant dialoguer les Sonnets de Shakespeare et ses chansons, mises en musique par de grands compositeurs. Un périple littéraire et opératique, sous la forme d’une fiction contemporaine.
Dans un espace énigmatique, un poète est entouré d’une accordéoniste et d’un électroacousticien qui « nourrissent » son inspiration amoureuse. Délaissé par son amant, le Poète exprime ses sentiments multiples, comme un testament, un chant du cygne poignant…
À travers l’œuvre la plus intime de Shakespeare, If Music Be the Food of Love nous plonge dans une fresque métaphorique qui explore nos tourments et nos passions, tout en interrogeant notre monde, à la fois cruel et sublime.
Les Sonnets, oeuvre emblématique de Shakespeare, sont le fil conducteur de ce spectacle musical imaginé par Alexandre Martin-Varroy. Dits en français, ils sont accompagnés par une partition électroacoustique créée sur mesure, jouée en direct, qui enveloppe le public d’un écrin sonore introspectif et délicat.
Les thèmes abordés dans les Sonnets embrassent la grandeur de l’amour, la passion, la jalousie, le doute, l’interdit, le pouvoir poétique de la langue, la fuite de la jeunesse, la marche inexorable vers le déclin et la mort, richesse et pauvreté, pouvoir et servitude, guerre et tyrannie, injustice… Nous sommes au cœur de l’expression la plus large du poète anglais, plus que jamais visionnaire de notre monde contemporain.
Les poèmes sont ponctués par un florilège de chansons sélectionnées au sein des grandes pièces de l’auteur (Hamlet, Le Songe d’une nuit d’été, La Nuit des rois, Les Deux Gentilhommes de Vérone, Comme il vous plaira, Le Marchand de Venise, Cymbeline) mises en musique par de grands compositeurs d’hier et d’aujourd’hui. Les chansons sont accompagnées à l’accordéon, instrument aux mille facettes, sensuel et mystérieux.
Pour enrichir ce périple littéraire et opératique, plusieurs pièces inattendues à l’accordéon solo vous guideront encore plus loin, aux portes de tous les possibles imaginaires… La scénographie d’Aurélie Thomas parachève la densité onirique du spectacle. Elle forme avec l’aide des lumières un décor pictural contemporain et fantasmagorique, qui invite le public à un voyage tout aussi sonore que visuel.
« C’est le même Shakespeare qui écrit Hamlet et les Sonnets. Un rythme emporte et soutient les poèmes et les pièces de théâtre, où l’on entend et reconnaît une même voix. Pour le dire clairement, les Sonnets de Shakespeare sont donc des textes à dire, autant que des textes à lire. » Jean-Michel Déprats – traducteur des Sonnets (La Pléiade).
*
AUTOUR DU SPECTACLE
CONFÉRENCE
Le dimanche 7 décembre à 16h30
Autour du spectacle, rencontre avec Jean-Michel Déprats
traducteur des Sonnets de Shakespeare (VIIIᵉ et dernier volume des Œuvres complètes de Shakespeare – Sonnets et autres poèmes, Gallimard – La Pléiade, parution 2021)
Durée de la conférence : 1h45 environ
Conférence animée par :
Jean-Michel Déprats,
Traducteur et directeur de publication des Œuvres complètes de Shakespeare à la bibliothèque de La Pléiade (Gallimard)
Anne-Marie Miller-Blaise,
Professeur à La Sorbonne Nouvelle, spécialiste de poésie de la première modernité, auteur de l’appareil critique consacré aux sonnets de Shakespeare dans l’édition de La Pléiade
Alexandre Martin-Varroy,
Auteur et concepteur du spectacle If Music Be The Food Of Love
Avec la participation de Julia Sinoimeri, accordéon
EXPOSITION Collection « Les Révélations du Désir »
À l’occasion du spectacle, le théâtre de l’Épée de Bois expose les toiles d’Élisabeth W.
Les peintures font écho aux sonnets de Shakespeare, théâtre d’ombres et de chair où la passion cherche la lumière.
Chaque diptyque devient une exploration symbolique de l’amour où le clair-obscur se fait langage de l’âme. www.elisabethw.fr
*
EXTRAITS DE PRESSE
« Passionnant projet que ce spectacle donnant à redécouvrir Shakespeare sous un jour nouveau. […] On s’y laisse perdre sans voir le temps filer, simplement porté par la grâce et l’étrangeté de ce monde plein de mélancolie. » Télérama
« If Music Be the Food of Love, tissage poétique et musical, est mis en scène et interprété par Alexandre Martin-Varroy et c’est, disons-le sans emphase, sublime. Trente sonnets sélectionnés mis en écho avec une dizaine de chansons extraites de différentes pièces du barde (Hamlet, Le Songe d’une nuit d’été, Comme il vous plaira…), nous ne pouvions rêver plus enchanteur. » Le Figaro
« Une rare conjonction de talents a donc concouru à faire d’If Music Be the Food of Love un enchantement sombre, dans lequel l’amour en énigme frôle sans fin le désir de mort, ce dans un monde de tout temps irrespirable. Le souffle de William Shakespeare parvient encore à lui faire rendre gorge, par sa grâce éternelle, à toujours explorer. » l’Humanité
« If music be the food of love séduit par sa capacité à combiner sophistication et accessibilité. Nous nous laissons emporter volontiers par la créativité ambiante, la vitalité des musiciens et la superbe prestation du comédien-chanteur. L’attention est captée par les variations, les découvertes inattendues et la complicité entre les artistes. » Spectatif
« La parole et le chant alternent en une dentelle sonore où la voix de baryton d’Alexandre Martin-Varrois est soutenue par les effets bruitistes de l’électroacoustique et le timbre volontairement vert et brumeux de l’accordéon, évoquant celui des cordes baroques. » La Croix
« Alexandre Martin-Varroy nous les adresse au présent dans un poème narratif fluide, avec délicatesse, naïveté, espièglerie, amertume, au service d’un auteur qu’il admire, d’un jeune homme dans l’enfance de l’art qui va progressivement vieillir » Un Fauteuil Pour l’Orchestre
« Un spectacle à la fois puissant et fantasmagorique où l’ambiance créée sur scène brouille nos repères et nous immerge dans un monde poétique et baroque pas très loin du XVIIᵉ siècle où ils ont été écrits. […] « If music be the food of love » un moment d’exception aussi insolite que captivant. » Froggy’s Delight
« Un spectacle musical fort dont la résonance vibre longtemps dans la salle. » hottello
Une pièce de théâtre gestuel chorégraphiée, poétique et clownesque qui explore l’existence et les frontières entre Vie et Mort de manière sensorielle, au sein d’une « société inventée » menacée par la mécanisation et l’extinction. Le sentiment d’étrangeté, la fragilité de la vie y sont interrogés jusqu’à l’absurdité avec humour et sensibilité.
C’est l’histoire d’une vie ordinaire, celle de Cara, secrétaire du département de la culture de la ville de Namdal*, qui, comme chaque jour de la semaine, travaille de 9h à 17h dans son « bureau-mobile ». Un bureau qui a fini par fusionner avec son corps asservi par des taches répétitives et dénuées de sens. Ce jour-là, Cara rentre chez elle à pieds, mais perturbée par d’étranges appels téléphoniques, elle s’immobilise en plein carrefour sans voir le camion qui fonce sur elle. Le cours de son existence est rompu et elle s’échappe vers d’autres réalités jusqu’alors inaccessibles. Elle deviendra l’esprit de ses anges et le corps de ses démons, dans une traversée absurde, sensible et drôlatique au sein de son propre Hadès.
Est-ce cela, être mort ? À moins que ce ne soit cela la Vie ?
Une pièce qui invite les spectateurs à envisager leur parcours à contre-sens, comme dans un rêve et à trouver dans ce décalage matière à s’éveiller à la transformation. Reconsidérer le quotidien, jusqu’à envisager avec Cara la possibilité de morts et de renaissances « symboliques », au sein d’une même existence…
Vincent River, le fils d’Anita est retrouvé mort atrocement mutilé, dans une gare désaffectée, lieu de rencontres homosexuelles. Le quotidien d’Anita, sa mère, livrée aux médias et aux remarques persistantes homophobes, a basculé. Elle a décidé de déménager. Mais qui donc est ce jeune homme qui la suit depuis des jours. Que veut-il ? Anita décide de le faire entrer chez elle. C’est lui, Davey et sa petite amie qui ont découvert le corps de Vincent. Depuis Vincent hante Davey. Il vient voir Anita pour exorciser le fantôme du mort. Mais est-ce la raison de sa seule présence ? Alors s’amorce un ballet cruel entre Anita et Davey. Entre souvenirs altérés, rêves, mensonges et faux-semblants, Anita et Davey passeront ensemble le temps qu’il faudra pour reconstituer, à eux deux, toute l’histoire de Vincent River. A ressusciter la mémoire des anges, qui se brûlera les ailes ?
Tout est fragmenté : les paroles, les souvenirs les désirs et les faux-semblants. À mesure de l’engagement et du lâcher prise des personnages, la parole se libère sous forme de confidences, révélant ainsi les deux vies étrangement liées…pour un temps.
Sans autre décor qu’un appartement en cours d’emménagement, encombré de cartons, lieu transitoire entre deux existences, le spectateur est transporté dans différentes époques, évoquées par les personnages de manière brutale et crue. Ces évocations se contredisent parfois mais peu à peu dessinent une mosaïque traduisant l’aveu terrible de ce qui s’est passé. L’avancée dans la connaissance de la vérité se fait par bribes, de manière non linéaire, non chronologique, comme « dans la vraie vie ». Ces deux personnages expriment une volonté de lever le voile, de transformer culpabilité en responsabilités partagées…Vincent aussi a sa part
Dans Vincent River, le mystère entourant le point de départ converge peu à peu vers l’éclaircissement des secrets. C’est en pleine lumière qu’à lieu ce face à face avec la vérité. Le récit final de Davey n’épargnera à la maman éplorée aucun détail sur les activités de son fils. Anita se voit forcée de voir en face cette homosexualité qu’elle avait toujours niée. Celle qui a elle-même été victime d’exclusion, est renvoyée à sa propre intolérance.
Vincent River évoque une homophobie primaire. Mais aussi, en arrière-plan, une intolérance moins spectaculaire, et pourtant tout aussi violente, mesquine, faite de médisances, de jugements expéditifs, de rejet. Un niveau d’ignorance très élevé dont on aimerait croire qu’il appartient au passé. C’est probablement un vœu pieu.
Pluie dans les cheveux de Tarjeï Vesaas est un coup de cœur. La pièce est publiée aux éditions de La Barque. Elle est montée pour la première fois en France.
C’est la fête du PRINTEMPS. Valborg quitte le bal, pour marcher seule la nuit dans la forêt sous la bruine et savourer un sentiment nouveau, né pendant la danse.
Björn, son ami d’enfance, la rejoint et souhaite l’accompagner. Valborg préfère être seule.
Siss attend l’être mystérieux sous un sapin, Kari court et rêve à Knut, Björn tourne et retourne avec son vélo. Tous les sens sont exacerbés.
Dans cette nuit où silence, trouble, non-dits, agitation se confondent, surgit dans sa complexité la délicate naissance du sentiment amoureux à l’adolescence.
La pièce composée de sept tableaux dépeint avec poésie un sentiment que tous les personnages découvrent et qui provoque chez eux le besoin irrépressible d’errer la nuit, dans la forêt, sous une pluie fine.
« Un mélange de retenue et d’insolence, une façon de ne jamais dire ce que l’on attend. » « D’une incroyable modernité » ce sont les mots de Claudine Galéa.
Avec une infinie délicatesse, Tarjeï Vesaas capte vibrations et subtil. La beauté de l’œuvre enivre. Naissent de son écriture la texture des voix, une présence singulière des corps, le traitement onirique de la nuit.
Une partition théâtrale, visuelle, musicale et chorégraphique pour 3 comédiennes, 1 comédien et 1 musicien.