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RÉVÉLATIONS !

Nous avons l’honneur d’être soutenus par l’équipe de l’Épée de Bois qui nous accueille dans son magnifique théâtre pour une semaine fin juin 2024.

Les mercredi 26 et jeudi 27 juin, nous y jouerons notre spectacle Révélations ! la nouvelle création de la Compagnie Jolie Môme !

Toutes les vies sont incroyables, même les plus simples. Nous le savons tous, parce que la vie c’est magique !
Nous avions envie de nous interroger sur les raisons de nos engagements politiques. Sur ce qui a imprégné nos enfances. Comment les images du monde se sont infiltrées en nous, le rôle de la famille, des amis, des accidents de la vie. Nous avons tenté de découvrir ensemble comment pour chacun de nous, notre « conscience politique » s’est développée.

les comédiennes et les comédiens devant vous, ce sont des tranches de leurs propres aventures vécues… Bien sûr, tout cela artistiquement enjolivé et même quelques fois caricaturé. Juste pour le plaisir du théâtre !

LES SECRETS DU FLAMENCO – FESTIVAL 12×12

Le flamenco hypnotise. Il est le mystère artistique par excellence. On a du mal à le définir mais on sait clairement quand on le croise.
On peine à le faire rentrer dans les manuels d’histoire en lui donnant des limites temporelles et géographiques, car on a l’impression qu’il existe bien avant de naître officiellement.

Vu sous un certain angle, la musique baroque espagnole ou le répertoire renaissance pour Vihuela portent déjà en eux l’esprit du flamenco.
Le flamenco est une manière de faire de l’art, un état d’esprit bien plus large que le cadre de la musique espagnole. On peut peindre flamenco, sculpter flamenco, jouer Bach flamenco.

De la farruca à la columbiana, de Joaquin Turina à Isaac Albéniz, de la renaissance de Luis Milan au baroque de Gaspar Sanz, nous tenterons de faire vivre l’esprit de cet art profond !

Sébastien Llinares à la guitare arpentera les différentes origines et influences de cet art si charismatique qui transcende très largement la musique pour aller jusqu’à embrasser tout un art de vivre. Pour l’occasion Sébastien sera accompagné de l’immense danseuse de Flamenco Karine Gonzalez. Ensemble, ils nous feront vivre l’expérience d’un art majeur, complet, d’un art total, joué, exprimé et décrypté par deux maîtres.

LES FILLES DE LA MER

Couchée dans les herbes hautes par cette froide nuit de mars,
Je regardais la lune ronde et claire entourée d’étoiles
J’entendis un oiseau,
Son chant annonciateur était troublant,
Le vent se leva, puis au loin
Les cris déchirant de la mort
Je me suis mise à courir, de manière irrésistible
Comme attirée par une force invisible
Elle était là, toute vêtue de blanc
Sa robe tachée de son sang
Un ogre lui serrait la gorge
Ses serres se resserraient sur son cou éclairé par la lune
La colombe n’avait plus de voix
J’ai mis la main au sol par instinct
J’ai saisi ce qui était à ma portée
Je me suis avancée vers l’homme qui était de dos
Je l’ai frappé à la tête pour qu’il lâche sa proie
Il s’est écroulé sur le côté
Je me suis penchée sur la femme vêtue de blanc
Elle ne respirait plus
L’oiseau vint se poser à ses côtés
C’est là que je me suis aperçue que j’étais trois

DÉDALE – SCULPTURE DYNAMISÉE

Echappée de l’absurde réalité du totalitarisme, la troupe de theatre AKHE s’applique à faire un pas vers la tragédie de l’antiquité.

Leur première performance allotchtone « DEDALE » se consacre à détailler le célèbre mythe de cet homme qui, par l’ingénierie, a su mener ses rêves jusqu’à la voie de la réalisation. Se libérer, la fuite de l’assujetissement, le prix de la liberté ; sous ces angles, l’histoire antédiluvienne et la réité fragile se réfractent dans le prisme d’une AKHE-scenographie mecanisée.

La sculpture dynamisée DEDALE est une narration visuelle détaillée que chapitrent les mouvements géométriques du « nouveau cirque », de la clownade extravagante, de l’espace-temps mis à nu. C’est la subjective reconstruction d’un mythe, c’est la représentation publique de l’invisible, c’est le théatre d’ingénieurs AKHE en action.

A ne pas manquer.

WWW.ÊTRE OPTIMISTE .CONNE

Au milieu des passages cloutés et des voix sans issues, des ronds-points à la ligne et des transports peu communs, Clarschen propose un labyrinthe de chansons, un itinéraire tumultueux et savoureux… entre flou rire et révolte face. Pas impossible qu’il vous faille vous contorsionner un peu avec elle, respecter les priorités à gauche ou les courts-circuits pour cette visite guidée de son univers , mais promis, avec « www.être optimiste .conne », Clarschen vous amène à bon port.

Très concrètement c’est un spectacle à l’humour acide, construit autour de dix chansons et d’une réflexion sur les écueils de la psychologie positive.

Un mélange de chansons, de stand up et de conférence gesticulée.

DISCOURS DE LA SERVITUDE VOLONTAIRE

La Boétie, écrivant son Discours sur la Servitude Volontaire, a su capter les aspects de la grandeur et de la petitesse de l’être humain. En le lisant, nous avons été étonnés de constater néanmoins combien les événements qu’il a vécus, il y a cinq siècles, pouvaient résonner avec ceux que nous vivons aujourd’hui.

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Paroles de spectateurs …

 

DURAS/GODARD DIALOGUES

L’homme d’images fasciné par le livre et la femme de lettres attirée par le cinéma se sont rencontrés un après-midi. Elle lui a envoyé quelques vérités à la figure. Il a encaissé avec humour. Un dialogue passionnant.

Ses grosses lunettes de prof sur le nez, solidement installée derrière son bureau, quelques feuillets disposés devant elle, Marguerite Duras fixe un regard d’examinatrice attentive et froide sur le jeune homme timide qui vient se soumettre à un interrogatoire sans complaisance: Jean-Luc Godard se prépare à s’expliquer, entre autres, sur son dernier film, Soigne ta droite, mais aussi sur le cinéma en général, la littérature, la politique, la télévision…

L’élève Godard s’assied donc sur le bout de son siège, les yeux baissés et le sourire crispé. Il sait ou devine que le professeur Duras ne sera pas vraiment tendre avec lui, qu’elle s’apprête à passer au crible de sa redoutable intelligence la  » copie  » qu’il lui a remise. De fait, il va être servi!

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Extrait de la Critique du Journal Le Monde, autour de l’entretien filmé de «Godard-Duras »  en 1987,  dont est tiré le spectacle

Tout parait bien commencer, pourtant.  » Ton film est très beau « , lui dit Marguerite. Tiens ! elle le tutoie. Cela fait cinq ans qu’ils ne se sont pas vus, mais ils s’estiment et même — on l’apprendra par la suite — se sentent assez proches l’un de l’autre, comme l’est souvent l’élève doué de sa maitresse. Il remercie, ému :  » Tu sais bien dire du bien des choses. Moi, je ne sais bien dire que du mal « . Mais il ne perd rien pour attendre : pour dire du mal, elle s’y connait aussi.  » Je ne vois pas chaque fois la raison d’être du texte « , dit-elle. Puis elle y va carrément : il aurait mieux fait de faire un film muet, avec beaucoup de son.

La conversation continue. Sur les rapports entre le cinéma et la littérature. Sur Shoah, dont Godard n’est pas enthousiaste. Sur Sartre, qu’il défend contre Duras, qui définit son parcours comme  » une énorme carrière de nullité « . Sur la musique : elle aimerait qu’il porte à l’écran le Sacre du printemps ou Noces de Stravinsky.

Peu à peu, l’humour aidant, Jean-Luc relève la tête. Et on est content pour lui. Il retrouve son souffle, ses formules, son art de l’esquive. On ne comprend pas tout, ce serait trop simple, mais, comme toujours, c’est drôle, stimulant, injuste, profond. De son côté, Marguerite se fait moins rude, moins impérieuse. Au lieu d’interroger, elle parle, suggère, cherche. Un vrai dialogue se noue, un peu décousu quelquefois, passionnant le plus souvent. Lui, homme d’images fasciné par le livre ; elle, femme de lettres attirée par le cinéma.  » Littérature et cinéma, dit-il, c’est l’envers et l’endroit.  » Il ajoute, énigmatique :  » Le cinéma commence par le temps retrouvé, la littérature commence par le temps perdu.

LE TARTUFFE

Depuis le XVIIIe siècle, le personnage de Tartuffe est synonyme par excellence d’hypocrisie, et si son succès ne s’est jamais démenti, c’est que nous sentons bien que l’hypocrisie nous concerne tous, dupes et mystificateurs que nous sommes tour à tour.

Si les mauvais penchants de l’être humain font les imposteurs d’hier et d’aujourd’hui, son désir de spiritualité peut dès lors servir la soif du pouvoir, le goût de la manipulation, et tous les appétits… La « tartuferie » apparaît dans tous les milieux, nous devons donc rester vigilants face aux imposteurs toujours présents dans notre société.