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HUGO DE PÈRE EN FILLES

Victor Hugo avait deux filles : Léopoldine, morte noyée à dixneuf ans, et Adèle, devenue folle, enfermée dans une « maison de folles » dont elle ne sortira que pour assister à quelques représentations des œuvres théâtrales de son père.
« Hugo, de père en filles » donne la parole à Adèle et Léopoldine et, à travers leur destinée, raconte une vie et une œuvre emplies de personnages et de fantômes, une œuvre de combat, inclassable – tantôt romantique, lyrique, tragique, historique, épique, réaliste, mystique, fantastique…

ADÈLE HUGO, « Dédé »
Elle portait le prénom de sa mère, mais chez les Hugo, on l’appelait plutôt « Dédé ».  Cinquième enfant d’une famille entièrement dévouée au patriarche – poète et romancier –, Adèle connut comme sa sœur Léopoldine – morte noyée à l’âge de dix-neuf ans –, un destin tragique.  L’histoire retient davantage les célèbres vers du recueil Les Contemplations dans lesquels Victor Hugo rend hommage à Léopoldine – l’enfant trop tôt disparu – tandis que l’autre – Adèle – glissait lentement vers le précipice de la folie… En effet, affectée par la mort prématurée de sa sœur Léopoldine et supportant mal l’exil à Guernesey, Adèle montre, dès 1856, des signes de troubles psychiques. Pendant de longues années d’errance et d’éloignement de la cellule familiale, Adèle sombre dans la démence. En 1871, l’exil de Victor Hugo se termine. Il rentre à Paris, fait rapatrier sa fille, et il l’interne, l’année suivante à l’hôpital Saint-Mandé.  Adèle passe alors le restant de ses jours – soit plus d’une quarantaine d’années ! – enfermée.  À la mort de Victor Hugo, elle est admise à Suresnes. Elle y meurt en 1915, mais la Première Guerre Mondiale occulte la disparition de la dernière des enfants Hugo. Triste destinée que celle de cette belle jeune fille si douée pour la musique et l’écriture…

LÉOPOLDINE HUGO, « Didine »
Fille aînée de Victor. Elle naquit le 28 août 1824, un an après son frère aîné, Léopold, né le 16 juillet 1823, et mort le 9 octobre de la même année, à l’âge d’à peine 3 mois. Dans la famille on l’appelle « Didine ».  Les nombreux amis de son père lui font fête. Plus tard, elle séduit, sans le chercher, et les prétendants ne manquent pas. En 1839, elle tombe amoureuse de Charles Vacquerie. Le jeune ménage s’installe au Havre, au domicile de la belle-famille de Léopoldine.  Le 4 septembre 1843, Léopoldine et son mari s’embarquent pour une promenade en bateau à voile. Un coup de vent renverse le bateau. Léopoldine, qui ne sait pas nager, s’agrippe au bateau, mais finit par être emportée, et son mari, excellent nageur est noyé également, sans qu’on puisse affirmer qu’il s’est laissé couler pour ne pas survivre à sa femme.

VICTOR HUGO, « Toto »
À la mort de Léopoldine, pour Victor Hugo le choc est terrible. Une fracture se produit dans sa vie, qui va se répercuter dans sa production. C’est à partir de cette date que Victor ne créera plus rien jusqu’à son exil en 1851 : aucun poème, aucune pièce de théâtre, aucun roman. Il ne fera rien paraître pendant sept ans, et c’est plus tard l’action politique qui le reconduira à publier.  Léopoldine hantera toute sa vie, et la tristesse de sa mort insufflera à son père l’inspiration de plusieurs poèmes composant le recueil « Les Contemplations » qu’il publiera en 1856 et dont l’un de ses poèmes « Demain, dès l’aube… » est un hommage à sa fille. Tout comme il avait écrit beaucoup de vers pour elle alors qu’elle était vivante – au cours de ses voyages, presque annuels depuis 1834, Victor Hugo écrivait très souvent à sa fille aînée – il en écrit plus encore sur elle après sa perte. Il la chérissait comme un symbole de pureté. Pourtant, Hugo ne viendra sur la tombe de sa fille qu’en septembre 1846.

LA KABBALE SELON ABOULAFIA

Dans cette pièce se joue le combat intime entre l’ambition sociale et l’aspiration à suivre un « chemin de perfection » ou plutôt de perfectionnement.
Aboulafia, kabbaliste espagnol de la fin du XIIIe siècle, incarne ce cheminement. Son voyage à Rome en 1290 est historique. Digana est inspirée par la papesse Jeanne qui a vécu un siècle plus tard. Un troisième personnage, le frère convers, a la foi du charbonnier.
Si la Kabbale est un produit original de la culture juive, la pièce tend à l’universel. Car régner sur soi-même ou régner sur les autres, tel est le choix essentiel qui se pose à Digana.

DUC DE GOTHLAND

Dans le vacarme du vent et les cris des naufragés, une mer déchaînée lance sur les rivages d’Europe des peuples venus venger mépris, oppression et pillages longtemps subis.
Frère voyant de Rimbaud et de Freud, Grabbe, avec cette oeuvre, nous permet de réfléchir, en dehors de toute « morale », sur ce qui fonde ce qu’on appelle la civilisation, si peu naturelle et si fragile, si contestable et si précieuse.

Exposition «Humanité»

Je me rappelle,
toute petite, quand j’allais dans les champs de mon père
et que je voyais de grands arbres abattus par une tornade,
je me disais : au lieu qu’ils tombent et pourrissent,
si je pouvais les transformer en quelque chose de beau,
si j’avais ce pouvoir… Tout ce qui se perd me touche.
Que l’on soit homme ou femme, arbre, animal ou insecte,
c’est le même corps…
Je raconte la vie humaine, tout ce qui vit et meurt
pour naître à nouveau… je raconte la vie qui n’a pas de fin…

Eugénie Bitty

LES FUSILS DE LA MÈRE CARRAR

Espagne, 1937. Pendant que les diverses puissances fascistes aident militairement le soulèvement contre la République, d’autres gouvernements refusent d’intervenir.
Alors, des intellectuels du monde entier s’engagent pour défendre la démocratie sous le drapeau des Brigades Internationales.
D’autres luttent depuis l’extérieur, ainsi Bertolt Brecht, qui écrit et joue à Paris sa pièce: « Les Fusils de la Mère Carrar ».

Nous avons imaginé que ce texte était parvenu jusqu’au front espagnol. Là, un soir, sous les bombardements ennemis, les combattants de la Brigade franco-belge  « La Commune », jouent la pièce que leur camarade allemand en exil a écrit pour les soutenir.

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ŒUVRER

Une pièce lumineuse émaillée de témoignages autour de la relation entre l’être humain et son travail.

Œuvrer nous plonge dans le quotidien d’un couple moderne. À travers des situations cocasses sur le chantier de leur maison, ces personnages qui se disputent et s’aiment dans la même phrase, confrontent leur vision du travail et la place qu’il occupe dans leur vie.
C’est sur la distinction entre les mots « œuvrer » et « travailler » que le spectacle se construit. Œuvrer, c’est quand la force de travail dont on dispose s’applique à construire, que ce soit une maison, une éducation, une organisation, un service. Traversée par toutes les histoires recueillies, Laure Bonnet nous offre un spectacle optimiste et émouvant, nourri d’images et de musiques, loin de la sociologie ou du journalisme.

UN POÈTE À NEW YORK

« Un poète à New York » est le texte d’une lecture de poèmes donnée par Lorca sur son séjour à New York en 1929.
Ce texte nous apporte les clés d’un épisode essentiel de la vie de Lorca, qui marque un tournant définitif dans sa production poétique et théâtrale.
Il traverse alors une profonde crise personnelle et artistique et rapproche son écriture des mouvements d’avant-garde, qui fleurissent à Paris, et dont Dalí et Buñuel lui parlent sans cesse.
Les poèmes de ce recueil donnent corps au déchirement qui habite Lorca, blessé dans son amour d’homme, mais aussi fortement impressionné par ce nouveau monde qu’il découvre : monde de «géométrie et d’angoisse », monde « frénétique et sans racines » où cohabitent les riches blancs de Manhattan, « des suicidés aux mains pleines de bagues », avec les noirs de Harlem « qui représentent, n’en déplaise à certains, l’élément le plus spirituel et le plus délicat de ce monde ».
C’est donc un portrait très personnel de la réalité historique et sociale du New York de 1929 où d’un coté, Harlem est le théâtre de la renaissance de la culture afro-américaine, et où de l’autre coté la folie de Wall Street mène à la catastrophe.
De ce texte jaillit le cri de Lorca, celui qui ramène à l’humain, celui qui appelle à l’éveil et à l’action.
A partir de 14 ans

 

ARMANDE BÉJART, ÉPOUSE MOLIÈRE

La mise en scène révèle, dans cette joute entre l’une des principales actrices de l’époque, Armande Béjart, et son mystérieux visiteur, les vicissitudes  de la troupe des « Comédiens de Monsieur » et les causes défendues par Molière et ses compagnons, à la croisée du théâtre, de la politique et de la vie de cour. Et aussi, les conceptions de jeu du chef de la « Troupe Royale »,  qui utilise le rire pour mettre en scène et pointer les mœurs de son époque… pas si éloignée de la nôtre.

Tout public à partir de 7 ans

DE PASSAGE

Un récit sensible et responsable sur la fragilité de notre monde où rien n’est sombre mais lumineux et éclatant de vitalité !

Les enfants sont des princes curieux, dévoreurs de découvertes multiples. L’obscurité aussi les intrigue. Le théâtre peut fonder en eux des sentiments nouveaux pour mieux affronter la réalité et l’importance d’être vivant. Un théâtre d’images et de mots, une recherche marionnettique d’un théâtre d’ombre à échelle humaine.

Spectacle jeune public à partir de 9 ans

LES FUSILS DE LA MÈRE CARRAR

Espagne, 1937. Pendant que les diverses puissances fascistes aident militairement le soulèvement contre la République, d’autres gouvernements refusent d’intervenir.
Alors, des intellectuels du monde entier s’engagent pour défendre la démocratie sous le drapeau des Brigades Internationales.
D’autres luttent depuis l’extérieur, ainsi Bertolt Brecht, qui écrit et joue à Paris sa pièce: « Les Fusils de la Mère Carrar ».

Nous avons imaginé que ce texte était parvenu jusqu’au front espagnol. Là, un soir, sous les bombardements ennemis, les combattants de la Brigade franco-belge  « La Commune », jouent la pièce que leur camarade allemand en exil a écrit pour les soutenir.

Capture d’écran 2016-02-01 à 16.36.28